Vivre
riche dans une ville de pauvres
Dans
une Ecosse désindustrialisée, les quartiers riches de Glasgow
connaissent une prospérité insolente, tandis que les zones pauvres
s’enlisent. La situation rappelle celle du XIXe siècle, quand les
« classes dangereuses » étaient tenues à l’écart et que les
nantis pensaient que charité et philanthropie permettraient de
perpétuer l’ordre des choses.
Julien
Brygo
Le
Monde Diplomatique | 2010
Martin Parr |
Photographies
«
Vous pensez que les clubs privés sont réservés à l’élite ? Aux
riches ? Aux prétentieux ? Vous avez parfaitement raison. C’est
notre raison d’être (1). » Coincé entre un magasin de robes de
mariage, des pubs pour cadres supérieurs et des bureaux d’affaires,
le Glasgow Art Club, en pleine cité marchande, se présente comme «
le secret le mieux gardé de Glasgow ». La porte de cette maison de
maître de style victorien s’ouvre sur un majordome en costume
trois pièces. Chaque semaine, dans ce « club d’élite », les
notables ont rendez-vous avec la charité.