Jeune combattante du CPI-ML |
Les
bureaucrates et les urbanistes, travaillant sous les consignes
directes de la Banque Mondiale, de la Banque Asiatique de
Développement et d’autres institutions impérialistes, ont formulé
des lois, des règlements, des principes et des schémas directeurs
qui ont même abandonné le prétexte des slogans d’équité et de
soulagement de la pauvreté urbaine d’autrefois.
...
Le travail dans les zones urbaines a une importance particulière dans notre travail révolutionnaire... dans notre révolution, qui suit la ligne de guerre populaire prolongée, la libération des zones urbaines ne sera possible qu’au dernier stade de la révolution. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il ne soit pas nécessaire de se concentrer dès le début sur la construction du mouvement révolutionnaire urbain.
Un document d'une valeur exceptionnelle concernant la stratégie politico-militaire " urbaine" - Our Work in Urban Areas - dans le cadre de la Guerre populaire prolongée en Inde, rédigé par le :
Communist
Party of India- Marxist-Leninist (CPI-ML)
Perspective
urbaine :
Notre travail dans les zones urbaines
Via :
Clarté Rouge
Organe théorique du Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste |Belgique
N°1 | avril 2012
1.
Introduction
Le document Stratégie et Tactiques adopté au 9e Congrès de 2001 expose l’importance du travail urbain dans la stratégie de la Révolution Indienne de la manière suivante :
Le document Stratégie et Tactiques adopté au 9e Congrès de 2001 expose l’importance du travail urbain dans la stratégie de la Révolution Indienne de la manière suivante :
« Le travail dans les zones urbaines a une importance particulière dans notre travail révolutionnaire... dans notre révolution, qui suit la ligne de guerre populaire prolongée, la libération des zones urbaines ne sera possible qu’au dernier stade de la révolution. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il ne soit pas nécessaire de se concentrer dès le début sur la construction du mouvement révolutionnaire urbain. Dès le commencement, nous devrons fixer notre attention sur l’organisation de la classe ouvrière, qui, étant à la tête de notre révolution, doit directement participer et mener la révolution agraire et la guerre populaire, et sur la construction d’un mouvement ouvrier révolutionnaire. En outre, sur base du mouvement des ouvriers révolutionnaires, nous serons en mesure de mobiliser des millions de masses opprimées urbaines et de construire les luttes contre l’impérialisme et le féodalisme, les luttes en faveur de la révolution agraire et les luttes pour les droits démocratiques. Ce n’est que par cette voie que nous serons capables de créer les forces subjectives et les conditions requises pour un front uni général, anti-impérialiste, anti-féodal, à l’échelle nationale. Le mouvement urbain, fournissant des cadres et des dirigeants ayant différentes sortes de capacités indispensables à la guerre populaire et à la création de zones libérées, en est une des sources principales... Nous ne devons pas oublier les rapports dialectiques entre le développement du mouvement urbain et le développement de la guerre populaire. En l’absence d’un solide mouvement urbain révolutionnaire, la guerre populaire sera confrontée à des difficultés.’
‘Toutefois,
nous ne devons pas déprécier l’importance du fait que les zones
urbaines sont les centres solides de l’ennemi. Le
développement d’un robuste mouvement révolutionnaire urbain
signifie que notre Parti doit construire un réseau de lutte capable
de mener invariablement la lutte, en s’entretenant lui-même
jusqu’à ce que le guerre prolongée atteigne le stade de
l’offensive stratégique. Dans cette perspective à long
terme, nous devons développer un parti clandestin, un front uni et
des éléments armés de la population; intensifier la lutte de
classe dans les zones urbaines et mobiliser des millions de masses
urbaines en soutien à la guerre populaire. » [Pages 69-70]
Cependant, il y a eu au cours de ces trente dernières années, d’importants défauts et des erreurs dans notre conception et dans notre pratique. Ainsi, The Political and Organisational Review du 9e Congrès fait le point comme suit: « L’importance du travail urbain dans la guerre populaire en cours dans le pays est bien admise dans notre Parti et est élaborée dans notre document Strategy-Tactics. Toutefois, nous avons énormément manqué de perspective, de politique et de méthodes de travail. Nous n’avons fait que des changements au coup par coup, de temps en temps, à la politique contenue dans le document Our Work in Urban Areas, mis en évidence par l’APSC en 1973.
Nous
devons encore développer une démarche globale et à long terme, qui
prenne en compte l’évolution des tendances de développement de
l’urbanisation, ainsi que les politiques de l’ennemi pour nous
isoler et nous écraser dans les zones urbaines. Cela a conduit
à des hauts et des bas fréquents dans notre travail urbain dans la
plupart des zones et à une lourde perte de cadres dans les zones de
répression. » [page
141]
Par
conséquent, le Congrès a décidé d’un « programme
lié au temps pour préparer la politique et les directives pour le
travail urbain, particulièrement pour le travail sur la classe
ouvrière. Celui-ci doit comprendre une révision de notre
conception et de notre pratique en ce qui concerne, entre autres,
les syndicats révolutionnaires, les mini-escouades de guérilla, les
équipes d’auto-défense, les magazines ouvriers. Il doit
être suivi d’une campagne pour réorganiser notre travail selon
ces directives ».
[page 149]
Le
document en présence fait partie de la tentative pour mettre en
œuvre la décision du Congrès mentionnée ci-dessus.
La
Partie 2 donne une brève représentation de l’Inde urbaine,
exposant les tendances de l’urbanisation et les changements dans la
composition de classe, particulièrement depuis les politiques de
libéralisation.
La
Partie 3 est la section principale qui présente la politique et les
directives pour le travail - notre approche et nos objectifs
stratégiques, les formes d’organisation et les formes de lutte, le
parti, le front uni et les tâches militaires, la propagande, le
mécanisme technique et l’agenda.
La
Partie 4 passe en revue les principaux défauts de notre conception
et de notre pratique de ces trente dernières années.
La
Partie 5 détermine certaines tâches immédiates.
En
plus de ceci, un document distinct, Guidelines for Our Work in the
Working Class expose les détails en ce qui concerne le travail sur
la classe ouvrière.
2. L’Inde urbaine
Selon le recensement de 2001, 27,8% de la population indienne vit aujourd’hui dans les villes. La population urbaine totale est de 285.000.000, ce qui est plus que la population totale du troisième pays le plus peuplé du monde - les USA.
La
majorité de cette population urbaine se trouve dans les grandes
villes. Presque deux tiers de cette population vit dans des villes de
plus de 100.000 habitants, et 108.000.000 personnes (c’est à dire
38%) se trouvent dans 35 centres métropolitains dont la population
dépasse le million. Trois des vingt mégapoles du monde, ayant
chacune une population de plus de dix millions, se trouvent en Inde.
Le
centre de l’économie s’est également écarté des zones
rurales. En 1950-51, 56% de la production provenait de l’agriculture,
mais aujourd’hui, moins de 25% en est issue. Aujourd’hui,
la majorité de la production du pays vient des industries et du
secteur tertiaire, qui sont principalement basés dans les villes.
La part urbaine dans le Produit Intérieur Brut (PIB) est ainsi
aujourd’hui de plus de 60%.
La
taille, la proportion et le poids économique de la population
urbaine en Inde aujourd’hui sont beaucoup plus élevés qu’ils ne
l’étaient en Chine au moment de la révolution. A l’époque,
la Chine n’avait que 10% de sa production provenant de l’industrie,
et seuls 11% des gens vivaient dans les zones urbaines. Cela
voudrait dire que les zones urbaines en Inde devraient jouer un rôle
relativement plus important dans la révolution, que celui que les
villes ont joué durant la révolution chinoise.
Toutefois,
cela n’annonce aucun changement dans notre stratégie fondamentale,
qui est basée sur l’inégal développement politique et économique
et sur le caractère semi-féodal, semi-colonial de la société
indienne. L’expérience internationale actuelle présente
aussi différents pays semi-coloniaux avec de grandes proportions
dans les zones urbaines, développant avec succès la guerre
populaire basée sur la lutte armée rurale. Bien que notre
population urbaine soit importante et en croissance constante, sa
proportion reste beaucoup plus faible que le pourcentage de la
plupart des autres pays semi-coloniaux ayant des mouvements
sérieusement engagés dans la révolution agraire armée.
Ainsi, les Philippines ont une population urbaine de 59%, le Pérou
de 73% et la Turquie de 75%. Seul le Népal a une population
urbaine plus basse, de l’ordre de 12%, bien que le taux de
croissance de sa population urbaine soit presque le double de celui
de l’Inde.
2.1. Modèle d’urbanisation
Depuis 1947, quatre villes métropolitaines majeures, qui ont servi de capitales régionales sous l’occupation britannique, ont dominé le processus d’urbanisation dans le pays. Ces villes étaient Kolkata1 , Mumbai2 , Delhi et Chennai3 . Elles ont respectivement servi de plateformes centrales dans l’est, l’ouest, le nord et le sud du pays. Depuis les années 60, elles ont continué à connaître une croissance, quoiqu’à des rythmes différents. De nouveaux centres métropolitains récents tels que Bangalore, Hyderabad et Pune se révèlent être de nouveaux foyers de croissance urbaine. Les politiques de libéralisation amènent davantage de changements et de nouveaux modèles d’urbanisation ont émergé. Ceux-ci sont même en train de changer les positions et l’importance des vieux centres métropolitains.
2.1. Modèle d’urbanisation
Depuis 1947, quatre villes métropolitaines majeures, qui ont servi de capitales régionales sous l’occupation britannique, ont dominé le processus d’urbanisation dans le pays. Ces villes étaient Kolkata1 , Mumbai2 , Delhi et Chennai3 . Elles ont respectivement servi de plateformes centrales dans l’est, l’ouest, le nord et le sud du pays. Depuis les années 60, elles ont continué à connaître une croissance, quoiqu’à des rythmes différents. De nouveaux centres métropolitains récents tels que Bangalore, Hyderabad et Pune se révèlent être de nouveaux foyers de croissance urbaine. Les politiques de libéralisation amènent davantage de changements et de nouveaux modèles d’urbanisation ont émergé. Ceux-ci sont même en train de changer les positions et l’importance des vieux centres métropolitains.
Delhi
continue à maintenir son importance pour toute l’Inde, surtout
comme capitale administrative et également en raison de
l’industrialisation rapide de ses alentours. Mumbai, en tant
que capitale financière, a continué à s’accroître rapidement,
et figure maintenant parmi les cinq plus grandes villes du monde.
Kolkata
et Chennai continuent à maintenir leur importance régionale, mais
Kolkata a perdu son importance comme centre d’industrie et de
commerce pour toute l’Inde.
Les hauts et les bas des centres principaux ne sont cependant que le reflet du modèle d’urbanisation nettement inégal du pays. Kolkata recule en raison de sa localisation dans la partie orientale la plus pauvre et la moins urbanisée du pays, alors que toutes les nouvelles étoiles surgissent dans le sud et l’ouest, plus urbanisés. La vieille hiérarchie des quatre mégapoles situées dans différentes régions du pays laisse ainsi place aux corridors urbains et aux groupes de nouveaux investissements implantés principalement dans les parties du sud et de l’ouest du pays.
A
l’exception de la région de Delhi et des zones limitrophes du
Haryana, du Punjab, du Rajasthan et de l’Uttar Pradesh, une bonne
partie du nord, de l’est et du centre du pays a été contournée.
Cette vaste zone englobant la moitié est de l’Uttar Pradesh et
s’étirant à travers le Bihar, le Bengale occidental, les états
du nord-est, l’Orissa, le Madhya Pradesh et la partie est du
Maharashtra reste une zone urbaine arriérée, avec de vieilles bases
industrielles et un chômage élevé.
Par
conséquent, ces zones sont les foyers principaux de travail
itinérant bon marché pour les grandes villes métropolitaines.
Les inégalités précitées sont favorisées par les politiques du
gouvernement.
Durant
la précédente période d’octroi de licences industrielles, il y a
eu quelques tentatives pour provoquer un développement industriel
équilibré et cela a entraîné la mise en place de quelques projets
dans des zones relativement peu avancées telle que la ceinture
minérale du centre de l’Inde. Aujourd’hui, en vertu des
politiques de libéralisation, les investissements ne sont pas
réglementés et vont dans les zones promettant les plus grands
profits. Ainsi, les investissements principaux se centralisent
dans et autour de quelques zones dont la concentration urbaine est
croissante. Ces régions principales sont :
a)
Le corridor Ahmedabad-Pune: Cette étendue en Inde occidentale a la
concentration principale de haute industrialisation et d’urbanisation
du pays. Elle comprend quatre des dix premières villes du pays
- Mumbai, Ahmedabad, Pune et Surat - en plus de deux autres villes de
plus d’un million d’habitants - Vadodara et Nashik. Les
industries englobent presque tous les principaux groupes industriels
- ingénierie, produits chimiques, textiles, automobiles,
télécommunications, électroniques, etc. Ces villes et les
districts voisins attirent la plus grande quantité des nouveaux
investissements du pays tout entier. La classe ouvrière est la
plus diverse, ayant migré depuis toutes les parties du pays.
b)
La zone de Delhi: La région de la capitale avec les zones voisines
de Gurgaon et de Faridabad dans l’Haryana et de Ghaziabad et de
Noida dans l’Uttar Pradesh est une énorme zone urbaine et
industrielle. Elle continue à progresser à un rythme rapide
dans l’ingénierie, l’automobile, l’électronique, etc.
Ici aussi, la classe ouvrière est diverse, mais issue principalement
du nord de l’Inde.
c)
Bangalore: Pendant un certain temps, cela a été le centre de
nombreux établissements majeurs du service public, en plus des
textiles et du tissage de la soie. L’électronique, les
logiciels et le matériel informatique sont les principales
industries en croissance, Bangalore étant la capitale des logiciels
en Inde. Il s’agit d’un centre se développant rapidement.
d)
Chennai: La région du Grand Chennai est devenue la plaque tournante
industrielle pour l’ensemble du sud. Elle a un éventail
d’industries très diverses - automobiles, textiles, produits
chimiques, produits pétroliers, électronique, etc.
e)
La ceinture Coimbatore-Erode: C’est la zone qui a la croissance
d’urbanisation la plus rapide du pays. Les principales
industries se concentrent autour des textiles - moulins, métiers à
tisser mécaniques, tricots, etc. Il y a aussi de petites et
moyennes unités d’ingénierie.
f)
Hyderabad: Bien que la croissance actuelle ne soit pas aussi
importante que la propagande médiatique du ministre-chef de l’Andhra
Pradesh, Hyderabad est aussi un centre urbain à croissance rapide.
En plus de l’entreprise du secteur public antérieure et d’autres
industries, les nouveaux investissements se font principalement dans
l’électronique et la technologie de l’information. Dans
l’Andhra Pradesh, Vishakhapatnam a aussi été un centre de
croissance, attirant de gros investissements.
La
majeure partie des centres urbains dans les autres zones
n’accueillent pas beaucoup d’investissements et par conséquent,
ils souffrent d’un certain niveau de stagnation. Ce sont
toutefois des centres majeurs de l’industrie avec une importante
classe ouvrière. Ils jouent aussi un rôle très important
dans leurs zones. Certains de ces centres sont :
a)
Kolkata: Bien qu’elle ait perdu son importance pour toute l’Inde,
elle demeure le centre pour l’ensemble de l’Inde orientale.
Elle a une base industrielle importante et diverse, mais aucune
nouvelle zone majeure de croissance industrielle. La ville
s’accroit aussi à un rythme lent. Elle reçoit de nouveaux
investissements mais une grande partie est destinée aux
installations existantes. La classe ouvrière est diverse, mais
fondamentalement issue de l’Inde orientale. En raison de la
lente croissance industrielle, le taux de chômage est relativement
plus élevé.
b)
Villes industrielles du centre de l’Inde: Les investissements
entrant dans ces zones sont principalement pour les industries
énergétiques et pétrolières, et les industries métallurgiques.
Cependant, les nouveaux projets sont relativement peu nombreux et le
chômage global s’accroît.
c)
Villes de la plaine gangétique: Ces villes comprenant de vieux
centres industriels majeurs tels que Kanpur ne reçoivent pas
beaucoup de nouveaux investissements et par conséquent, elles
stagnent. Cependant, les villes continuent à grossir en raison
de l’afflux en provenance des zones rurales.
La
tendance et le modèle de croissance urbaine ci-dessus doivent entrer
en ligne de compte dans la formulation d’une perspective et
d’un projet pour le travail urbain.
________________________________________
1 Calcutta
( Toutes les notes sont de la traductrice J. Adarshini )
2 Bombay.
3 Madras.
2.2. Changements dans la composition de classe et de la structure des villes
En plus des changements au niveau de toute l’Inde, des modifications significatives ont aussi lieu à l’intérieur des villes, particulièrement dans les villes les plus grandes. Cela occasionne des changements dans la nature et la composition de la population active ainsi que dans l’emplacement géographique des différentes classes et communautés.
2.2.1. Désindustrialisation des villes majeures
Au fil des ans, la plupart des villes majeures ont vu un déclin dans l’activité industrielle comparée à l’activité commerciale dans le secteur bancaire, la finance et d’autres activités du secteur tertiaire. Ce processus a d’abord commencé dans les villes les plus grandes, avec la fermeture de nombreuses usines de jute et d’autres industries de Kolkata à partir de la fin des années 60. Ce processus s’est toutefois généralisé dès le début des années 80 avec le déclin des usines de textiles à Mumbai, Ahmedabad, Chennai et dans d’autres centres. Des centaines de milliers d’emplois de cols bleus ont été détruits sans qu’aucune nouvelle industrie ne soit créée dans la ville. Depuis ces vingt dernières années, presqu’aucune nouvelle industrie ne s’est implantée au sein des vieilles villes majeures. Généralement, la nouvelle industrialisation a lieu à la périphérie de la ville principale, ou dans les villes voisines. Ceci est combiné à une augmentation des postes d’employés dans le domaine des services, l’investissement allant généralement vers ces zones.
Ce
processus a amené un changement dans la composition de classe dans
la majorité des villes, surtout dans les villes métropolitaines.
Les données globales sur les zones urbaines dans leur ensemble
indiquent un déclin progressif dans la proportion d’ouvriers de
sexe masculin embauchés dans le secteur industriel de 27% en 1983 à
23,6% en 1993-94. Pour les ouvrières de sexe féminin, le
déclin était de 26% en 1983 à 23,6% en 1993-94. Sur la même
période, la proportion d’ouvriers de sexe masculin engagés dans
le secteur tertiaire a augmenté de 24,8% à 26,4%, l’augmentation
pour les ouvrières de sexe féminin étant de 31,4% à 38,8%.
