PARIS, 1871 |
La dernière barricade
des journées de Mai est rue Ramponneau. Pendant un quart d’heure,
un seul fédéré la défend. Trois fois il casse la hampe du drapeau
versaillais arboré sur la barricade de la rue de Paris. Pour prix de
son courage, le dernier soldat de la Commune réussit à s’échapper.
Prosper-Olivier Lissagaray
Une édition électronique du livre
au format PDF :
Selon
la légende, Prosper-Olivier Lissagaray fut ce dernier fédéré. Partisan devenu historien, Lissagaray relata la Commune de Paris, comme d'autres - dont Karl Marx, Elie Reclus ;
L'Histoire
de la Commune de 1871, qu'il l'occupa pendant plus de 25 ans, fut salué dès sa parution comme un chef-d'œuvre ; c'est un livre
passionné et vrai, souligne Jean Maitron. Amédée
Dunois, en préface de
la réédition de son livre [1929] jugeait ainsi :
“ Aucun
ne
l’atteint en vigueur, en éclat, en intensité pathétique ; aucun
n’a ressuscité comme lui, dans sa misère et dans sa gloire, la
sanglante et sublime Aventure. [...] L’Histoire de la Commune n’est
pas qu’un livre vrai, c’est un beau livre, d’un art puissant et
spontané qui ne doit rien au métier, à l’école, et qu’on ne
peut qu’admirer. De la couleur, du rythme, du souffle, de l’allant.
Dès le prologue, aux raccourcis saisissants, on est empoigné, et
alors on ne s’arrête plus. Le drame se noue, se précise,
s’amplifie, jusqu’à la catastrophe finale — cette bataille de
huit jours entre une soldatesque rageuse, armée jusqu’aux dents et
un prolétariat « las de végéter dans l’ignorance et de croupir
dans la misère », cette répression sauvage du peuple par le
peuple, dont l’atroce souvenir jamais ne s’effacera. [...]
C’est le peuple, et lui seul, qui a fait la Commune. Soulèvement spontané de la masse anonyme, « réponse instinctive d’un peuple souffleté », le 18 mars n’a rien à voir avec les comités qui pullulaient dans la capitale et dont aucun, pas même le Comité central, n’a ni prévu, ni préparé, ni dirigé les événements. Le mérite des comités, qui n’est pas mince, ce fut d’emboîter le pas au mouvement parti d’en bas, de lui prêter une voix, des idées, de rester solidaires des fauteurs inconnus. Le Comité central, avant la Commune et mieux qu’elle, sut faire surgir, « derrière ce conflit pour les libertés municipales, la question du prolétariat. » Mais c’est le peuple qui, de lui-même et sans obéir à personne, a tout fait. [...]
Trente mille hommes ont péri sur les barricades; le socialisme a été décapité. Mais la Passion et l’Idée ont échappé comme toujours, au massacre. Elles ont passé, vivantes, dans le livre vengeur de Lissagaray.”
C’est le peuple, et lui seul, qui a fait la Commune. Soulèvement spontané de la masse anonyme, « réponse instinctive d’un peuple souffleté », le 18 mars n’a rien à voir avec les comités qui pullulaient dans la capitale et dont aucun, pas même le Comité central, n’a ni prévu, ni préparé, ni dirigé les événements. Le mérite des comités, qui n’est pas mince, ce fut d’emboîter le pas au mouvement parti d’en bas, de lui prêter une voix, des idées, de rester solidaires des fauteurs inconnus. Le Comité central, avant la Commune et mieux qu’elle, sut faire surgir, « derrière ce conflit pour les libertés municipales, la question du prolétariat. » Mais c’est le peuple qui, de lui-même et sans obéir à personne, a tout fait. [...]
Trente mille hommes ont péri sur les barricades; le socialisme a été décapité. Mais la Passion et l’Idée ont échappé comme toujours, au massacre. Elles ont passé, vivantes, dans le livre vengeur de Lissagaray.”
Une édition électronique du livre de Prosper-Olivier Lissagaray
HISTOIRE DE LA COMMUNE DE 1871
Une édition électronique du livre de Karl Marx
au format PDF sont disponibles gratuitement sur le site de l'Univeristé du Québec
HISTOIRE DE LA COMMUNE DE 1871
Une édition électronique du livre de Karl Marx
(La
Commune de Paris)
au format PDF sont disponibles gratuitement sur le site de l'Univeristé du Québec
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