Ici, le secteur tertiaire a été déterminé pour inclure la
finance, les assurances, les services commerciaux et tous les autres
services, y compris les services d’intérêts généraux et
sociaux. Cela montre que la proportion totale du prolétariat
industriel dans les zones urbaines partout en Inde chute comparé aux
employés embauchés dans les bureaux, les établissements de
marketing, les hôtels, etc.
Tandis
que les chiffres ci-dessous donnent un tableau d’ensemble, la
situation actuelle pour les villes particulières sera différente.
Puisque cet élément est très important pour notre perspective
organisationnelle, nos projets et nos tâches au niveau de la ville,
tous les comités respectifs doivent mener une analyse de classe au
niveau de la ville relative à la situation et à la tendance dans
leurs zones.
2.2.2. Changements dans la population active
Avec les fermetures des industries et la perte d’emplois les accompagnant, de nombreux ouvriers sont obligés de prendre un travail temporaire ou de gagner leur vie par leurs propres moyens en colportant, en maniant les pousse-pousse, en gérant des échoppes de thé et des comptoirs de nourriture au bord de la route. Dans le même temps, la nouvelle jeunesse entrant dans la population active ne trouve pas d’emplois permanents immédiatement (le taux de chômage dans la tranche d’âge 15-24 ans est le plus élevé) et est forcée de prendre un emploi temporaire et de diriger aussi de petits commerces.
Cette
tendance augmente ces dernières années dans les zones urbaines.
En même temps, de plus en plus de femmes sont embauchées mais à
des niveaux de salaire beaucoup plus bas. Cette tendance, qui a
commencé au début des années 80 dans la majorité des villes,
s’est accélérée davantage depuis les politiques de
libéralisation.
En
milieu urbain, la proportion d’hommes ayant un travail fixe a
diminué et la proportion de travailleurs indépendants et
temporaires est en hausse. En même temps, la proportion des
femmes ayant un travail fixe a augmenté, quoique cela n’influe pas
tellement sur la taille totale de la population active parce que les
femmes ne constituent que 17% de la population active urbaine
totale. Premièrement, il y a eu une augmentation dans la
proportion du semi-prolétariat (c’est à dire les travailleurs
indépendants); deuxièmement, il y a eu une augmentation dans la
proportion des travailleuses payées des salaires très bas; et
troisièmement, il y a eu une augmentation de la main d’œuvre
temporaire.
En
plus des changements donnés ci-dessus, un autre changement a été
le glissement des emplois depuis les usines plus importantes du
secteur syndiqué vers les petits ateliers et les petites
industries. Ces dernières années, la proportion d’ouvriers
dans le secteur syndiqué par rapport à la population active totale
est tombée de 8,5% en 1991 à 7,1% en 1997 et à 6,9% en 1999-2000.
Etant
donné que les ouvriers sont répartis dans des unités plus petites,
leur potentiel de syndicalisation diminue aussi.
Tous
les changements dans la population active mentionnés ci-dessus ont
été présentés au niveau de toute l’Inde. Ces changements
ont des conséquences significatives pour notre planification aux
niveaux de la ville et de la zone. Nous devons mener une
analyse de classe locale et dresser nos plans en conséquence.
2.2.3. Division ou segmentation des villes
Les villes en Inde, se basant sur le modèle colonial, ont toujours eu un riche quartier britannique et un quartier indien plus pauvre. Cette séparation a toutefois diminué dans une certaine mesure dans le processus de croissance des villes métropolitaines. Par conséquent, il est devenu assez fréquent d’avoir des bidonvilles attenants à des tours d’habitations chics, et des colporteurs et des marchands occupant l’espace juste à côté des bureaux des multinationales dans le cœur du quartier central des affaires. Des campagnes périodiques sont adoptées pour démanteler les bidonvilles ou expulser les colporteurs, mais le plus souvent, ils se débrouillent pour lutter et conserver leur espace dans le centre de la ville.
Cependant,
au cours de la période de libéralisation-mondialisation, les
classes dirigeantes de la plupart des villes majeures ambitionnant
d’en faire des villes ‘mondiales’, ont déclenché de manière
concertée et planifiée de nombreuses mesures pour faire sortir les
pauvres du cœur de la ville et le garder à l’usage économique et
social du capital impérialiste et compradore. Le processus
s’est produit et se produit de façon intensive à Mumbai, à
Delhi, à Bangalore, à Hyderabad, à Kolkata, à Chennai et
certaines autres villes métropolitaines. Des modèles
similaires sont toutefois constatés même dans des villes
relativement plus petites.
Ce
processus de division ou de segmentation de la ville se fait par
l’entremise de différentes mesures. Ces mesures vont des
vieilles mesures de démolition des bidonvilles et d’expulsion des
colporteurs aux nouvelles formes comme la fermeture des usines
‘polluantes’, l’interdiction des manifestations dans les zones
centrales, les changements législatifs favorisant la privatisation
et la localisation des finances urbaines et des installations
urbaines, les règlements encourageant la concentration du
développement dans les zones plus riches, etc.
Le
rôle de l’état est des plus marquant.
Les
bureaucrates et les urbanistes, travaillant sous les consignes
directes de la Banque Mondiale, de la Banque Asiatique de
Développement et d’autres institutions impérialistes, ont formulé
des lois, des règlements, des principes et des schémas directeurs
qui ont même abandonné le prétexte des slogans d’équité et de
soulagement de la pauvreté urbaine d’autrefois.
Aujourd’hui,
l’orientation fondamentale des projets vise la ‘capacité’ et
la ‘propreté verte’ des villes, ce qui, au fond, veut dire de
fournir des enclaves cinq étoiles désinfectées avec les meilleures
infrastructures et les meilleures installations de communication pour
les bureaux, les maisons, et les lieux de divertissement des
directeurs d’entreprises et des élites, en poussant les citadins
pauvres vers les frontières de la ville, en même temps que leurs
‘sales’ bidonvilles et leurs industries ‘polluantes’.
L’idée
de base du National Capital Plan pour Delhi, et du programme
Mega-City de 1993 pour les cinq autres villes du top mentionnées
ci-dessus a fondamentalement cet objectif.
Les Hautes Cours et la Cour Suprême, aidées par les anti-populaires soi-disant écologistes, ont aussi joué un rôle très actif dans ce processus en rendant de nombreuses décisions de justice pour accélérer ce processus au nom du litige ‘d’intérêt public’.
De
nombreuses luttes de la classe ouvrière et des citadins pauvres ont
éclaté contre ces mesures. La révolte en novembre 2000 de la
classe ouvrière et de la bourgeoisie nationale de Delhi, les luttes
des habitants des bidonvilles de Mumbai et des colporteurs de Kolkata
en sont des exemples. Cependant, malgré ces luttes, la
réaffectation des mégapoles et des autres villes métropolitaines
va de l’avant et le modèle socio-géographique de villes telles
que Mumbai a déjà considérablement changé.
Ce
processus doit être traité par nous à deux niveaux. A un
niveau, nous devons prendre part aux luttes de masse contre ce
processus d’expulsion et combattre pour le droit de la classe
ouvrière et des citadins pauvres à vivre et à travailler dans
leurs anciennes zones. A un autre niveau, nous devons tenir
compte, dans notre analyse et notre planification, du changement de
structure de la ville. Dans le cadre de notre analyse de
classe, nous devons également dresser la carte des emplacements
géographiques des différentes classes, non seulement de leur
habitation mais aussi de leur lieu de travail. Nous devons les
prendre en compte dans nos plans d’organisation, de protestation,
d’auto-défense, etc.
2.2.4.
Ghettoïsation
Un ghetto est un bidonville ou une localité habité principalement ou totalement par une communauté. Quand une communauté précise est sans cesse attaquée et obligée, pour sa sécurité, de se rassembler dans des zones particulières, ce processus est appelé ghettoïsation. Des localités formées sur base de la nationalité, de la caste, et de la religion sont très courantes dans pratiquement toutes les villes indiennes. Cependant, toutes ne se sont pas créées dans un processus de ghettoïsation.
Un ghetto est un bidonville ou une localité habité principalement ou totalement par une communauté. Quand une communauté précise est sans cesse attaquée et obligée, pour sa sécurité, de se rassembler dans des zones particulières, ce processus est appelé ghettoïsation. Des localités formées sur base de la nationalité, de la caste, et de la religion sont très courantes dans pratiquement toutes les villes indiennes. Cependant, toutes ne se sont pas créées dans un processus de ghettoïsation.
Les
exemples de violence de masse urbaine sur la base de la nationalité
sont relativement peu fréquents, comme les émeutes de Cauvery à
Bangalore au cours desquelles la minorité nationale Tamoule a été
attaquée, ou les attaques sur les indiens du sud à Mumbai en 1967
par les chauvinistes nationaux de la Shiv Sena 4 .
Ceci
est en grande partie du au manque relatif de soutien pour de tels
actes de la part des classes dirigeantes intégrationnistes de toute
l’Inde et de l’appareil de l’état central.
La violence de caste et les émeutes de caste sont plus nombreuses, certaines villes étant sans cesse les témoins d’attaques sur les dalits5 . Les émeutes anti-réserve dans de nombreuses parties du pays sont une forme constante d’attaques de caste. Une telle violence des castes supérieures a conduit à marquer davantage la division de beaucoup de villes et a obligé tous les dalits à vivre dans des zones distinctes pour mieux organiser leur auto-défense.
La
forme principale de violence a toutefois été les attaques et les
pogroms organisés par les communautaristes et les fascistes hindous,
essentiellement contre les musulmans, mais également contre les
sikhs et les chrétiens. Cela a conduit à la ségrégation
aigüe de la communauté musulmane et à la création de mohallas6
musulmans dans presque toutes les villes où ils sont présents.
Cependant, avec la métropolitanisation de certaines villes, il y a
eu un petit glissement des musulmans vers d’autres zones. Les
fascistes hindous ont aussi cherché à renverser cela
considérablement durant les années 80 et 90.
Les
années 80 et 90 ont vu, associés à l’ascension politique des
fascistes hindous de la Sangh Parivar, le plus grand nombre de
pogroms anti-musulmans Le centre majeur de ceci a été
le corridor occidental avec des massacres de Musulmans dans presque
toutes les villes majeures de cette ceinture - Ahmedabad, Vadodara,
Mumbai et Surat, ainsi que dans d’autres villes plus petites comme
Bhiwandi, Malegaon et Bharuch. Les centres urbains majeurs du
sud ont aussi été les centres d’émeutes communautaires -
Coimbatore, Hyderabad et Bangalore, en plus d’autres villes plus
petites telles que Mangalore, Bhadravit, etc. Certaines ont
aussi eu lieu dans des villes d’Inde centrale et de la plaine
gangétique. La plupart de ces attaques ont été effectuées
avec toute la connivence et même la participation des forces de
l’état. De toutes celles-ci, Gujarat est adoptée par les
fascistes en tant que laboratoire pour une expérience de nettoyage
ethnique, avec l’anéantissement physique et économique
systématique des Musulmans.
Alors
que la campagne des fascistes hindous se déploie dans d’autres
parties du pays, la ghettoïsation va sûrement nettement
s’intensifier dans la plupart des villes. Les zones purement
musulmanes, se méfiant de toutes les autres, et organisées pour
l’auto-défense, deviendront indispensables pour la survie de la
communauté. L’aiguisage des divisions sur une base
communautaire peut devenir un sérieux obstacle à la construction de
l’unité de classe. Dans les zones urbaines, notre Parti doit
sérieusement prendre en compte le processus de ghettoïsation dans
tous les projets. La ghettoïsation aigüe conduit à un manque
d’emplois pour les Musulmans, et pousse la plus grande partie
d’entre eux vers le semi-prolétariat. Par conséquent, la
simple organisation à l’intérieur de l’industrie ne nous
permettra pas de pénétrer dans cette communauté opprimée. A
moins de nous baser nous-mêmes au milieu du ghetto, nous ne serons
pas capables de nous introduire dans l’organisation de la
communauté, nous ne serons pas non plus capables de construire le
front uni contre les fascistes hindous. Ainsi, dans notre
planification, nous devons identifier clairement les ghettos d’une
ville et établir notre plan pour y obtenir l’entrée. En
faisant cela, nous devons aussi les organiser sur leurs besoins
essentiels et leurs problèmes quotidiens.
________________________________________
4 Parti
ultra-nationnaliste, dont le dirigeant à professé ouvertement son
admiration pour Hitler.
5 "Intouchables"
, la caste la plus basse.
6 Quartiers
musulmans.
3. Politique et directives
3.1. Approche stratégique dans le travail urbain
3.1.1. Rôle du travail urbain dans la stratégie politique
Comme le dit le 9e Congrès, « le leadership de la classe ouvrière est la condition indispensable pour une Révolution de Nouvelle Démocratie en Inde. La classe ouvrière exerce son leadership dans la révolution grâce à sa participation directe. En plus du soulèvement dans la lutte globale pour la démocratie et la libération sous le leadership du Parti Communiste, et par ce moyen, de l’unification de toutes les autres parties de la population dans les luttes anti-impérialistes et anti-féodales, la classe ouvrière organise la révolution agraire en envoyant son détachement avancé dans les zones rurales. » [page 36]
Ainsi,
les zones urbaines, étant les centres de concentration du
prolétariat industriel, jouent un rôle important dans la stratégie
politique de la Révolution de Nouvelle Démocratie. Dans les
zones urbaines, la tâche du Parti est de mobiliser et d’organiser
le prolétariat pour qu’il remplisse son rôle crucial de
leadership. Par conséquent, travail urbain signifie d’abord
de créer les liens les plus proches possible avec la classe
ouvrière, et par l’intermédiaire de la lutte de classe,
d’instaurer le parti comme avant-garde prolétarienne; de plus,
cela signifie la mobilisation et l’unification de toutes les autres
sections sous le leadership prolétarien dans la lutte pour accomplir
les tâches de la révolution.
3.1.2. Rôle du travail urbain dans la stratégie militaire
Les caractéristiques particulières de la guerre révolutionnaire en Inde « fixent la stratégie militaire de guerre prolongée - une stratégie de constitution de zones de base révolutionnaires d’abord à la campagne, où l’ennemi est faible d’un point de vue militaire, pour ensuite progressivement encercler et s’emparer des villes qui sont les bastions des forces ennemies. » [page 8]
Par
conséquent, il est clair que la lutte armée et le mouvement dans
les zones rurales joueront le rôle principal, et que le travail dans
les villes jouera un rôle secondaire, complémentaire au travail
rural.
Cependant,
tout en donnant la priorité absolue au travail rural, nous devons
également donner à la lutte urbaine l’importance qu’elle
mérite. Sans un mouvement révolutionnaire urbain fort, la
guerre populaire en cours est confrontée à des difficultés; de
plus, sans la participation des masses urbaines, il est impossible de
remporter une victoire à l’échelle nationale. Comme le dit le
Camarade Mao, « l’objectif suprême de la révolution est la
capture des villes, bases principales de l’ennemi, et cet objectif
ne peut pas être atteint sans un travail adapté dans les villes »
(Mao, Selected Works, volume II, page 317)
Par
conséquent, un rapport dialectique adéquat doit être maintenu
entre le développement du mouvement urbain et le développement de
la guerre populaire.
Nous
devons, en développant un mouvement urbain fort, assurer que les
masses urbaines contribuent à produire les conditions qui
procureront le succès de la lutte armée dans la campagne.
Comme nous l’avons vu dans la section précédente, l’Inde a une
plus grande proportion de population dans les zones urbaines et une
classe ouvrière est beaucoup plus importante qu’à l’époque de
la Révolution chinoise. Cela augmente aussi l’importance
relative du travail urbain dans les conditions particulières de la
révolution indienne.
3.1.3.
Démarche à long terme
Les villes et les grands centres industriels sont les bastions réactionnaires dans lesquels l’ennemi est le plus puissant. A ces endroits, la police, l’armée, d’autres organes de l’état, et d’autres forces de contre-révolution sont rassemblés et se trouvent dans une position dominante à partir de laquelle elles peuvent réprimer les forces populaires. Dans le même temps, le travail et l’organisation de notre Parti sont extrêmement faibles et ne peuvent, dans l’ensemble, pas parvenir à une position dominante avant la phase finale de la guerre populaire. C’est cette réalité objective qui fixe notre politique à l’égard du travail dans les zones urbaines.
Les villes et les grands centres industriels sont les bastions réactionnaires dans lesquels l’ennemi est le plus puissant. A ces endroits, la police, l’armée, d’autres organes de l’état, et d’autres forces de contre-révolution sont rassemblés et se trouvent dans une position dominante à partir de laquelle elles peuvent réprimer les forces populaires. Dans le même temps, le travail et l’organisation de notre Parti sont extrêmement faibles et ne peuvent, dans l’ensemble, pas parvenir à une position dominante avant la phase finale de la guerre populaire. C’est cette réalité objective qui fixe notre politique à l’égard du travail dans les zones urbaines.
Dans
une situation pareille, où l’ennemi est beaucoup plus fort, nous
ne pouvons pas avoir une approche à court terme d’affrontement
direct afin d’obtenir des ‘résultats rapides’. Nous
devons plutôt avoir une approche à long terme. La tâche du
Parti est de convaincre les masses, y compris la grande majorité des
ouvriers, et d’augmenter la force prodigieuse de la classe ouvrière
en préparation de la lutte décisive à venir. Ce n’est pas
le moment maintenant pour cette lutte suprême entre la révolution
et la contre-révolution, et c’est pour cette raison que nous
devons éviter d’engager un tel combat avec l’ennemi tant que les
conditions ne nous sont pas favorables. Cela signifie que nous
devons surtout agir en restant sur la défensive (et non pas prendre
l’offensive); notre politique doit être une politique de
protection, de conservation, de consolidation et d’expansion des
forces du Parti, tout en mobilisant et en préparant les larges
masses urbaines pour la lutte révolutionnaire.
Comme
le Camarade Mao l’a exposé en traçant le contour des tâches du
Parti dans les zones urbaines et les autres zones blanches dominées
par les réactionnaires, « le
Parti Communiste ne doit pas être fougueux ni aventuriste dans sa
propagande et dans son travail organisationnel (…) il doit avoir
des cadres bien choisis travaillant clandestinement, il doit
accumuler de la puissance et attendre son heure. Dans la
direction de la population dans la lutte contre l’ennemi, le Parti
doit adopter les tactiques de l’avance pas à pas, lentement mais
sûrement, en respectant le principe de mener les luttes pour des
raisons justes, à notre avantage, et avec retenue, et en faisant
usage de ces formes d’activité publiques qui sont autorisées par
la loi, les décrets et la coutume sociale; des revendications vides
et une action irresponsable ne peuvent jamais conduire au succès.
» (Mao, Selected Works, volume II, page 318).
Afin
de mobiliser les parties les plus larges possible dans la lutte, il
est absolument indispensable que nous utilisions toutes les
opportunités publiques et légales pour le travail (et ne pas
rejeter l’utilisation de la légalité).
Les
grandes organisations de masse aident le Parti à avoir un contact
considérable avec les masses, de telle sorte qu’il puisse
travailler à couvert pendant longtemps et accumuler de la
puissance. En examinant les perspectives publiques, il est
essentiel que nous organisions aussi les gens dans des organisations
clandestines.
Les
formes d’organisation larges, publiques et légales de masse
doivent, cependant, être associées aux méthodes du plus grand
secret, en particulier en ce qui concerne le rapport entre
l’organisation publique et l’organisation clandestine.
Toutes
les précautions doivent être prises pour protéger l’identité de
nos camarades dans les organisations publiques et les contacts avec
l’organisation clandestine doivent être maintenus au minimum.
En même temps, un soin particulier doit être pris pour garantir que
les structures clandestines ne soient pas démasquées et détruites.
Pour cela, une approche à long terme et la patience sont absolument
indispensables. Nous devons même être prêts à sacrifier les
besoins de bien réussir un travail précis à court terme pour
éviter la mise en danger de l’existence et du fonctionnement à
long terme de la structure clandestine.
3.2. Objectifs principaux de notre travail urbain
Le travail dans les villes implique de nombreuses tâches. Toutes ces tâches peuvent cependant être regroupées sous trois grands titres ou objectifs. Ils sont les suivants:
1)
Mobiliser et organiser les masses de base et construire le Parti
dans ces conditions.
Ceci est l’activité principale du Parti. La tâche du Parti est d’organiser la classe ouvrière, comme les autres classes et sections telles que le semi-prolétariat, les étudiants, les employés de classe moyenne, les intellectuels, etc. Sa tâche est également de s’occuper des problèmes des groupes sociaux particuliers tels que les femmes, les dalits et les minorités religieuses et de les mobiliser pour le mouvement révolutionnaire. C’est dans ces conditions que les masses sont politisées et que les sections avancées sont rassemblées dans le Parti.
Ceci est l’activité principale du Parti. La tâche du Parti est d’organiser la classe ouvrière, comme les autres classes et sections telles que le semi-prolétariat, les étudiants, les employés de classe moyenne, les intellectuels, etc. Sa tâche est également de s’occuper des problèmes des groupes sociaux particuliers tels que les femmes, les dalits et les minorités religieuses et de les mobiliser pour le mouvement révolutionnaire. C’est dans ces conditions que les masses sont politisées et que les sections avancées sont rassemblées dans le Parti.
2)
Construire le front uni. Cette
tâche exige l’unification de la classe ouvrière, la construction
d’une solidarité et d’une alliance ouvrier-paysan, l’union
avec d’autres classes dans les villes, la construction de fronts
contre la mondialisation, contre le fascisme hindou, contre la
répression, etc. Ceci est un aspect très important du travail
du Parti dans la ville.
3)
Tâches militaires. Tandis que les principales tâches
militaires sont accomplies par l’APG7 et l’APL8 à
la campagne, le mouvement urbain s’acquitte aussi de tâches
complémentaires à celles de la lutte armée rurale. Cela implique
l’envoi de cadres à la campagne, l’infiltration dans les rangs
ennemis, l’organisation des industries-clés, les actions de
sabotage en coordination avec la lutte armée rurale, le soutien
logistique, etc.
Des trois tâches mentionnées ci-dessus, celle d’organiser les masses de base est fondamentale et principale. Sans mobiliser largement les masses, il n’est possible d’accomplir aucune des autres tâches telles que celle de construire le front uni et celle d’exécuter les tâches militaires.
Des trois tâches mentionnées ci-dessus, celle d’organiser les masses de base est fondamentale et principale. Sans mobiliser largement les masses, il n’est possible d’accomplir aucune des autres tâches telles que celle de construire le front uni et celle d’exécuter les tâches militaires.
____________________________________
7 Armée
Populaire de Guerilla (People's Guerilla Army, PGA).
8 Armée
Populaire de Libération (People's Libération Army, PLA).
3.3. Mobilisation des masses
et
construction du Parti
Nous
avons besoin de construire la base de masse la plus générale par la
constitution de différentes sortes d’organisation de masse comme
des organisations de masse révolutionnaires publiques, des
organisations démocratiques légales, des organisations de masse
clandestines, des organisations de couverture, etc. Selon la
situation, l’une ou l’autre sorte d’organisation devient
principale pour cette période. Mais en gardant à l’esprit
l’approche à long terme, nous avons besoin de construire plusieurs
sortes d’organisations de masse simultanément.
Par
conséquent, le principe général quant aux formes urbaines
d’organisation est que les organisations de masse doivent être
aussi larges que possible. Etant donné que la situation
politique indienne est inégale, nous avons besoin d’étudier
la meilleure combinaison de différentes sortes d’organisations de
masse. Alors qu’il n’est pas possible de constituer des
organisations de masse révolutionnaires publiques dans l’Andhra
Pradesh, il y a plusieurs états dans lesquels une telle possibilité
existe tout de même.
Ainsi,
nous pouvons organiser la population sous plusieurs formes, selon la
situation. Mais construire le Parti doit toujours se faire dans
le plus grand secret. Comme le montre l’expérience du
travail à Shanghai, où la terreur blanche était extrême durant la
Révolution chinoise, ‘l’organisation du parti doit être tenue
secrète, au plus elle est secrète, au mieux c’est. Alors
qu’une organisation de masse doit être publique, au plus large
elle est, au mieux c’est.’ Ce principe pourrait être mis
en pratique dans nos conditions.
Les
organisations, qui propagent ouvertement la politique du Parti,
doivent en règle générale fonctionner clandestinement. Les
organisations fonctionnant publiquement et légalement ne peuvent en
règle générale pas s’identifier ouvertement avec le Parti et
doivent travailler sous une certaine couverture avec un programme
limité. En coordonnant avec justesse les structures illégales
et légales, nous devons avoir une approche d’augmentation pas à
pas des formes de lutte et de préparation des masses à se lever
contre les forces de l’état.
3.3.1. Types d’organisation de masse
Notre POR (Political and Organisational Review) identifie trois sortes d’organisations de masse: 1) organisations de masse révolutionnaires clandestines, 2) organisations de masse révolutionnaires publiques et semi-publiques, et 3) organisations de masse légales publiques, qui ne sont pas directement reliées au Parti. Le travail urbain à l’intérieur de la troisième sorte d’organisation peut en plus être subdivisé en trois larges catégories: a) travail fractionnaire, b) organisations clandestines formées par le Parti, et c) organisations démocratiques légales.
3.3.1.1. Organisations de masse révolutionnaires clandestines
Ces organisations demeurent rigoureusement clandestines et propagent la ligne révolutionnaire du Parti parmi les masses, les soulevant pour la lutte armée. Elles prient ouvertement les masses à prendre part à la guerre populaire, propagent la tâche essentielle établie par le Parti à n’importe quel moment donné, organisent clandestinement les masses dans les luttes et servent directement de base pour le recrutement pour le Parti et la guerre populaire. Ces organisations de masse sont construites clandestinement et dirigent une propagande clandestine.
3.3.1. Types d’organisation de masse
Notre POR (Political and Organisational Review) identifie trois sortes d’organisations de masse: 1) organisations de masse révolutionnaires clandestines, 2) organisations de masse révolutionnaires publiques et semi-publiques, et 3) organisations de masse légales publiques, qui ne sont pas directement reliées au Parti. Le travail urbain à l’intérieur de la troisième sorte d’organisation peut en plus être subdivisé en trois larges catégories: a) travail fractionnaire, b) organisations clandestines formées par le Parti, et c) organisations démocratiques légales.
3.3.1.1. Organisations de masse révolutionnaires clandestines
Ces organisations demeurent rigoureusement clandestines et propagent la ligne révolutionnaire du Parti parmi les masses, les soulevant pour la lutte armée. Elles prient ouvertement les masses à prendre part à la guerre populaire, propagent la tâche essentielle établie par le Parti à n’importe quel moment donné, organisent clandestinement les masses dans les luttes et servent directement de base pour le recrutement pour le Parti et la guerre populaire. Ces organisations de masse sont construites clandestinement et dirigent une propagande clandestine.
Elles
sont formées autour d’un programme révolutionnaire nettement
défini et explicite. Par conséquent, les critères
minimums pour l’adhésion sont l’acceptation des buts de la
révolution et l’empressement à travailler clandestinement.
Dans
notre Parti, de telles organisations n’ont pas été constituées
dans le cadre d’un plan. Elles sont apparues dans et autour
des zones de lutte quand les organisations de masse révolutionnaires
publiques ont été obligées de passer à la clandestinité en
raison de la lourde répression. Plus tard, elles ont été
mises en place consciemment, même dans les zones où il y avait
relativement moins de répression. Aujourd’hui, avec la mise
en place de l’interdiction dans toute l’Inde en vertu du POTA 9 ,
les organisations de masse seront fondées clandestinement dans
beaucoup plus de zones. Un grand nombre de ces organisations
fonctionnent principalement dans les zones urbaines. Bien que
de telles organisations clandestines puissent être constituées dans
n’importe quelle partie des masse, nous les avons jusqu’à
présent surtout créées, dans les zones urbaines, parmi les jeunes,
les étudiants et les ouvriers.
Dans
les zones urbaines, ces organisations clandestines accomplissent la
tâche importante de la propagation de la ligne du Parti parmi
différentes parties des masses. Elles sont les véhicules
principaux de la propagande révolutionnaire. En raison de la
position dominante de l’ennemi dans les villes, la tâche
importante de soulever les masses grâce à la propagande
révolutionnaire doit être accomplie par l’entremise d’une
structure clandestine. La structure clandestine du Parti ne
peut cependant pas être le seul moyen d’expression pour propager
la politique révolutionnaire.
Cela
limiterait l’ampleur et l’intensité de l’impact de notre
propagande. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire
de développer des structures organisationnelles clandestines
distinctes parmi différentes parties de la population, qui porteront
le message des appels du Parti à ces parties en particulier, et
aussi aux autres parties des larges masses. Ceci est donc la
tâche principale des organisations de masse révolutionnaires
clandestines dans les zones urbaines.
La
tâche des unités et des comités clandestins est de préparer les
formes et les méthodes de propagation de la ligne du Parti, de
propager la propagande du Parti, et d’élaborer et de propager le
point de vue révolutionnaire sur les divers problèmes du jour -
particulièrement les problèmes touchant la section qu’ils
organisent. Tout cela peut se faire grâce à des affiches
clandestines, des porte-paroles, des pamphlets, des cassettes, des
brochures, et d’autres formes de propagande; cela peut se faire par
un contact personnel des membres de l’organisation; cela peut se
faire grâce à des actions spectaculaires planifiées telles que les
attaques contre un impérialiste, un compradore, et d’autres cibles
de la classe dirigeante, etc. Par l’intermédiaire d’une
propagande soutenue et efficace et d’actions planifiées,
l’organisation de masse révolutionnaire clandestine doit viser à
atteindre une position depuis laquelle elle influence, conduit et
même, fixe les actions et les décisions des organisations
indépendantes et des masses dans son domaine d’intervention.
Il
pourrait y avoir certaines restrictions pour les organisations de
masse clandestines dans l’organisation et la mobilisation des
masses de façon considérable dans la lutte. Mais il y a des
occasions dans lesquelles les organisations de masse clandestines -
bien que leur organisation réelle soit limitée, leur influence est
significative - pourraient mener des luttes importantes dans
lesquelles des centaines de milliers d’ouvriers peuvent et doivent
être utilisés dans des formes de lutte clandestines. Si Ka Sa
en est un exemple. Les organisations de masse révolutionnaires
secrètes peuvent ne pas rassembler les masses de manière
considérable et large comme les organisations de masse
révolutionnaires publiques.
Quand
une organisation de masse révolutionnaire publique est obligée de
passer à la clandestinité, en changeant les méthodes de travail de
méthodes en publiques en méthodes clandestines, en envoyant les
cadres démasqués dans la clandestinité, etc, partout où c’est
possible, la partie non exposée des forces de l’organisation doit
être déplacée de façon à travailler dans d’autres sortes
d’organisations telles que les organisations clandestines, le
travail fractionnaire, les organisations démocratiques légales, et
ainsi de suite.
Les
organisations clandestines ne sont pas les organes destinés à
conduire et à gérer les organisations légales, qui ne sont pas
directement reliées au Parti. Cela créera une forme inutile
de couche de semi-parti entre le Parti et de telles organisations.
Ainsi, en règle générale, nous devons aussi éviter de constituer
des unités de l’organisation clandestine pour mener les organes
publics dans l’organisation publique. Ce leadership doit être
géré par les fractions et les cellules du Parti fonctionnant dans
la zone.L’organisation clandestine accompli son rôle
révolutionnaire en donnant des appels et en dirigeant la propagande
pour guider et pousser les organisations publiques dans la bonne
direction.
Cependant,
cela aussi, cela doit être évité dans les zones où le champ de
travail fractionnaire ou clandestin est trop petit ou dans lesquelles
la propagande révolutionnaire publique peut causer la dénonciation
du fait que nous faisons un tel travail dans cette zone.
S’il
est nécessaire que des membres de l’organisation clandestine
travaillent activement au sein de l’organisation publique, ils
travailleront comme des membres publics normaux de l’organisation,
en portant une attention particulière pour protéger leur identité
politique. Il vaut mieux éviter de combiner les tâches de
militant de l’organisation clandestine et de dirigeant de
l’organisation publique; partout où c’est possible, des
camarades différentes doivent être affectés à des tâches
distinctes.
Par
conséquent, l’organisation de masse clandestine doit servir de
véhicule pour la propagande révolutionnaire du Parti dans les zones
urbaines. C’est la forme d’organisation qui convient à la
mise en place de cette importante tâche.
____________________________________
9 Loi
sur la prévention des activitées terroristes (Prevention of
Terrorist Activities Act) .
3.3.1.2.
Organisations de masse révolutionnaires publiques
Celles-ci sont les organisations de masse publiques et semi-publiques, qui propagent ouvertement la politique de la Révolution de Nouvelle Démocratie et qui préparent la population pour la lutte armée. Ces organisations utilisent les opportunités légales disponibles pour diriger ouvertement la propagande révolutionnaire et la campagne et pour essayer de mobiliser les forces anti-impérialistes et anti féodales aussi largement que possible.
Celles-ci sont les organisations de masse publiques et semi-publiques, qui propagent ouvertement la politique de la Révolution de Nouvelle Démocratie et qui préparent la population pour la lutte armée. Ces organisations utilisent les opportunités légales disponibles pour diriger ouvertement la propagande révolutionnaire et la campagne et pour essayer de mobiliser les forces anti-impérialistes et anti féodales aussi largement que possible.
Notre
Parti a mis sur pied et fait fonctionné de telles organisations de
masse révolutionnaires publiques depuis les années 70,
particulièrement dans la période ayant suivi la suppression de
l’état d’Urgence en 1977. Ces organisations publiques
étaient alors les organes principaux de la mobilisation de masse,
tant dans les zones rurales que dans les zones urbaines. Elles
étaient les bannières sous lesquelles des milliers et des centaines
de milliers de personnes étaient mobilisées, particulièrement dans
les zones de lutte dans l’Andhra Pradesh et le Bihar.
Ces
mobilisations ont atteint leur apogée dans les périodes ‘ouvertes’
jusqu’en 1986 et en 1991 dans l’Andhra Pradesh. Le rôle
qu’elles ont joué est celui d’attirer les larges masses vers la
révolution. Cependant, avec le début de la répression, la
plupart de ces organisations ont été privées de toute opportunité
légale et ont été obligées d’entrer dans la clandestinité.
Des interdits absolus ont été imposés dans l’Andhra Pradesh et
le Bihar, tandis que des restrictions et une surveillance
considérable ont été placées sur les organisations dans les
autres états. Par conséquent, l’envergure de ces
organisations a considérablement diminué avec l’augmentation de
la répression vis à vis de notre Parti partout dans le pays.
Aujourd’hui, il n’existe que de très petits organes publics dans
certaines villes.
Ce qui
ressort clairement de l’expérience, c’est que cette forme
d’organisation ne peut être utilisée que quand les classes
dirigeantes, pour de diverses raisons, ne peuvent pas provoquer ou ne
provoque pas de répression. Vu que c’est le cas, cela ne
laisse qu’une place limitée pour ce genre d’organisation dans
les zones urbaines. Puisque l’ennemi a généralement une
influence fortement supérieure dans les zones urbaines, il y a peu
de situations dans lesquelles la répression ne peut pas être
provoquée. Par conséquent, alors que la guerre populaire
s’avive, la possibilité d’opportunités légales existe soit en
raison de la faiblesse des classes dirigeantes due à des
contradictions internes, soit en raison d’un plan de l’état pour
surveiller nos forces, ou en raison d’autres motifs temporaires.
Quelle
que soit la raison, nous devons malgré tout évaluer la situation et
essayer de faire le meilleur usage des opportunités légales
disponibles, en n’oubliant pas la perspective à long terme.
Cela veut dire que si nous obtenons la possibilité de mobiliser les
masses en grand nombre directement sous notre bannière, nous devons
mettre cette chance à profit. En même temps, nous ne devons
dévoiler qu’une petite partie de nos forces et nous assurer que la
majorité de nos cadres restent cachés de la surveillance de
l’ennemi. En aucun cas, nous ne devons nous adonner à de
petites manifestations dans lesquelles tous nos militants sont
facilement identifiés et même filmés pour être facilement pris
pour cible plus tard. Nous devons comprendre qu’en général,
la période d’opportunités légales pour les organisations
révolutionnaires publiques sera courte et nous devons nous servir au
mieux de cette période pour en tirer des bénéfices à long terme.
En essayant de mobiliser le plus grand nombre des masses dans la
lutte sur base de la plateforme ouvertement révolutionnaire de
l’organisation de masse publique, le Parti doit s’appliquer à
renforcer et à consolider les éléments issus de ces luttes qui
serviront les intérêts à long terme de la guerre populaire
prolongée.
Par
conséquent, nous devons être lucides quant au fait que
l’organisation de masse révolutionnaire publique ne peut pas être
une forme permanente d’organisation de masse dans les zones
urbaines. Elle peut et doit être utilisée durant les périodes
et les situations d’opportunités légales et nous devons sans
cesse être attentifs pour tirer parti de telles opportunités à
chaque fois qu’elles surviennent. Cependant, en faisant cela,
nous devons toujours avoir conscience des intérêts à long terme du
Parti et de la lutte de classe, et nous assurer qu’ils ne souffrent
pas de l’obtention de certains bénéfices à court
terme.
3.3.1.3. Travail fractionnaire
Ici, le Parti travaille par l’intermédiaire des nombreuses organisations de masse traditionnelles qui opèrent dans les zones urbaines. Ces organisations de masse traditionnelles sont les organisations généralement constituées par les masses pour se battre pour leurs intérêts particuliers ou bien pour répondre à leurs besoins. Le Parti, grâce à ces membres et d’autres militants, entre dans ces organisations sans éventer aucun rapport avec le Parti. Par l’entremise des activités de l’organisation, on tente d’attirer les masses, qui sont mobilisées pour leurs intérêts particuliers, vers la révolution. Cette modalité d’organisation, si elle est convenablement menée, présente la meilleure opportunité de travail clandestin pour une longue période. Elle est donc indispensable dans les zones où la répression est intense. Cependant, elle peut et elle doit être utilisée dans toutes les zones urbaines parce qu’elle fourni aussi d’excellentes tribunes de masse pour aborder d’importantes parties de la population; et si nous ne dévoilons pas les rapports avec le Parti, nous pouvons fonctionner pendant de longues périodes sans subir la répression ennemie.
3.3.1.3. Travail fractionnaire
Ici, le Parti travaille par l’intermédiaire des nombreuses organisations de masse traditionnelles qui opèrent dans les zones urbaines. Ces organisations de masse traditionnelles sont les organisations généralement constituées par les masses pour se battre pour leurs intérêts particuliers ou bien pour répondre à leurs besoins. Le Parti, grâce à ces membres et d’autres militants, entre dans ces organisations sans éventer aucun rapport avec le Parti. Par l’entremise des activités de l’organisation, on tente d’attirer les masses, qui sont mobilisées pour leurs intérêts particuliers, vers la révolution. Cette modalité d’organisation, si elle est convenablement menée, présente la meilleure opportunité de travail clandestin pour une longue période. Elle est donc indispensable dans les zones où la répression est intense. Cependant, elle peut et elle doit être utilisée dans toutes les zones urbaines parce qu’elle fourni aussi d’excellentes tribunes de masse pour aborder d’importantes parties de la population; et si nous ne dévoilons pas les rapports avec le Parti, nous pouvons fonctionner pendant de longues périodes sans subir la répression ennemie.
Un
travail de ce genre peut être mis en œuvre dans différents types
d’organisations. Les meilleures organisations sont celles qui
sont davantage axées sur la lutte, telles que les syndicats, les
organisations des bidonvilles ou d’autres, axées sur une localité,
les organisations de jeunes, les organisations de chômeurs, les
associations et les syndicats d’étudiants, les organisations de
femmes, les organisations de banlieusards, etc. En plus, il y a
d’autres organisations axées sur le bien-être, ou sur la
communauté, ou des organisations d’auto-assistance - telles que
les coopératives d’ouvriers, les organisations culturelles, les
clubs de sports et les gymnases, les bibliothèques, les ‘bhajan
mandals’10 , les organisations d’assistance non
gouvernementales, les organisations pour le bien-être des femmes,
les organisations d’assistance basée sur les castes et la
nationalité, les organes des groupes minoritaires, etc. Il y a
également beaucoup d’organisations qui émergent pour un problème
particulier, pour une période précise, ou pour un festival précis,
etc.
La
majeure partie de ces organisations apparaissent naturellement en
raison des besoins des masses. Cependant, un grand nombre
d’entre elles auront ou des attaches tangibles, ou des rapports
indirects avec les partis et les organisations de la classe
dirigeante. Cela ne doit toutefois pas avoir de conséquence
sur notre projet de travail parmi elles aux niveaux inférieurs.
En décidant de travailler dans une organisation particulière, nos
préoccupations principales sont, premièrement, de savoir si les
masses sont ou peuvent être mobilisées grâce à cette
organisation, et deuxièmement, si la situation de l’organisation
est telle que la possibilité d’influencer politiquement les masses
et d’attirer certains éléments vers le Parti existe.
Parfois,
il y a diverses organisations de masse ayant différentes attaches
qui fonctionnent dans la même zone - par exemple, plusieurs
syndicats au sein d’une seule usine.
A ce moment-là, il se peut que nous que nous devions choisir dans quelle organisation travailler. Une fois encore, cette décision doit se prendre conformément aux conditions données ci-dessus. Nous pouvons même décider de travailler dans plus d’une organisation si cela convient à notre plan pour cette zone. Cependant, notre approche générale serait de nous opposer à la division de l’unité des masses et d’être pour l’unité de toutes les organisations de masse représentatives travaillant dans une zone particulière.
Une
fois que nous avons décidé de faire un travail fractionnaire à
l’intérieur d’une organisation, nous devons nous efforcer d’y
atteindre une position de premier plan. Cela veut dire que nous
devons être en position d’influencer et de guider les décisions
de l’organisation. S’il est nécessaire de prendre le
contrôle des postes de membres du bureau pour obtenir cette
influence, alors, nous devons essayer de le faire. Cela ne veut
toutefois pas dire que nous devons toujours faire pression pour que
les membres du Parti occupent les postes de membres du bureau.
Si nos
plans peuvent être accomplis grâce à des non-membres du Parti ou
même grâce à des dirigeants appartenant à d’autres
organisations, c’est le mieux. Cela ne maintiendra pas
uniquement mieux notre couverture, mais cela libèrera nos membres du
Parti pour qu’ils s’acquittent d’autres tâches.
Cependant, s’il n’y a pas d’autre alternative, et que c’est
la volonté de la majorité, nous ne devons mettre aucune
interdiction à ce que même des membres du Parti occupent de tels
postes.
Que
nous occupions les postes de membres du bureau ou non, l’objectif
important du travail fractionnaire est la dénonciation habile des
réactionnaires et des réformistes qui dirigent ou participent à
l’intérieur de ces organisations. Cette dénonciation est
indispensable pour éloigner les masses de leur influence. Cela
doit cependant être fait sans nous dévoiler à l’ennemi.
Les formes de dénonciation diffèreront ainsi selon la situation
concrète. Dans les zones vastes où le risque de dénonciation
directe de nos militants de travail fractionnaire est faible, nous
pouvons nous servir de la propagande de l’organisation de masse
révolutionnaire clandestine ou même des appels directs du Parti.
Dans
des zones plus petites, comme une seule usine ou un seul bidonville,
il se peut que nous devions principalement ou uniquement utiliser la
propagande orale. Parfois, pour faire notre propagande, nous
pouvons créer des bannières artificielles telles que ‘les
ouvriers fâchés’, ‘les habitants inquiets des bidonvilles’,
etc. Très souvent, il se peut que nous devions utiliser une
combinaison de différentes méthodes. Quelle que soit la
méthode, elle doit être appliquée soigneusement, intelligemment et
avec logique. Elle doit assurer l’éloignement des masses de
l’influence des réactionnaires et des réformistes; en même
temps, elle doit aussi assurer que nous ne soyons pas dévoilé
prématurément et que nous ne faisions face à des pertes.
Il y a
deux genres de manquements dans le travail fractionnaire. L’un
est de tomber au niveau des réactionnaires et des réformistes qui
dirigent l’organisation et de refuser de faire le moindre travail
politique au nom d’une approche à long terme et d’éviter la
dénonciation. L’autre est d’être démasqué rapidement en
raison de notre désir d’obtenir des ‘résultats rapides’.
Les deux manquements doivent être évités. Le problème
principal dans notre travail fractionnaire jusqu’ici a toutefois
été notre manque d’approche à long terme. Nos erreurs
s’étendent de la rhétorique révolutionnaire démesurée aux
simples erreurs telles que de chanter des chants du Parti ou de
distribuer la littérature du Parti sans vérifier la fiabilité de
ceux à qui nous donnons cette littérature. Bien qu’il
existe une grande expérience dans le mouvement communiste
international et que nous ayons acquis un grand nombre de leçons
dans la pratique, nous n’avons pas encore été capables d’intégrer
et de mettre en œuvre ces leçons avec succès dans notre activité
quotidienne. Bien que nous ayons reconnu cette erreur dans nos
documents, nous devons encore former tous les niveaux pour mettre
cela en pratique concrètement. La participation en profondeur
du leadership est nécessaire pour cela.
L’objectif
capital est de parvenir au bon équilibre pour faire l’usage le
plus complet des opportunités légales sans franchir les limites
fixées par les coutumes sociales, les habitudes, les formes de
luttes existantes, etc. Notre discours et nos actions doivent
être adaptés au fonctionnement habituel des militants et des masses
dans la zone particulière. Cela variera, bien sûr, de
situation en situation. Alors qu’il peut ne pas être anormal
de recourir au ‘gherao’11 parmi de nombreuses sections
d’ouvriers industriels, il se peut que nous devions nous limiter
aux badges noirs et aux ‘dharnas’12 pour les employés de
banque; tandis que les luttes militantes anti-dot et anti-castes
peuvent être normales dans certaines zones et dans certains états,
les normes sociales dans d’autres états ou zones peuvent être
telles que cela attirerait immédiatement les soupçons si nous
tentions de nous engager dans des luttes pareilles par
l’intermédiaire d’organisations clandestines. Dans de
telles situations, nous devrions probablement nous limiter à la
propagande. Par conséquent, nous devons planifier nos
activités, nos questions et nos formes de lutte selon la situation
concrète de la lutte de classe, afin que notre identité de Parti ne
soit pas rapidement soupçonnée et démasquée. Nous ne devons
bien sûr pas nous réduire à être de simples queues des masses.
Nous devons être assez intelligents pour rester un pas devant les
masses, sans être à découvert. Nous devons utiliser les
opportunités pour pousser la lutte au maximum des limites
socialement acceptables, en élevant la conscience politique des
masses au-dessus de son niveau antérieur. Par conséquent,
nous devons sans arrêt faire progresser le mouvement grâce à une
approche à long terme.
Une
fois que nous avons mis en œuvre l’approche et les méthodes
correctes dans notre travail fractionnaire, il peut devenir un outil
puissant dans notre travail urbain. Il a constitué une forme
d’organisation dans le travail urbain largement utilisée dans la
Révolution chinoise.
__________________________________
10 Centre
d'études artistiques.
11 Forme
de protestation typique du sud de l'Asie dans laquelle un groupe de
personnes encercle le bâtiment gouvernemental ou autre jusqu'à ce
que leurs exigences soient satisfaites ou qu'ils aient obtenus des
réponses.
12 Manifestation
avec occupation de locaux.
3.3.1.4.
Organisations de masse clandestines formées par le Parti
Il devient parfois nécessaire pour nous de mettre directement sur pied des organisations de masse clandestines sans dévoiler leur rapport avec le Parti. Un tel besoin survient principalement en raison de l’absence de toute autre organisation de masse appropriée au sein de laquelle nous pouvons faire un travail fractionnaire. Le cas des ouvriers non-syndiqués, où les syndicats réguliers ont une présence limitée et où nous n’avons souvent d’autre choix que de créer notre propre organisation syndicale pour prendre en main les exigences des ouvriers non-syndiqués en est un exemple. Ce n’est cependant pas la seule zone dans laquelle nous pouvons constituer des organisations clandestines. En fait, les organisations clandestines peuvent être de genres aussi variés que les celles pour le travail fractionnaire que nous avons mentionnées dans la section précédente. Elles peuvent aller des organisations de lutte syndicale aux organisations d’assistance, aux organisations axées sur un problème, etc. Les méthodes de travail sur les masses ne sont pas non plus très différentes de celles des zones de travail fractionnaire. La différence principale est bien sûr que nous n’avons pas la tâche de dénonciation, comme quand nous travaillons à l’intérieur des organisations réactionnaires et réformistes.
Il devient parfois nécessaire pour nous de mettre directement sur pied des organisations de masse clandestines sans dévoiler leur rapport avec le Parti. Un tel besoin survient principalement en raison de l’absence de toute autre organisation de masse appropriée au sein de laquelle nous pouvons faire un travail fractionnaire. Le cas des ouvriers non-syndiqués, où les syndicats réguliers ont une présence limitée et où nous n’avons souvent d’autre choix que de créer notre propre organisation syndicale pour prendre en main les exigences des ouvriers non-syndiqués en est un exemple. Ce n’est cependant pas la seule zone dans laquelle nous pouvons constituer des organisations clandestines. En fait, les organisations clandestines peuvent être de genres aussi variés que les celles pour le travail fractionnaire que nous avons mentionnées dans la section précédente. Elles peuvent aller des organisations de lutte syndicale aux organisations d’assistance, aux organisations axées sur un problème, etc. Les méthodes de travail sur les masses ne sont pas non plus très différentes de celles des zones de travail fractionnaire. La différence principale est bien sûr que nous n’avons pas la tâche de dénonciation, comme quand nous travaillons à l’intérieur des organisations réactionnaires et réformistes.
Où
que nous formions de telles organisations clandestines, notre
programme sera de nature limitée, similaire à celui d’autres
organisations pareilles travaillant dans la zone. En utilisant
ces organisations clandestines pour mobiliser les masses sur leurs
exigences spécifiques, nous essayerons d’attirer les meilleurs
éléments dans le Parti.
Nous
devons faire attention (surtout dans les zones de répression) de ne
pas attirer l’attention de l’état en outrepassant de loin les
limites socialement acceptables du militantisme pour cette zone.
Par exemple, si les armes habituelles utilisées dans la zone sont
les couteaux et les épées, nous ne devons pas recourir aux armes à
feu, ou nous ne devons normalement pas avoir recours aux
anéantissements dans une nouvelle zone dans laquelle il n’y a
aucun antécédent de telles actions. Depuis ces quelques
dernières années, nous avons acquis une certaine expérience dans
la construction d’organisations clandestines. Nous avons
commis différentes erreurs (mentionnées dans notre POR) conduisant
à la révélation rapide de nos forces dans de nombreuses zones.
En tirant les leçons de ces erreurs, nous devons inculquer la bonne
approche à long terme pour protéger ces organisations durant une
longue période, en faisant d’elles de solides bastions de la lutte
de masse.
3.3.1.5. Organisations démocratiques légales
Celles-ci sont les organisations constituées sur une base politique explicite ayant certains ou tous les aspects d’un programme anti-impérialiste, anti-féodal et un programme d’action et des formes de lutte qui, dans les grandes lignes, rentrent dans le cadre juridique. Certaines organisations pareilles peuvent être celles s’adressant à une section particulière telle que les syndicats, les associations étudiantes, les fronts de femmes, les organisations pour l’abolition des castes, les organisations de nationalité, les associations d’écrivains, les organisations d’avocats, les associations de professeurs, les organes culturels, etc. D’autres peuvent être mises sur pied avec des programmes axés sur un point, se concentrant sur des questions essentielles précises comme le système de sous-traitance, le chômage et les pertes d’emploi, les atrocités des castes, le communautarisme, la culture impérialiste, la violence envers les femmes, la safranisation de l’éducation13 , la corruption, le retard et l’indépendance régionale. La portée de l’organisation démocratique légale est très vaste, s’étendant des larges coalitions et alliances formées contre la répression, la mondialisation, l’Hindutva, jusqu’aux organes globaux formés avec les bannières de l’anticapitalisme ou des luttes populaires. De telles organisations peuvent être mises sur pied à différents niveaux - au niveau de la ville, du district, de l’état, de la région, de toute l’Inde, et même au niveau international.
Notre Parti n’a lancé ou participé à la création de telles organisations que depuis ces quelques dernières années. Par conséquent, notre expérience a été limitée.
Mais
plutôt que l’expérience, le problème a plus été le manque
d’une compréhension claire quant à la notion, au rôle et à
l’importance de l’organisation démocratique légale. Cela a
abouti à la spontanéité, à une démarche par tâtonnements et à
des erreurs dans la pratique. Cela s’est soldé par le fait
que nos organisations sont restées à l’intérieur d’une base de
soutien étroite. Cela nous a empêché de vraiment mettre en
œuvre, dans la pratique, la portée complète des organisations
démocratiques légales. Cela nous a empêché de faire le
meilleur usage des opportunités légales pour la mobilisation plus
large des masses.
En
fait, les organisations démocratiques légales servent de ressources
importantes pour les tentatives de mobilisation politique des masses
urbaines du Parti. Cela est dû au fait que généralement, la
répression empêche les organisations de masse révolutionnaires
publiques de fonctionner. Par conséquent, le mouvement
démocratique légal est l’arène où les masses peuvent participer
par milliers et centaines de milliers et obtenir une expérience
politique. Il a ainsi un rôle très important dans la
révolution, complémentaire à celui de la lutte armée dans la
campagne.
Les
révolutionnaires dans d’autres pays, particulièrement aux
Philippines, ont participé au mouvement démocratique légal et
l’ont utilisé très efficacement. En Inde aussi, il y a
d’excellentes possibilités pour participer dans les organisations
et au mouvement démocratique légal et pour les former, les
encourager et les développer afin de faire progresser les intérêts
de la révolution. Les masses souffrant sous le joug de
l’impérialisme et de féodalisme, prennent régulièrement part
aux innombrables luttes militantes quotidiennes, petites ou grandes.
Elles sont menées par les innombrables organisations de base et les
dirigeants qui ont un point de vue limité et qui fonctionnent à
l’intérieur d’un cadre légal. Ce sont ces luttes et ces
organisations qui fournissent la base matérielle concrète pour la
création de larges organisations démocratiques. Et c’est
par l’entremise du mouvement démocratique légal que ces luttes
sortent de leurs étroites limites, sont unifiées et acquièrent une
direction politique.
Par
conséquent, dans les zones urbaines, il est nécessaire que notre
Parti accorde une importance considérable à la construction et à
la participation dans un mouvement démocratique légal solide et
diversifié. Nous devons rejoindre, former ou participer à la
mise en place d’organisations démocratiques légales de
différentes sortes - particulière, axée sur un problème ou
réunissant des tendances très variées; selon la nécessité et la
faisabilité, cela peut être à n’importe quel niveau, allant du
niveau de la ville au niveau de toute l’Inde et international.
En prenant cette tâche en main, et en lui attribuant des forces,
nous devons toutefois nous méfier de la tendance à accorder
unilatéralement trop d’importance aux mobilisations de masse et
aux luttes considérables aux dépens des tâches centrales de
consolidation et de construction du Parti. Le mouvement
démocratique légal lui-même peut aussi se renforcer et ne reste
dans la bonne trajectoire politique que si nous nous concentrons
suffisamment et simultanément sur le développement du noyau
clandestin du Parti en son sein.
Ainsi,
en donnant l’importance qu’il mérite au mouvement légal, nous
devons faire attention à conserver le bon équilibre dialectique
entre les besoins et l’importance à la fois du travail légal et
illégal, et de l’organisation publique et clandestine.
Entretenir
des rapports entre le public et le clandestin signifie également une
adhésion absolue aux précautions techniques. Cela veut dire
protéger le leadership du Parti de la dénonciation et du danger,
ainsi que protéger le leadership légal de se faire démasquer comme
appartenant à notre Parti. Les rencontres entre le leadership
public et clandestin doivent dans la mesure du possible être
évitées, et la guidance doit généralement se faire par
communication écrite et d’autres moyens, en protégeant le rapport
avec le Parti. Quand une réunion doit avoir lieu, une
attention appropriée doit être prise pour que les camarades légaux
n’y soient pas autorisés. De la même façon, des erreurs
telles que la rencontre de personnalités publiques devant des
escouades entières, dévoilant ainsi directement leurs rapports,
doivent être évitées.
En
règle générale, nous devons éviter de dévoiler notre influence
de Parti à l’intérieur d’une organisation particulière, aussi
bien que l’identité des membres du Parti et d’autres camarades
proches de nous. Cependant, au moment où ses activités
augmentent et s’intensifient, nous ne pouvons pas empêcher
l’ennemi de devenir méfiant, de déclencher une surveillance et de
s’adonner au harcèlement. Cependant, cela ne signifie pas
qu’il sera capable de déclencher facilement une répression
généralisée et de provoquer une interdiction. Aussi
longtemps que l’organisation obéi aux principes de fonctionnement
démocratique légal, et aussi longtemps qu’elle a une base de
soutien assez large, il sera difficile pour l’état de la fermer
définitivement.
Toutefois,
le point central essentiel de ceci est la grandeur de
l’organisation. Si nous créons une organisation étroite qui
se limite uniquement à nos forces de Parti, nous ne pouvons pas
espérer qu’elle se maintienne longtemps même si nous prenons
toutes les précautions techniques pour dissimuler notre identité.
D’autre part, si de larges parties des masses sont rassemblées et
si un large éventail de forces indépendantes sont unies, l’ennemi
ne sera pas dans une position de facilité pour réprimer au
maximum. Même s’il déclenche des attaques, il risque
l’éventualité de protestations et d’un soutien encore plus
grand.
Cependant,
afin d’atteindre une vaste unité, il est nécessaire que nous
ayons une telle approche quel que soit l’effort démocratique légal
auquel nous prenons part. Nous devons élargir nos efforts bien
au-delà du camp révolutionnaire et entreprendre notre implication
et notre union avec un large éventail de forces de lutte sur
différents fronts. La base de nos efforts d’unification doit
être un minimum de compréhension politique pour chaque
organisation.
Notre
condition fondamentale doit être une adhésion sincère à un
programme politique minimum. En fait, nous devons viser ces
organisations et ces personnes qui sont engagés dans la lutte avec
sérieux et tenter de les impliquer dans tout effort de large unité.
Si nous avons une telle approche et que nous sommes capables d’y
affecter les forces appropriées, il est certain que nous pourrons
bientôt remporter beaucoup de succès. C’est grâce à des
efforts pareils que nous pourrons voir le mouvement démocratique
légal apparaître comme une force urbaine puissante, complétant la
lutte armée rurale et favorisant la progression de la révolution
partout dans le pays.
___________________________________________
13
Le safran est la couleur de l'hindouisme.
3.3.2.
Organisation sur le lieu de résidence
Bien
que l’organisation sur le lieu de travail soit l’organisation
principale des ouvriers, nous devons aussi faire attention à
organiser les ouvriers à l’intérieur des bidonvilles et dans les
localités. Grâce à cela, nous pouvons nous mettre en contact
avec de nouveaux ouvriers de diverses industries, nous pouvons
attirer les familles des ouvriers dans le mouvement et nous pouvons
organiser le semi-prolétariat et d’autres parties de citadins
pauvres vivant dans les bidonvilles et les localités pauvres.
Dans
les bidonvilles et les autres localités pauvres, il existe déjà de
nombreuses organisations traditionnelles. Vivant constamment
dans des conditions précaires, les citadins pauvres se rassemblent
naturellement pour s’entraider et s’unir dans des organisations
pour lutter pour leurs droits, pour obtenir de meilleures conditions
de vie, pour résoudre les problèmes entre eux et pour mieux
organiser leurs activités sociales et culturelles. Les sortes
les plus fréquentes d’organisations traditionnelles sont les
organisations d’habitants de bidonvilles, les comités ‘basti’14
ou de chawl15 , les mahila mandals16 , les clubs de
jeunes, les clubs de sport, les organes culturels, les comités de
différents festivals tels que le festival Ganesh, le Durga Puja,
l’Ambedkar Jayanti, etc.
Il y a également quelques organisations propres à certaines régions, villes et zones. Puisque les organisations pareilles offrent la meilleure couverture, nous devons tâcher de faire le meilleur usage de ces organisations traditionnelles et travailler principalement depuis l’intérieur de celles-ci. Même s’il y a besoin de constituer de nouvelles organisations légales, nous devons normalement leur donner les formes existant déjà parmi les masses.
Les
questions de la lutte sont une caractéristique courante du travail
dans les localités, particulièrement du travail dans les
bidonvilles. Le combat pour les équipements élémentaires
comme l’eau, l’électricité, les toilettes et les égouts,
contre la corruption et l’exploitation des propriétaires de
magasin de rationnement, contre les falsificateurs et les profiteurs,
contre les marchands de sommeil, les gangs de goondas17 et
d’autres lumpen et contre les démolition, sont quelques-unes des
questions fréquentes. Nous devons organiser les luttes sur ces
questions par l’intermédiaire des comités locaux et des
organisations d’habitants de bidonvilles. Etant donné que
les femmes et les jeunes sans emploi jouent le premier rôle dans la
majeure partie de ces luttes, les mahila mandals et les clubs de
jeunes doivent aussi être impliqués et les luttes peuvent même
être menées sous leurs bannières.
En
plus des questions de lutte et des organisations précitées, nous
devons aussi prêter attention aux besoins sociaux et culturels des
masses. Nous devons nous servir des organes culturels pour
encourager la lutte démocratique. Nous pouvons également
mettre en place la création de bibliothèques et de salles de
lecture qui peuvent fournir une éducation progressiste. Nous
devons aussi faire attention à résoudre les contradictions parmi la
population. Les formes traditionnelles telles que les
panchayats18 doivent être transformés et débarrassés des
pratiques féodales et exploiteuses.
Nous
devons toujours propager et instruire contre les activités de
fascistes hindous. Dans les zones sujettes aux tensions
communautaires, nous devons constituer des comités pour la paix et
des équipes d’autodéfense publiques permanents pour toute la
communauté. Des dispositions appropriées semblables peuvent
être adoptées dans des zones de tensions basées sur la caste ou la
nationalité. L’autodéfense doit aussi être organisée
contre les goondas et les lumpens. Si de telles équipes sont
bien organisées, elles peuvent même jouer un rôle en étant à la
tête de la résistance de masse au moment de la démolition.
Un
problème propre au travail dans les bidonvilles est le problème des
ONG financées par les capitalistes. Elles existent aujourd’hui
dans presque tous les bidonvilles des grandes villes du pays.
Nous devons éduquer les masses des bidonvilles, et particulièrement
les militants à propos du rôle sinistre d’organisations pareilles
et des agences qui les financent. Nous devons surtout les
dénoncer quand elles se mettent en travers du chemin des
luttes populaires.
Cependant,
si de telles organisations se présentent pour les luttes, nous
pouvons avoir avec elles une unité axée sur ce point. Dans
les situations de répression, nous pouvons également travailler en
leur sein.
Nous
pouvons et devons organiser la propagande politique par
l’intermédiaire des organisations de masse traditionnelles, mais
elle sera de nature limitée. Pour un niveau supérieur de
propagande et de mobilisation, nous devons utiliser les bannières de
l’organisation démocratique légale ou nous pouvons même affilier
certaines des organisations traditionnelles à ces organisations
démocratiques légales. Ainsi, les problèmes des bidonvilles
peuvent être élargis et reliés au combat plus général contre la
mondialisation et l’impérialisme.
Cependant,
pour la propagande sur les positions franches du Parti, nous devons
utiliser les organisations clandestines comme l’organisation
révolutionnaire clandestine des ouvriers et l’organisation
révolutionnaire clandestine des jeunes. Elles ne doivent
toutefois être utilisées qu’en gardant à l’esprit les
précautions pour éviter la dénonciation de notre travail dans la
localité. Par conséquent, si le travail dans les bidonvilles
et la localité est très léger et étroit, nous devons éviter la
propagande des organisations clandestines dans une zone pareille.
Nous
devons d’abord réunir les militants se dégageant de la lutte dans
les groupes militants ‘basti’ et puis dans les cellules
candidates et les cellules intégrales du Parti. Les groupes
militants ‘basti’, les cellules du Parti et les comités de Parti
‘basti’ sont les noyaux pour la planification et la conduite de
toutes les activités et de toutes les luttes dans les ‘bastis’,
pour la propagande et l’éducation politique, et pour le
recrutement des nouveaux membres dans le Parti.
La
situation des citadins pauvres dans les bidonvilles et les localités
pauvres se détériore sans arrêt. Aujourd’hui en Inde, la
population des bidonvilles s’élève à 41 millions de personnes,
répandue dans 607 villes.
49% de
la population de la plus grande mégapole, Mumbai, se trouve dans les
bidonvilles. Jusqu’à présent, notre Parti a prêté une
attention limitée à l’organisation de cette section.
D’autres partis révolutionnaires, particulièrement le Parti
Communiste du Pérou (PCP), ont particulièrement brillé à cet
égard. En fait, les bidonvilles de Lima ont été les bastions
des révolutionnaires durant une longue période. Nous devons
aussi travailler à la création de tels bastions dans les villes
majeures en Inde.
______________________________________
14
Quartiers urbanisés similaire à un bidonville (constructions
illégales etc.).
15
Unité résidentielle quiloge les ouvriers industriels.
16
Organisations destinées aux femmes.
17
Voyous.
18
Tribunaux populaires.
3.3.3. Construction du Parti
Les luttes de masse et les organisations de masse sont absolument nécessaires pour préparer les masses pour la révolution. Cependant, elles ne sont pas suffisantes en elles-mêmes sans la consolidation et le développement délibéré de l’avant-garde - le Parti.
Ainsi,
les meilleurs éléments qui apparaissent durant les luttes doivent
accomplir un processus de politisation dans la lutte, d’éducation
politique et idéologique dans les groupes militants, les cercles
d’étude et les écoles politiques, et de consolidation dans les
cellules candidates et les cellules de Parti. Cette procédure
est un processus relativement lent et minutieux comparé au facteur
large et spontané du mouvement de masse.
La
consolidation ne peut pas surgir toute seule spontanément sans un
programme délibéré la concernant, une surveillance constante et
une mise en œuvre à tous les niveaux. Dans les zones
urbaines, la cellule de Parti est l’organisme capital pour la
construction méthodique et sérieuse du Parti. Tous les
organes supérieurs doivent cependant constamment faire le suivi et
prêter attention à cette tâche.
Dans
les zones urbaines, la concentration principale doit porter sur la
consolidation des éléments d’avant-garde de la classe prolétaire
industrielle. Cela est doublement important étant donné
l’actuelle faible composition de la classe ouvrière dans notre
Parti. Par conséquent, nous devons fixer notre attention sur
les luttes et les organisations de la classe ouvrière, aussi bien
sur le lieu de travail que dans les ‘bastis’, et avoir comme
objectif d’attirer le plus grand nombre des meilleurs membres de la
classe ouvrière dans le Parti. En plus de la classe
ouvrière, nous devons attacher de l’importance à la consolidation
du semi-prolétariat, des étudiants, des intellectuels et d’autres
parties de la petite-bourgeoisie.
3.3.3.2. Groupes militants
Le groupe militant clandestin est une unité essentielle dans la construction du Parti et dans le processus de recrutement. C’est la forme organisationnelle initiale pour la consolidation des éléments les plus actifs et les plus sincères émergeant de la lutte de classe. C’est l’unité grâce à laquelle on donne une direction politique aux activités des membres, grâce à laquelle ils reçoivent une éducation idéologique et politique, grâce à laquelle leurs décisions vitales sont politisées et grâce à laquelle ils sont choisis pour devenir des membres du Parti.
3.3.3.2. Groupes militants
Le groupe militant clandestin est une unité essentielle dans la construction du Parti et dans le processus de recrutement. C’est la forme organisationnelle initiale pour la consolidation des éléments les plus actifs et les plus sincères émergeant de la lutte de classe. C’est l’unité grâce à laquelle on donne une direction politique aux activités des membres, grâce à laquelle ils reçoivent une éducation idéologique et politique, grâce à laquelle leurs décisions vitales sont politisées et grâce à laquelle ils sont choisis pour devenir des membres du Parti.
Le
groupe militant peut être constitué sur le lieu de travail - usine,
mine, zone industrielle, équipe de travail, département, section,
bureau, succursale, ou tout autre niveau qui soit une unité
d’organisation; il peut être constitué sur le lieu de résidence
- le bidonville, le chawl, la rue, la société, ou tout autre niveau
qui soit une unité d’organisation; il peut être constitué dans
les écoles, les universités ou d’autres institutions; et là où
l’organisation est basée sur une section particulière, le groupe
militant peut être constitué au niveau approprié pour cette
section.
L’activité
est la condition principale pour la sélection dans le groupe
militant. Tous les membres du groupe militant doivent être
assidus, ou prêts à être assidus, dans l’activité.
D’autres critères sont la sympathie générale pour la politique
révolutionnaire et la fermeté pour la cause et les intérêts de la
section des masses qui est organisée.
Le
groupe militant sera fondé à partir des éléments avancés des
masses. Il doit être constitué aussitôt qu’un certain
niveau d’activité est atteint. Selon la situation concrète,
le groupe peut être composé de trois à sept membres.
Généralement, au moins un membre du Parti compétent doit recevoir
la responsabilité de mener un groupe militant particulier.
Cela doit toutefois normalement se faire sans divulguer son identité
de membre du Parti.
Les tâches et les responsabilités d’un groupe militant se distingueront concrètement selon le domaine de travail. Toutefois, pour toutes les organisations parmi les masses de base, ces responsabilités peuvent, dans les grandes lignes, être divisées en trois catégories. Premièrement, il y a la tâche de guider et de transformer les organisations des masses en des organes représentant réellement les intérêts des masses. Si aucune organisation de masse n’existe, il doit essayer de constituer de telles organisations. Deuxièmement, il faut donner au groupe la tâche de politiser les larges masses. Troisièmement, il doit organiser leur auto-défense.
Les tâches et les responsabilités d’un groupe militant se distingueront concrètement selon le domaine de travail. Toutefois, pour toutes les organisations parmi les masses de base, ces responsabilités peuvent, dans les grandes lignes, être divisées en trois catégories. Premièrement, il y a la tâche de guider et de transformer les organisations des masses en des organes représentant réellement les intérêts des masses. Si aucune organisation de masse n’existe, il doit essayer de constituer de telles organisations. Deuxièmement, il faut donner au groupe la tâche de politiser les larges masses. Troisièmement, il doit organiser leur auto-défense.
Ces
responsabilités doivent être examinées dans le groupe militant et
réparties concrètement parmi les membres. En dirigeant le groupe
dans les responsabilités précitées, le membre du Parti responsable
à la tâche de mener l’éducation politique et idéologique du
groupe. Alors que des classes et une étude commune doivent
être menées, une grande importance doit être donnée à d’autres
méthodes plus flexibles telles que le débat informel, les films, la
lecture individuelle, etc. Alors que le groupe se développe,
là où c’est faisable, il doit y avoir une discussion collective
sur les problèmes personnels et familiaux et cela doit être utilisé
pour aider les membres à prendre des décisions politiques dans leur
vie personnelle.
Par
l’intermédiaire du processus mentionné ci-dessus, aucun,
certains, ou même tous les membres du groupe militant peuvent
s’épanouir pour devenir candidat membre ou membre du Parti.
Cela aboutira à la mise en place d’une cellule dans la même zone
que celle où le groupe militant fonctionnait. Une fois qu’une
telle cellule est créée, le groupe militant doit être dissout ou
reconstitué sans révéler la formation de la cellule aux
non-membres du Parti.
Autant
que possible, un groupe militant et une cellule de Parti ne doivent
pas exister simultanément en ayant une responsabilité parallèle
pour la même unité au même niveau - par exemple, il ne doit pas y
avoir un groupe militant et une cellule en même temps pour le même
département à l’intérieur d’une usine, bien qu’il puisse y
avoir simultanément une cellule pour l’ensemble de l’usine et un
groupe militant pour le département.
Ainsi, le groupe militant est une forme d’organisation transitoire. Son but est de faciliter la consolidation des parties avancées des masses et de les intégrer dans l’avant-garde. S’il est dirigé de façon méthodique et planifiée, il peut jouer un rôle capital dans le processus de construction du Parti.
3.3.3.3. Education politique
Les militants et les cadres du travail urbain fonctionnent au sein de zones dominées par l’ennemi et sont, par conséquent, beaucoup plus confrontés aux tendances de la classe étrangère et à l’influence idéologique de la bourgeoisie. Etant généralement éloignés des zones de lutte armée, il y a une tendance à basculer vers les extrêmes, en s’écartant de notre ligne de base. Dans des situations où le mouvement urbain est faible, il y a une tendance à l’abattement et au manque de confiance envers la ligne révolutionnaire. Quand le mouvement urbain est en redressement, il y a la possibilité d’exagérer l’importance du travail urbain et de donner moins d’importance à la lutte armée rurale. Des déviances pareilles peuvent être évitées et corrigées grâce à une éducation politique et idéologique continue. Par conséquent, il y a toujours besoin d’une éducation continue et méthodique au Marxisme-Léninisme-Maoïsme et à la ligne de la guerre populaire prolongée. Cela est nécessaire non seulement pour faire progresser le mouvement mais aussi pour repousser l’influence dégénérative des réactionnaires.
En
dépit de ce besoin, l’éducation politique dans le Parti urbain
est un domaine très négligé. Le travail urbain est surtout
dirigé par des organisateurs indépendants qui restent sans contact
avec les comités supérieurs durant de longues périodes. En
l’absence d’une planification et d’un suivi systématique, la
tâche de l’éducation politique est ainsi laissée aux aptitudes
et à l’initiative du niveau inférieur. Par conséquent,
l’éventualité est également plus grande d’être pris dans les
urgences du travail concret immédiat et de délaisser les exigences
idéologiques à long terme.
Un
autre problème est le problème technique de la gestion de classes
et d’écoles dans la ville. Alors que les risques de l’état
peuvent être réduits par de meilleures méthodes clandestines, il
reste encore le problème de la conduite de nombreux petits groupes
pour empêcher la dénonciation des camarades qui travaillent dans
différents domaines. Ce problème de dénonciation peut
parfois être réduit en mélangeant des camarades de villes
lointaines et même de différents états, mais cela ne peut pas
toujours être la solution.
Tout ceci laisse toutefois entendre que les tâches d’éducation politique dans la ville ne peuvent pas être exécutées sans l’intervention active des comités supérieurs. Les cours, les méthodes pour diriger les écoles et donner cours, les méthodes techniques, la formation des professeurs, les projets pour l’éducation à différents niveaux - tout cela exige l’attention personnelle des membres du comité supérieur.
Aux
niveaux supérieurs de l’AC et au-delà, il serait nécessaire,
pour le moment, de mettre systématiquement en œuvre les programmes
et les cours déterminés par SCOPE. Cependant, à l’avenir,
il sera nécessaire de développer des cours et une formation
spéciaux pour satisfaire avec grand soin aux besoins du travail
urbain. Un besoin incessant, particulier au travail urbain,
serait celui de développer les nombreux professeurs pour donner
cours à tous les petits groupes dont le travail urbain a besoin.
Alors
qu’une éducation politique approfondie et continue aux niveaux
supérieurs est la clé d’un leadership convenable du Parti,
l’éducation politique à l’intérieur des organisations de masse
et au niveau des cellules est nécessaire pour assurer une base
solide. La tâche d’éducation politique à ces niveaux est
d’autant plus importante dans les zones urbaines parce que le
domaine d’activité habituel de ces camarades sont les
organisations fractionnaires et les organisations de masse
clandestines dans lesquelles ils ne peuvent pas dévoiler leur
identité et où ils doivent continuellement fonctionner parmi des
forces indépendantes et même des éléments de la classe
dirigeante. L’éducation organisationnelle de masse
doit utiliser les formes d’éducation de masse publiques pour tous
les sujets autorisés, sans attirer l’attention de l’état.
Nous
devons essayer d’adopter et d’adapter toutes les formes
localement répandues qu’utilisent les classes dirigeantes et
d’autres classes. Celles-ci peuvent être des bibliothèques,
des postes de lecture au coin de la rue et d’autres moyens de ce
genre qui peuvent être utilisés pour disséminer la littérature
progressiste parmi d’autres livres généraux; des séries de
conférences durant les festivals, des concours de débats, des
concours de diction, etc. où nos camarades expriment des opinions
progressistes; des cours d’art oratoire, des cours de développement
de la personnalité, etc. dont les syllabus comprennent des sujets
politiques; des camps d’entraînement de l’organisation de masse,
et autres.
Le
niveau d’éducation politique possible grâce à de telles méthodes
sera bien sûr très faible, mais il est très essentiel qu’elle
soit menée régulièrement pour entretenir une atmosphère politique
même parmi les parties les plus arriérées à l’intérieur de
l’organisation de masse. Pour les parties les plus avancées,
nous devons bien sûr utiliser des tribunes et des méthodes
différentes - par exemple le groupe militant.
L’éducation
politique pour le groupe militant, les cellules candidates et les
cellules de parti devra être planifiée au niveau des comités
responsables. Bien que le matériel d’éducation fourni par
SCOPE doit être le point de départ, les comités doivent également
sélectionner du matériel, qui sera adapté aux conditions urbaines
locales et aussi aux sections particulières qui sont instruites.
En planifiant, il ne faut pas oublier que le système éducatif
urbain a besoin d’être aussi décentralisé que possible.
Cela signifie que les cours et le matériel doivent être tels qu’ils
puissent être facilement mis en œuvre et utilisés par les
organisateurs responsables et les membres du Parti qui s’acquitteront
finalement de la tâche des professeurs. En cas de besoin, ils
doivent bénéficier de l’attention et de l’aide pour leur
permettre de mettre ce plan à exécution. Un système éducatif
politique décentralisé bien planifié, avec suffisamment de
professeurs et un suivi régulier de la part du comité est par
conséquent ce dont chaque zone urbaine a besoin.
3.3.4. Structure du Parti
La question de la structure du Parti dans les zones urbaines présente des problèmes assez différents de ceux des zones rurales où notre Parti est basé. Ils touchent aux problème de la construction et de la gestion de structures stables, de la continuité du leadership du Parti, de la coordination entre le travail public et clandestin, entre les organes inférieurs et supérieurs et entre l’organisation de la ville et le leadership basé dans les zones rurales. Nous ne pouvons pas résoudre ces problèmes sans l’attention et l’étude minutieuse des organes de niveau supérieur et le développement de solutions concrètes et réalistes. Nous avons également toutefois besoin d’une large approche commune sur les objectifs, les tâches et les méthodes qui doivent être adoptées pour construire et faire progresser la structure urbaine du Parti.
3.3.4. Structure du Parti
La question de la structure du Parti dans les zones urbaines présente des problèmes assez différents de ceux des zones rurales où notre Parti est basé. Ils touchent aux problème de la construction et de la gestion de structures stables, de la continuité du leadership du Parti, de la coordination entre le travail public et clandestin, entre les organes inférieurs et supérieurs et entre l’organisation de la ville et le leadership basé dans les zones rurales. Nous ne pouvons pas résoudre ces problèmes sans l’attention et l’étude minutieuse des organes de niveau supérieur et le développement de solutions concrètes et réalistes. Nous avons également toutefois besoin d’une large approche commune sur les objectifs, les tâches et les méthodes qui doivent être adoptées pour construire et faire progresser la structure urbaine du Parti.
Le
principe fondamental constituant la base de notre structure de Parti,
en particulier dans la zone urbaine, est la centralisation politique
conjuguée à la décentralisation organisationnelle. Cela veut
dire que tous les membres du Parti et tous les organes,
particulièrement au niveau inférieur, doivent avoir de solides
fondements idéologiques et politiques, afin d’être capable de
trouver leurs positions de façon indépendante et de prendre les
bonnes décisions structurelles selon la ligne politique du Parti.
Cela est particulièrement important dans les zones urbaines en
raison des difficultés techniques pour conserver des relations
proches et constantes entre les organes supérieurs clandestins et
ceux, à des niveaux inférieurs, qui sont engagés dans le travail
public direct.
C’est aussi important parce que le travail urbain exige souvent des réponses immédiates et rapides aux événements du jour. Avec les progrès rapides dans la communication électronique et les médias, les retards de jours et parfois même d’heures dans la réaction politique aux événements majeurs peuvent entraver l’impact que notre Parti peut avoir sur le mouvement urbain. Par conséquent, cela dépend de la puissance des organes qui constituent la base de notre structure urbaine du Parti - les cellules et les comités de niveau inférieur - aussi bien que des fractions du Parti qui relient le Parti aux organisations de masse.
C’est aussi important parce que le travail urbain exige souvent des réponses immédiates et rapides aux événements du jour. Avec les progrès rapides dans la communication électronique et les médias, les retards de jours et parfois même d’heures dans la réaction politique aux événements majeurs peuvent entraver l’impact que notre Parti peut avoir sur le mouvement urbain. Par conséquent, cela dépend de la puissance des organes qui constituent la base de notre structure urbaine du Parti - les cellules et les comités de niveau inférieur - aussi bien que des fractions du Parti qui relient le Parti aux organisations de masse.
3.3.4.1. Cellule du Parti
La cellule urbaine du Parti peut être constituée sur base de l’unité de production - pour les ouvriers, cela peut être l’usine, le magasin, le département, la section, l’équipe de travail, la ligne de production, la zone industrielle, etc., pour les étudiants et les employés de la classe moyenne, cela peut être l’université, l’école, l’institution, le bureau, etc.; la cellule peut également être constituée sur une base géographique (par exemple, le lieu de résidence) - cela serait le bidonville, le chawl, la rue, la société, etc.
Là où
le nombre de membres du Parti dans une unité particulière (par
exemple l’usine) est inférieur à trois, ils peuvent être
associés avec des unités voisines pour former une cellule.
Cependant, cela ne doit pas être fait sans discernement dans les
zones urbaines, étant donné que cela conduirait à une exposition
inutile. Là où le travail est intégré, une cellule commune
peut être constituée. Dans les autres cas, il vaut mieux
attendre un recrutement supplémentaire avant la création d’une
cellule.
La
cellule est l’organe dirigeant toutes les autres unités
organisationnelles à l’intérieur de son domaine de
responsabilité. Elle accompli ses tâches fondamentales sous
le leadership du comité supérieur suivant. Les tâches
fondamentales de la cellule urbaine comprennent l’organisation des
masses, leur politisation, l’éducation des éléments avancés et
leur recrutement dans le Parti, et la préparation de ses membres et
d’autres militants à aller dans la campagne pour travailler à la
réussite de la révolution agraire.
La
cellule doit développer son propre réseau clandestin de refuges et
de lieux de réunions. Dans la mesure du possible, les réunions
ne doivent pas avoir lieu dans les zones où les membres font leur
travail politique parmi les masses. En règle générale, les
membres de cellule ne doivent pas être transférés de cellule en
cellule étant donné que cela conduirait à une exposition inutile.
Là où
au moins trois révolutionnaires professionnels fonctionnent dans une
zone et se connaissent les uns les autres, une Cellule
Révolutionnaire Professionnelle (CRP) peut être créée. La CRP ne
doit toutefois pas jouer le rôle d’un comité de Parti et devenir
un centre pour la planification de l’activité des zones de tous
les révolutionnaires professionnels. Cela entraînerait une
exposition inutile des diverses structures et zones de travail, et
pourrait conduire à des pertes. Dans le but de planifier le
travail, chaque révolutionnaire professionnel peut être membre de
la cellule responsable de sa zone de travail.
Là
où ce n’est pas possible, la planification doit être faite avec
l’organisateur ou le membre de comité concerné. La fonction
principale de la CRP est de fournir la formation et le développement
politique au révolutionnaire professionnel, ce qui ne serait pas
possible dans les contraintes de temps et les autres restrictions
d’une cellule de travailleurs à temps partiel. Des
programmes d’éducation politique plus longs, une étude et une
discussion collective et d’autres activités semblables peuvent
être menées grâce à la CRP. Ainsi, elle peut jouer un rôle
positif pour développer rapidement le leadership futur du Parti.
Cet avantage doit toutefois être mis en balance avec les risques
d’exposition et de pertes dans le travail urbain. Par
conséquent, si un révolutionnaire professionnel fonctionne dans une
zone non-exposée, ou si il/elle montre des signes d’indécision,
il/elle ne doit pas être inclus dans une CRP.
3.3.4.2. Comités du Parti des travailleurs à temps partiel
Partout où deux cellules ou plus fonctionnent dans une localité ou une unité de production particulière, nous devons prendre en main la tâche de la création, selon le cas, du Comité de Parti pour la Zone de l’Usine/Zone Industrielle ou du Comité de Parti ‘basti’ ou du Comité de Parti de l’Université. Ceux-ci peuvent être totalement composés de travailleurs à temps partiel, ou peuvent comprendre des Révolutionnaires Professionnels ou, dans certains cas, comprendre des camarades du niveau organisateur. Ils constituent le niveau de Comité de Parti entre le Comité/Organisateur de la Zone et les cellules. C’est l’organe qui dirige et guide toutes les cellules, les cellules candidates, les fractions du parti et d’autres organes à l’intérieur de son domaine de responsabilité. C’est l’organe qui ratifie le recrutement des candidats membres et décide de leur pleine adhésion.
3.3.4.2. Comités du Parti des travailleurs à temps partiel
Partout où deux cellules ou plus fonctionnent dans une localité ou une unité de production particulière, nous devons prendre en main la tâche de la création, selon le cas, du Comité de Parti pour la Zone de l’Usine/Zone Industrielle ou du Comité de Parti ‘basti’ ou du Comité de Parti de l’Université. Ceux-ci peuvent être totalement composés de travailleurs à temps partiel, ou peuvent comprendre des Révolutionnaires Professionnels ou, dans certains cas, comprendre des camarades du niveau organisateur. Ils constituent le niveau de Comité de Parti entre le Comité/Organisateur de la Zone et les cellules. C’est l’organe qui dirige et guide toutes les cellules, les cellules candidates, les fractions du parti et d’autres organes à l’intérieur de son domaine de responsabilité. C’est l’organe qui ratifie le recrutement des candidats membres et décide de leur pleine adhésion.
Le
comité d’Usine/‘basti’ est une couche très importante dans la
structure urbaine du Parti. Il améliore le fonctionnement du
Parti en assurant plus d’attention quotidienne au fonctionnement
des cellules du parti et des autres organes de niveau inférieur.
Il diminue également le risque pour les comités de niveau supérieur
en fournissant une couche de plus et en faisant disparaître la
nécessité pour les membres du comité supérieur de toujours
rencontrer toutes les cellules.
Malgré
son importance, nous n’avons pas, dans notre Parti, prêté une
attention suffisante au développement de cette couche dans les zones
urbaines. Nous n’avons encore que très peu de zones où de
tels comités ont été créés et par conséquent, notre expérience
est très limitée. Les aspects principaux sur lesquels nous
devons nous concentrer lors de la création de ces comités sont la
sélection convenable de membres de comité dignes de confiance,
l’insistance sur la création d’un réseau clandestin approprié
pour les cachettes, la communication et les réunions, et le soin
extrême pour ne pas dévoiler l’identité des membres du comité à
tous les membres du Parti. Lorsque c’est nécessaire, des
précautions peuvent aussi être prises lors des rapports, afin que
les identités réelles des membres du Parti et des militants soient
protégées. En règle générale, nous devons adopter une
approche à long terme en vue de la construction de tels comités et
de leur maintien pour une longue période. Un réseau
convenable de tels comités peut améliorer considérablement le
fonctionnement de notre structure urbaine du Parti.
3.3.4.3. Fractions du Parti
En plus des cellules et des comités du Parti, le Parti établi des fractions dans diverses organisations indépendantes afin de garantir que les membres qui fonctionnent dans ces organisations expriment une volonté unique, suivent des tactiques identiques et agissent en harmonie.
Elles
sont les intermédiaires grâce auxquelles le Parti exerce une
influence sur ces organisations et mène sa politique à bonne fin.
Puisque la majeure partie du travail dans les zones urbaines est
effectué par l’entremise d’organisations indépendantes, des
fractions fonctionnant convenablement sont une pièce très
importante de l’organisation urbaine du Parti. Elles sont
nécessaires pour unifier et coordonner les forces du Parti au sein
des organisations indépendantes et pour garantir qu’elles jouent
un rôle de premier plan.
Le
comité de Parti compétent peut constituer des fractions dans
n’importe quelle organisation ou n’importe quel organe exécutif
où il y a au moins trois membres du Parti. Là où tous les
membres du Parti sont issus d’une cellule unique, il n’y a pas
besoin de constituer une fraction distincte étant donné que toutes
les fonctions de la fraction peuvent être accomplies par la cellule.
De la
même façon, si les forces principales dans une organisation
particulière ou exécutive sont dans une cellule ou dans un comité
de Parti, ou en raison d’autres considérations pratiques, le
Comité de Parti peut décider de ne pas constituer de fraction.
Cependant, partout où les membres sont issus de différents forums,
ou bien où le travail de l’organisation est considérable, il est
avantageux de constituer une fraction.
La
fraction fonctionne sous la guidance et le contrôle du comité de
Parti compétent. Ainsi, la fraction dans un comité syndical
d’usine fonctionnera sous les ordres du comité de Parti de
l’Usine, alors que la fraction syndicale au niveau de la ville
fonctionnera sous les ordres du comité de Parti de la Ville.
Le comité de Parti compétent décide de constituer la fraction avec
tous ou certains des membres du Parti dans cette zone. Il a
également le droit d’envoyer des membres du Parti dans la fraction
et de rappeler n’importe quel membre de la fraction. Le travail
urbain peut parfois exiger que les membres du Parti qui sont très
exposés et sous surveillance ne soient pas inclus dans le forum de
la fraction, bien qu’ils jouent un rôle important dans
l’organisation. Cela peut également parfois être nécessaire
pour protéger l’identité de Parti d’un camarade. En
pareils cas, le comité de Parti doit concevoir des moyens et des
méthodes de coordination spéciaux avec de tels camarades et
s’assurer qu’ils fonctionnent à l’unisson avec la fraction et
selon la voie décidée.
La
fraction du Parti guide le travail de l’organisation dans laquelle
elle opère. Toutes les questions soulevées dans
l’organisation dans laquelle elle fonctionne sont examinées dans
la fraction. Tous les membres du Parti doivent parler et voter
à l’intérieur de l’organisation conformément avec les
décisions prises par la fraction. De la même façon, il est
de la responsabilité des comités de Parti de travailler par
l’intermédiaire des fractions pour s’assurer que toute
l’organisation est guidée selon une politique et un projet unique.
3.3.4.4. Couches
Les couches s’appliquent aux différents niveaux dans l’organisation urbaine du Parti comme le comité de la ville, les comités régionaux, les comités de l’usine/du BASTI/de l’université, les cellules, les cellules candidates, aussi bien que les liens vers les organisations de masse comme les groupes militants et les fractions. En raison de la plus grande menace de l’ennemi dans les zones urbaines, il est toujours nécessaire de maintenir un nombre de couches du niveau le plus bas au niveau le plus haut, et il est important de travailler par l’intermédiaire de ces couches sans les contourner.
Depuis
maintenant quelques années, nous avons insisté dans nos documents
sur le besoin et l’importance de fonctionner essentiellement grâce
aux couches. Nous n’avons toutefois pas réalisé beaucoup de
progrès à cet égard. La majeure partie des organisations de
la ville ne se sont pas appliquées à construire suffisamment de
couches, et même là où certaines couches existent, il y a une
tendance à traiter directement avec les niveaux inférieurs afin
d’obtenir des résultats rapides. Nous devons sans tarder
nous débarrasser d’opinions et de pratiques pareilles et
développer un système de couches dans chaque ville.
La
question centrale d’un fonctionnement par l’intermédiaire de
couches est de s’assurer que chaque couche est préparée et
développée pour exécuter de façon indépendante les fonctions à
son niveau particulier. Cela exige la guidance et le suivi
étroit du niveau supérieur suivant. La guidance doit être
orientée pour développer les aptitudes indépendantes des camarades
à ce niveau, aussi bien qu’au niveau du fonctionnement en équipe
du comité. Ceci est la clé pour un fonctionnement
organisationnel décentralisé selon une ligne politique et une
politique centralisées. C’est la seule approche à long
terme pour bâtir une structure du Parti qui préservera notre cadre
et notre leadership et qui développera les forces pour l’avenir.
3.3.4.5. Coordination et rapports avec d’autres structures du Parti
La plus grande partie de notre travail dans la ville, particulièrement dans les zones de guérilla, est coordonné et mené à partir des zones rurales. Même le DCM dirigeant le travail dans la ville est souvent basé dans les zones rurales et doit périodiquement appeler les camarades de la ville dans les zones d’escouade pour examiner et planifier le travail urbain. Cela occasionne d’une part, de sérieux problèmes d’exposition, et d’autre part, une guidance insuffisante, sans une compréhension profonde des réels problèmes du travail urbain.
Donc,
la coordination est effectuée au mieux grâce à une structure de
Parti d’au moins un niveau de DC qui est lui-même basé dans les
zones urbaines. Dans les villes qui sont assez grandes et où
le degré de travail et la structure de Parti le justifie, le DC peut
être fondé dans cette ville même. Dans certains états, où
le problème de coordination est particulièrement grave en raison de
la répression, cela peut être fait par l’entremise d’un
sous-comité spécial pour le travail urbain constitué sous le SC.
Là où les camarades dirigeants appropriés sont très exposés, ils
peuvent être affectés loin de leurs zones précédentes, au même
dans d’autres états. Un autre problème relatif à la
structure urbaine du Parti sont les rapports avec l’organisation
rurale du Parti ainsi qu’avec les départements fonctionnels des
organes supérieurs du Parti. Il y a souvent besoin d’une
aide urbaine de différentes sortes, pour laquelle l’organisation
urbaine, impliquée dans le travail de masse quotidien, est
régulièrement utilisée. De telles relations régulières
sont dangereuses pour tous ceux qui sont concernés, ainsi qu’elles
influent sur le fonctionnement habituel de l’organisation urbaine.
C’est pour cette raison qu’il est important de mettre un terme à
de telles méthodes rapides immédiatement. Des structures
distinctes sans rapports avec l’organisation urbaine en fonction
doivent être établies à cette fin dans les villes. Des
camarades peuvent être mutés hors de l’organisation urbaine et
affectés à ces tâches.
Ici
aussi, ce qui est fondamentalement requis, c’est une approche à
long terme. Nous devons nous rendre compte que ce n’est que
grâce à la mise en œuvre de projets méthodiques et à long terme
que nous pouvons bâtir les différentes structures requises, pour
mobiliser les masses urbaines, pour fournir une aide logistique ou
autre au travail rural, ainsi que pour d’autres exigences.
3.4. Front uni
Les zones urbaines sont les centres pour la lutte de diverses classes, sous le leadership de plusieurs organisations qui les représentent. Il est essentiel que nous nous unissions avec de telles organisations de lutte et que nous développions de larges luttes contre les classes dirigeantes. Ainsi, une part significative du travail du Parti dans les zones urbaines concerne l’activité en front commun.
Cela
comprend la constitution de différents fronts unis tactiques, ainsi
que la construction d’une alliance ouvrier-paysan, qui est le point
de départ d’un front uni stratégique. Cela va de la tâche
de construction d’une unité élémentaire de la classe ouvrière,
à la solidarité avec la paysannerie, à l’unité avec d’autres
classes révolutionnaires comme le semi-prolétariat et la
petite-bourgeoisie, jusqu’à l’entretien de rapports et même
d’une activité commune avec les organisations nationale
bourgeoises et même celles de la classe dirigeante. Regardons
les formes principales d’une telle activité en front uni.
3.4.1.
Unité de la classe ouvrière
La classe ouvrière est le centre d’attraction principal de notre travail dans les zones urbaines. Puisque la classe ouvrière est aujourd’hui dans un état extrêmement divisé, une tâche capitale du Parti est de bâtir l’unité la plus large possible de la classe. Cette tâche d’unité se situe à deux niveaux - l’un est d’organiser et d’unifier le nombre maximal possible d’ouvriers dans des organisations authentiques qui suivent la ligne et le programme démocratique, l’autre est de construire un large front uni d’ouvriers contre l’agression actuelle de la bourgeoisie soutenue par les impérialistes sur les droits et les conditions économiques de la classe ouvrière.
La classe ouvrière est le centre d’attraction principal de notre travail dans les zones urbaines. Puisque la classe ouvrière est aujourd’hui dans un état extrêmement divisé, une tâche capitale du Parti est de bâtir l’unité la plus large possible de la classe. Cette tâche d’unité se situe à deux niveaux - l’un est d’organiser et d’unifier le nombre maximal possible d’ouvriers dans des organisations authentiques qui suivent la ligne et le programme démocratique, l’autre est de construire un large front uni d’ouvriers contre l’agression actuelle de la bourgeoisie soutenue par les impérialistes sur les droits et les conditions économiques de la classe ouvrière.
Cela
signifie prendre l’initiative, ou prendre part à d’autres
initiatives, pour édifier des luttes unies sur différentes
questions comme le système de contrat, le changement dans la
législation du travail, la privatisation, la politique de sortie,
etc. Cela signifie également travailler pour construire des
organisations unies avec toutes les forces véritables du mouvement
de la classe ouvrière qui sont prêtes à travailler pour un
programme anti-impérialiste, anti-féodal général.
Les
fronts syndicaux communs sont importants pour l’augmentation de la
puissance de combat de la classe ouvrière. Ces fronts communs
peuvent être axés sur un problème, ou basé sur une conception et
un programme politique minimum. Ils peuvent être organisés à
différents niveaux - industrie, zone, ville, région, toute l’Inde,
et international.
Notre politique est d’être prêts pour une unité axée sur un problème, même avec les syndicats réactionnaires et révisionnistes, s’ils ont de nombreux partisans et qu’ils sont prêts à prendre part à la lutte. Cependant, la décision d’une unité provisoire ne doit pas uniquement être prise pour desservir les besoins du moment, mais aussi pour faire progresser le but à long terme d’attirer la masse des ouvriers dans la direction de la révolution.
Les
organisations démocratiques légales en front commun de la classe
ouvrière peuvent jouer un rôle très utile pour atteindre cet
objectif à long terme. Ce sont des organisations pareilles qui
constituent le noyau démocratique à l’intérieur de l’unité
plus large avec les réactionnaires. Si ces organisations
fonctionnent efficacement, elles peuvent rallier sur un programme
démocratique des parties plus nombreuses de la classe ouvrière.
Elles peuvent jouer le rôle principal au sein des larges fronts unis
axés sur un problème. Elles peuvent tirer parti d’alliances
temporaires avec les syndicats réactionnaires pour servir les
intérêts du programme démocratique. Elles peuvent inspirer,
mobiliser et unifier les autres classes révolutionnaires dans les
zones urbaines sur un programme anti-féodal,
anti-impérialiste.
3.4.1.1. Unité axée sur l’industrie
En raison de la multiplicité des syndicats en Inde, dans la plupart des industries, la possibilité de réaliser le principe ‘une industrie, un syndicat’ est très faible. Dans une situation pareille, nous devons travailler pour, ou soutenir ce qui est la meilleure option par défaut, constituer des comités de coordination des syndicats à l’intérieur d’une industrie particulière. Nous devons essayer d’attirer dans de tels organes tous les syndicats ayant un nombre d’adhérents significatif. Une telle unité peut se déclencher sur base d’un problème et ensuite progresser vers une conception minimum plus stable.
3.4.1.1. Unité axée sur l’industrie
En raison de la multiplicité des syndicats en Inde, dans la plupart des industries, la possibilité de réaliser le principe ‘une industrie, un syndicat’ est très faible. Dans une situation pareille, nous devons travailler pour, ou soutenir ce qui est la meilleure option par défaut, constituer des comités de coordination des syndicats à l’intérieur d’une industrie particulière. Nous devons essayer d’attirer dans de tels organes tous les syndicats ayant un nombre d’adhérents significatif. Une telle unité peut se déclencher sur base d’un problème et ensuite progresser vers une conception minimum plus stable.
De la même façon, il est nécessaire d’unifier les différents syndicats au niveau de l’usine à l’intérieur d’une compagnie particulière. Une telle unité peut commencer au niveau du comité de coordination ou être constitué en tant que fédération.
Dans l’actuel scénario de mondialisation où la production d’un pays est facilement transférée à travers les frontières internationales, l’union internationale des ouvriers est aussi importante et nécessaire. Une telle union est aujourd’hui très faible. Nous devons toutefois soutenir les initiatives pour construire l’union internationale des ouvriers dans une seule multinationale ou dans une industrie particulière. Même lorsqu’il n’est pas possible de donner à l’unité une forme organisationnelle, nous devons faire pression pour les luttes de solidarité et les grèves, et faire la propagande à cet égard.
3.4.1.2. Unité axée sur un problème
Il y a des fronts communs de différents syndicats et d’organisations politiques constitués pour faire opposition aux politiques particulières ou aux actions du gouvernement, ou pour prendre en main les problèmes syndicaux, sociaux ou politiques particuliers. Notre démarche dans de tels fronts communs est de bâtir l’unité de lutte la plus large possible de toutes les organisations qui ont une position commune minimum sur le problème. En même temps, il ne doit y avoir aucun compromis sur les principes fondamentaux. Très souvent, les organes de front commun ont tendance à devenir d’inefficaces organes déséquilibrés, ou les tribunes d’un débat interminable. Notre démarche doit être de nous assurer que le front commun construit l’unité la plus large possible des masses, et ne soit pas simplement le front commun de quelques-uns des dirigeants.
La tentative doit être de tirer les masses vers l’avant dans la lutte militante et de les politiser au cours de cette lutte.
A
l’intérieur des ces fronts, nous devons prêter l’attention, à
la fois à l’unité et à la lutte, qu’elles méritent.
Alors que les besoins de l’unité demandent un certain niveau
d’ajustement avec les réformistes, les révisionnistes et les
réactionnaires dans l’élaboration des exigences, nous devons
continuellement préparer les masses et lutter contre n’importe
quelle de leur tentative de trahir la lutte.
Lorsqu’il
y a une large gamme de forces politiques différentes à l’intérieur
d’un front commun, nous devons mettre en place une coordination
avec ceux qui ont une conception commune plus proche afin d’agir à
l’unisson dans une approche et une ligne d’action commune.
Une telle coordination peut se faire sur la base des relations avec
d’autres partis du camp communiste révolutionnaire ou par
l’intermédiaire d’organisations démocratiques légales
existantes ayant une base programmatique commune, ou sur toute autre
base.
3.4.1.3. Unité axée sur la zone
Cette unité peut être pour une zone industrielle, une ville, une région, un état, toute l’Inde, etc. L’unité dans une zone industrielle ou une localité particulière peut se limiter à simplement construire un front commun, contre les problèmes auxquels sont confrontés les ouvriers de la zone, comme les ‘goondas’, le transport, les installations sanitaires, l’eau, etc. Cependant, l’unité de zone aux niveaux supérieurs est généralement basée sur une certaine conception politique minimale. C’est l’unité de syndicats et d’autres organes de même sensibilité, qui acceptent de lutter ensemble pour atteindre une série d’exigences ou de questions communes ou soutenir des objectifs politiques communs. Par conséquent, c’est le type le plus fréquent d’organisation démocratique légale d’ouvriers.
3.4.1.3. Unité axée sur la zone
Cette unité peut être pour une zone industrielle, une ville, une région, un état, toute l’Inde, etc. L’unité dans une zone industrielle ou une localité particulière peut se limiter à simplement construire un front commun, contre les problèmes auxquels sont confrontés les ouvriers de la zone, comme les ‘goondas’, le transport, les installations sanitaires, l’eau, etc. Cependant, l’unité de zone aux niveaux supérieurs est généralement basée sur une certaine conception politique minimale. C’est l’unité de syndicats et d’autres organes de même sensibilité, qui acceptent de lutter ensemble pour atteindre une série d’exigences ou de questions communes ou soutenir des objectifs politiques communs. Par conséquent, c’est le type le plus fréquent d’organisation démocratique légale d’ouvriers.
Nous
devons attacher une importance considérable à ce type d’unité.
Dans les luttes actuelles contre la mondialisation, la possibilité
et le besoin d’une telle unité grandi continuellement. Nous
devons orienter nos efforts pour rendre cette unité aussi large que
possible, en faisant pression pour la mobilisation assidue et
considérable des masses. En même temps, nous devons accorder
une attention simultanée à la consolidation des militants qui
émergent de ces mobilisations. Ainsi, en planifiant au niveau
local, nous devons attribuer des forces non seulement pour diriger
ces fronts et ces organisations, mais aussi pour les tâches de
consolidation et de construction du parti à l’intérieur du
mouvement.
3.4.1.4. Plateformes des ouvriers
Une autre forme pour unir la classe ouvrière sur une base politique, est de constituer directement des organisations démocratiques légales d’ouvriers comme des forums ou des plateformes avec un programme minimum des ouvriers. De telles plateformes ne tentent pas principalement d’unifier les syndicats, mais visent les militants ouvriers de différents syndicats et essayent de les rallier politiquement.
3.4.1.4. Plateformes des ouvriers
Une autre forme pour unir la classe ouvrière sur une base politique, est de constituer directement des organisations démocratiques légales d’ouvriers comme des forums ou des plateformes avec un programme minimum des ouvriers. De telles plateformes ne tentent pas principalement d’unifier les syndicats, mais visent les militants ouvriers de différents syndicats et essayent de les rallier politiquement.
De
tels organes utilisent les réunions, les manifestations, les
discussions, les séminaires, les programmes culturels et divers
moyens de propagande pour attirer, sur une base politique, les
sections avancées parmi les ouvriers. Ils doivent aussi
mobiliser pour les agitations et les luttes sur les questions
politiques ou autres. Le but doit être d’attirer le plus
possible de forces indépendantes qui peuvent être unies autour du
programme.
Une
autre variation de cette forme est d’utiliser la bannière d’une
organisation culturelle d’ouvriers ou d’un magazine d’ouvriers
en tant que plateforme pour l’unité. Ici, le programme de la
plateforme est largement propagé et les militants ouvriers sont
encouragés à accomplir des programmes culturels ou à écrire des
articles et des comptes-rendus pour le magazine, à le distribuer,
etc. et à participer à la préparation et à la mobilisation des
masses dans les luttes.
Ainsi,
il y a plusieurs formes différentes d’unification des masses
ouvrières. Nous ne pouvons bien sûr pas essayer de mettre en
place toutes les formes dans une zone particulière. Les
comités compétents doivent donc choisir les méthodes appropriées
selon la situation objective dans leur zone et les forces subjectives
disponibles. Ce qui est toutefois important, c’est de
reconnaître l’importance de cette tâche, particulièrement au
cours de l’actuelle recrudescence des luttes ouvrières et donc de
lui attribuer les forces nécessaires.
3.4.2. Alliance ouvrier-paysan
Celle-ci est la base du front uni stratégique à quatre classes, et pour cette raison, nous devons œuvrer pour la construction et la consolidation de cette alliance dès le tout début. Le but est de susciter le soutien des ouvriers pour les luttes paysannes et de créer les liens les plus proches possibles entre les deux classes les plus importantes de la révolution démocratique.
3.4.2. Alliance ouvrier-paysan
Celle-ci est la base du front uni stratégique à quatre classes, et pour cette raison, nous devons œuvrer pour la construction et la consolidation de cette alliance dès le tout début. Le but est de susciter le soutien des ouvriers pour les luttes paysannes et de créer les liens les plus proches possibles entre les deux classes les plus importantes de la révolution démocratique.
Le
travail pour construire et consolider l’alliance ouvrier-paysan
doit être pris en main à partir de tous les domaines de notre
travail sur la classe ouvrière. L’insistance sur des aspects
précis peut toutefois différer selon la zone de travail.
Ainsi, dans les villes métropolitaines, quelque peu dissociées des
zones rurales et de la lutte agraire, la concentration majeure
portera sur l’éducation et la propagande continue pour soulever la
conscience des ouvriers. Dans les villes situées dans ou à
proximité des zones de guérilla, où les masses ouvrières et
paysannes sont étroitement liées, l’attention peut porter sur les
problèmes concrets et l’aide pratique au mouvement.
Diverses organisations remplissent également différents rôles.
Diverses organisations remplissent également différents rôles.
L’organisation
révolutionnaire des ouvriers a un rôle particulièrement important
à jouer. Elle doit assumer la responsabilité principale de la
propagande et de l’agitation quant à la guerre agraire. La
propagande incessante et continue en ce qui concerne le progrès du
mouvement rural, les victoires remportées, et la répression à
laquelle il est confronté, et le besoin de solidarité des ouvriers
avec ce mouvement doivent être une partie essentielle du travail de
cette organisation. Puisque l’organisation doit généralement
fonctionner clandestinement, il ne sera pas possible d’organiser
des manifestations publiques de solidarité des ouvriers.
Cependant, les militants de l’organisation révolutionnaire peuvent
utiliser la méthode d’actions de choc clandestines à des fins de
propagande pour mettre l’accent sur les problèmes concernant la
lutte agraire.
Les
organisations démocratiques légales des ouvriers peuvent être les
forums grâce auxquels les mobilisations publiques des ouvriers sont
organisées. Les formes de telles mobilisations peuvent
s’étendre depuis les campagnes de signature jusqu’aux
manifestations de solidarité et aux actions de protestation.
Celles-ci doivent être organisées en faveur du mouvement
révolutionnaire ainsi que des luttes paysannes menées par des
organisations non-révolutionnaires. Nous ne devons cependant
pas organiser des manifestations publiques en faveur de notre
mouvement si nous nous attendons à une faible mobilisation, étant
donné que cela n’entraînera qu’une exposition de nos forces.
Nous devons effectivement élaborer de telles actions afin de
mobiliser en grand nombre les forces indépendantes. Un autre
genre de programme qui peut être pris en main grâce aux
organisations démocratiques légales sont les larges mobilisations
communes des ouvriers et des paysans sur des problèmes communs tels
que l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), la répression
d’état, etc.
Le
travail pour l’alliance ouvrier-paysan peut aussi être pris en
main grâce aux syndicats. Lorsque c’est possible, ils
peuvent mobiliser et prendre part aux programmes de l’organisation
démocratique légale avec ou sans sa propre bannière. Selon
la couverture, d’autres programmes peuvent aussi être adoptés -
comme l’éducation concernant l’exploitation et la répression
dans les zones rurales arriérées, les équipes d’assistance
pendant les catastrophes, les déclarations de soutien aux luttes
paysannes de diverses organisations, etc.
Les
comités industriels de Parti doivent régulièrement faire attention
et suivre la mise en œuvre de telles tâches. Selon les
changements dans la situation, des méthodes neuves et plus créatives
doivent être élaborées. Les déclarations et les appels du
Parti aux ouvriers doivent être publiés quand la situation
l’exige. Cependant, quel que soit le niveau possible
d’activité de l’alliance ouvrier-paysan, elle garde une
importance centrale dans nos tâches de front uni. Elle ne doit
pas être délaissée, on ne doit pas lui donner une importance
secondaire ni la subordonner aux autres tâches du front uni dans la
ville.
3.4.3.
Unité des classes urbaines exploitées
En plus de la classe ouvrière, les autres classes et sections exploitées des zones urbaines comprennent le semi-prolétariat, les citadins pauvres concentrés dans les bidonvilles, les étudiants, les professeurs, les employés, et d’autres sections des classes moyennes, etc. Le Parti envoie ses cadres pour organiser et mener les organisations de masse de toutes ces classes. Ce n’est cependant pas la seule façon par laquelle la classe ouvrière et son Parti s’unissent et fournissent un leadership à toutes ces classes. Les luttes de solidarité et l’activité du front uni sont les moyens importants par lesquels la classe ouvrière inspire et conduit toutes les autres classes dans la lutte.
En plus de la classe ouvrière, les autres classes et sections exploitées des zones urbaines comprennent le semi-prolétariat, les citadins pauvres concentrés dans les bidonvilles, les étudiants, les professeurs, les employés, et d’autres sections des classes moyennes, etc. Le Parti envoie ses cadres pour organiser et mener les organisations de masse de toutes ces classes. Ce n’est cependant pas la seule façon par laquelle la classe ouvrière et son Parti s’unissent et fournissent un leadership à toutes ces classes. Les luttes de solidarité et l’activité du front uni sont les moyens importants par lesquels la classe ouvrière inspire et conduit toutes les autres classes dans la lutte.
La
propagande et l’agitation sur des problèmes et des incidents de
répression sur diverses autres classes urbaines sont les moyens
principaux par lesquels la classe ouvrière et le Parti manifestent
leur solidarité avec les sections concernées. Les problèmes
peuvent être de plusieurs types - l’expulsion des colporteurs, la
démolition des bidonvilles, la suppression des droits des étudiants,
des fonds pour les salaires des professeurs, etc. Alors qu’il
peut ne pas être possible d’organiser une action de solidarité
sur chaque problème pareil, le Parti doit sans cesse être sensible
et répondre de toutes les manières possibles - pamphlet de
propagande, affiche, communiqué de presse, ou un ‘dharna’, une
manifestation, ou encore l’action militante. Notre effort
principal doit toutefois être de tirer les masses des ouvriers dans
la solidarité.
L’autre
moyen par lequel le front uni est construit sont les fronts communs
sur diverses questions inquiétant la masse générale de la
population urbaine, comme la hausse des prix, la corruption, la
fermeture d’une industrie clé, ou d’un grand nombre
d’industries, ou différents problèmes urbains tels que la pénurie
d’eau, les problèmes de banlieue, les questions d’hygiène,
etc. De tels problèmes unissent toutes les classes, mais
impliquent surtout les sections exploitées. Les fronts communs
sur de tels problèmes peuvent être basés sur le problème ou bâti
comme les organisations démocratiques légales, sur une base
politique reliant le problème au programme démocratique. Des
fronts unis tactiques pareils attirent plus étroitement de plus
grandes sections des masses vers la révolution et ouvrent la voie
pour les lancer dans le domaine du front uni stratégique.
3.4.3.1. Unité avec le semi-prolétariat
Le semi-prolétariat, qui vit dans des conditions d’extrême pauvreté, est la classe urbaine ayant le plus grand potentiel d’unité avec le prolétariat. Ces dernières années, la nouvelle politique économique a conduit à une hausse rapide du nombre d’entre eux. Un grand nombre d’ouvriers sont projetés dans les rangs du semi-prolétariat et beaucoup d’immigrés ruraux, qui viennent à la recherche d’un emploi échouent dans des petits boulots ou à faire divers petits travaux. En raison de leur nature dissipée, ils ne sont pas aussi bien organisés que le prolétariat. C’est donc la tâche du Parti d’organiser cette classe et de construire autour de son unité étroite avec les ouvriers industriels.
a) Syndicats du semi-prolétariat: Dans de nombreuses villes, ces sections demeurent totalement inorganisées. Selon nos forces subjectives et notre projet pour la ville, nous pouvons prendre en main la tâche de créer leurs organisations. Certaines organisations qui peuvent être constituées sont les syndicats de colporteurs, les syndicats et les ‘panchayats’19 de serviteurs et de porteurs, les syndicats de tireurs de pousse-pousse, les syndicats de conducteurs et de propriétaires de pousse-pousse automatiques et de taxis et les syndicats de chiffonniers. Puisque le semi-prolétariat n’est pas directement employé par la classe capitaliste, l’ennemi est généralement l’état, par l’intermédiaire des diverses autorités gouvernementales, les organes municipaux, etc. Les problèmes concernent le harcèlement et la corruption des fonctionnaires, la mise en place de taxes injustes, les combats pour l’augmentation des taux, la lutte contre l’expulsion, etc.
Certaines
sections comme les porteurs du marché et les chiffonniers ont des
exigences dirigées contre des groupes précis tels que les
commerçants, les ferrailleurs, etc.
En raison de la nature dissipée de la main-d’œuvre et la manque d’un sens prolétarien de l’organisation, construire l’unité de ces sections est une tâche minutieuse à plein temps. Cependant, une fois organisés, ils se révèlent être des combattants militants.
En raison de la nature dissipée de la main-d’œuvre et la manque d’un sens prolétarien de l’organisation, construire l’unité de ces sections est une tâche minutieuse à plein temps. Cependant, une fois organisés, ils se révèlent être des combattants militants.
Dans
la plupart des villes où ces sections demeurent inorganisées, le
travail dans ces sections exigera la création de syndicats
clandestins. Dans les grandes villes où elles sont déjà
organisées, nous pouvons nous occuper du travail fractionnaire.
b)
Solidarité avec le semi-prolétariat: Dans beaucoup de grandes
villes, en particulier celles qui ambitionnent de devenir des villes
‘mondiales’, certaines sections considérables du
semi-prolétariat subissent de violentes attaques. Les
colporteurs sont tout particulièrement confrontés à d’intensives
campagnes d’expulsion et au harcèlement des fonctionnaires.
Les pousse-pousse automatiques et les taxis sont accusés de
pollution. Ils sont également pris pour cible par les
tribunaux, les écologistes anti-populaires et les médias
réactionnaires. Ils sont accusés d’enrayer leurs campagnes
pour des villes ‘propres et vertes’. Bien qu’ils luttent
de façon militante, ils sont souvent isolés dans leurs combats.
Il est par conséquent d’une importance capitale que les syndicats
d’ouvriers expriment une solidarité avec les colporteurs et
d’autres sections pareilles. Les organisations légales
démocratiques d’ouvriers doivent également organiser des
campagnes pour les soutenir et dénoncer les projets urbains
anti-pauvres des autorités du développement et des agences
impérialistes.
Un
autre domaine de l’unité des ouvriers et du semi-prolétariat se
situe dans le travail dans les bidonvilles. Ces deux classes
constituent les sections principales des citadins pauvres qui vivent
dans les bidonvilles et les localités pauvres. En plus des
luttes ‘basti’ au cours desquelles les deux classes luttent côte
à côte, les syndicats et les autres organisations d’ouvriers
doivent aussi organiser des actions de solidarité.
Dans
la mesure du possible, des alliances pour s’opposer à la tendance
réactionnaire actuelle du développement urbain doivent également
être constituées, impliquant les associations d’habitants de
bidonvilles, les organisations de colporteurs, les syndicats et même
les groupes de professionnels et d’intellectuels progressistes.
En unifiant toutes les sections directement affectées, elles doivent
également viser à éduquer les sections de la classe moyenne qui
ont tendance à être induites en erreur par la propagande ‘propre
et verte’ des classes dirigeantes. Le but doit être de bâtir
une large unité de toutes les sections exploitées contre les
programmes anti-populaires des mondialistes.
_______________________________
19
Conseil de caste ou de village - tribunal populaire.
3.4.3.2. Employés de bureau
La progression rapide de l’informatisation et de l’automatisation dans l’industrie moderne et la part croissante du secteur des services dans l’économie a entraîné un accroissement significatif du nombre et de la proportion des employés de bureau. Un grand nombre d’entre eux sont dans le secteur public et ils sont en général syndiqués. Les syndicats des banques, des compagnies d’assurances, des professeurs, des employés du gouvernement, etc. en sont des exemples. Il y a aussi eu une croissance plus récente des syndicats et des associations de professionnels des employés de niveau supérieur tel que l’électricité, les télécommunications, et autre département d’ingénieurs, de médecins attitrés, de pilotes, etc. Un grand nombre des syndicats précités sont puissants et ont montré leur aptitude à frapper et à paralyser l’économie.
Alors
que tous les employés de bureau sont des alliés dignes de confiance
de la classe ouvrière et de la révolution, certaines sections
suivent parfois la bourgeoisie et deviennent victimes de la
propagande réactionnaire.
Il
est donc nécessaire que le prolétariat industriel conserve toujours
des rapports étroits avec la section des employés et l’emmène
loin des hésitations vers la lutte de classe. Nous devons
donc, dans toutes les industries et les entreprises, toujours lutter
pour l’unité en un seul syndicat des deux sections d’employés
et de cols-bleus. En règle générale, nous devons nous
opposer à la pratique rétrograde qui consiste en des syndicats
distincts ‘d’ouvriers’ et ‘d’employés’. Là où
des syndicats séparés existent malgré tout, nous devons, lorsque
c’est possible, affecter des forces pour le travail fractionnaire
en leur sein.
Durant
la période de mondialisation, les classes dirigeantes ont déclenché
une attaque de propagande en règle contre cette section, la
qualifiant de section surpayée et sous-employée, dont les salaires
et la quantité doivent être réduits. Par conséquent,
certaines sections sont forcées d’accepter de très maigres
augmentations de salaire et des réductions des allocations
précédentes.
Elles
ont également été les victimes de diverses privatisations et de
projets VRS. Bien qu’elles aient lutté sans arrêt, elles ne
reçoivent pas souvent le solidarité et le soutien des autres
sections. Nos syndicats d’ouvriers, nos organisations
d’ouvriers légales démocratiques et clandestines, et parfois même
le Parti, doivent avoir pour but d’exprimer de différentes façons
leur solidarité avec les luttes des employés de banque, des
professeurs, des journalistes, etc. Dès que des organes
syndicaux communs sont constitués au niveau de la ville, nous devons
essayer d’y attirer toutes les divisions locales des syndicats
d’employés. Cela peut aider à organiser des programmes
communs et une solidarité mutuelle durant les périodes de
répression et de lutte.
3.4.3.3. Autres sections de la petite-bourgeoisie
L’une ou l’autre section de la petite bourgeoisie est souvent en lutte. Les étudiants font des campagnes, les avocats ont recours aux grèves, les commerçants ont aussi leurs manifestations et leurs ‘bandhs’20 . Lorsque ces luttes prennent un tour militant, elles font face aux attaques de l’état. La classe ouvrière doit être consciente des luttes de ces sections. Nous devons, par l’intermédiaire des syndicats, des organisations démocratiques légales et même du Parti, exprimer la solidarité. Dans la mesure du possible, nous ne devons pas simplement nous limiter à des déclarations de soutien. Au cours des luttes majeures et de la répression, nous devons faire toutes les tentatives pour mobiliser les ouvriers en grand nombre pour qu’ils sortent dans les rues en soutien. Là où il y a un soutien suffisant, nous devons tenter d’élargir la portée de la question et impliquer autant de sections que possible en soutien.
Parmi
la petite bourgeoisie urbaine, les étudiants et les jeunes
constituent une catégorie importante. Ils réagissent aux
événements, et historiquement, depuis le mouvement
anti-britannique, ils ont joué un rôle significatif. Dans le
sillage de Naxalbari, leur rôle est exemplaire. Notre Parti a
une bonne expérience dans leur organisation. En travaillant
dans les zones urbaines, nous devons prêter l’attention nécessaire
pour les organiser.
Il est nécessaire de souligner le besoin d’unification avec les intellectuels. Nous avons besoin d’attribuer un cadre suffisant pour travailler parmi eux et un effort spécial doit être ajouté pour les unifier et les organiser.
Il est nécessaire de souligner le besoin d’unification avec les intellectuels. Nous avons besoin d’attribuer un cadre suffisant pour travailler parmi eux et un effort spécial doit être ajouté pour les unifier et les organiser.
____________________________________
20
Lutte sous forme de journée "ville-morte".
3.4.4. Relations avec la bourgeoisie nationale
En raison de la nature indécise et exploiteuse de la bourgeoisie nationale, sa large participation dans le front uni stratégique n’a généralement lieu qu’aux stades ultérieurs de la révolution. Toutefois, il y a, dans les zones urbaines, la possibilité de soutenir et de s’unir avec différentes sections de la bourgeoisie nationale dans des fronts unis tactiques.
Une grande partie de notre travail sur la classe ouvrière se fait dans le secteur non-syndiqué des petites industries de la bourgeoisie nationale. Elle constitue souvent l’ennemie immédiate des ouvriers que nous organisons. Il est par conséquent souvent difficile pour la masse des ouvriers d’accepter la notion de soutien ou d’unité avec ces exploiteurs et ‘ennemis’.
Que la
bourgeoisie nationale se manifeste dans la lutte contre le
gouvernement, l’impérialisme et le CBB est cependant une réalité.
Nous devons lui donner tout le soutien dans cette lutte et dans la
mesure du possible, nous devons même nous unir pour mener un combat
commun contre les classes dirigeantes.
Une
méthode normale d’union avec la bourgeoisie nationale est que le
Parti, directement ou indirectement par certaines organisations de
masse, déclare son soutien aux exigences et aux luttes de la
bourgeoisie nationale contre le gouvernement, l’impérialisme ou/et
la bourgeoisie compradore.
Elle
peut consister en diverses questions comme la diminution des taxes,
la réduction des taux de l’électricité, les politiques contre la
petite industrie et les décisions de justice, la protestation contre
l’entrée des multinationales et des produits étrangers,
l’exploitation des producteurs auxiliaires par la grande industrie,
etc. Notre soutien peut prendre la forme de la propagande ou
même se prolonger dans la mobilisation militante des ouvriers sur la
question.
Un
autre mode d’unité peut avoir lieu entre les organes de front
commun et les organisations de la bourgeoisie nationale.
Une
telle unité sera principalement axée sur un problème tel que la
prévention de la délocalisation ou la fermeture des industries,
l’opposition aux lois contre la petite industrie et aux
augmentations d’impôts, etc. Cependant, alors que le
mouvement anti-mondialisation et anti-OMC augmente, nous devrons
faire de notre mieux pour attirer les sections et les organisations
les plus progressistes de la bourgeoisie nationale dans le mouvement.
Bien
que nous nous efforcions à amener la bourgeoisie nationale à
s’opposer à la CBB et à l’impérialisme, pareille unité ne
peut sous aucun prétexte, se réaliser aux dépens des classes
fondamentales au sein du front uni. Par conséquent, en nous
unissant avec la bourgeoisie nationale, nous ne devons jamais perdre
de vue l’aspect de lutte de notre relation avec elle. Nous ne
devons pas avoir l’idée fausse selon laquelle l’union avec la
bourgeoisie nationale implique des concessions dans les luttes
syndicales avec ces sections. Toutes ces questions seront
réglées selon les principes habituels de la lutte syndicale et
dépendront fondamentalement de la puissance relative des forces
ennemies et des conditions globales de l’industrie dans laquelle la
lutte a lieu. C’est la puissance de la classe ouvrière, et
non sa faiblesse, qui sera la force qui attirera la bourgeoisie
nationale vers le front.
Les
attaques incessantes des impérialistes et de leurs agents indiens
poussent un peu plus tous les jours la bourgeoisie nationale dans le
conflit avec les classes dirigeantes. Par conséquent, aujourd’hui,
les possibilités concrètes d’une unité venant d’en bas,
augmentent. Ces possibilités sont plus grandes dans les villes
où la présence de la bourgeoisie nationale est plus forte, comme la
région de Delhi, la région de Coimbatore-Erode dans le Tamil Nadu,
de Surat dans le Gujarat, etc. Les organisations locales du
Parti doivent dans la mesure du possible, utiliser de telles
occasions, en gardant à l’esprit les principes précités.
3.4.5. Front contre la répression
Le PR et le POR adoptés par le 9e Congrès ont lancé l’appel pour mobiliser les masses contre la répression fasciste des classes dirigeantes et contre les lois violentes. Toutes les sections des masses dans les zones urbaines font face aux poids de cette répression et se dressent contre elle. Par conséquent, la tâche du Parti dans les zones urbaines est d’unir toutes les forces qui sont prêtes à mener des luttes militantes pour s’opposer à cette politique et de bâtir un large mouvement démocratique contre la répression.
Les
organisations qui s’opposent le plus invariablement à la
répression de l’état et aux lois violentes sont les différentes
organisations pour les libertés civiles en activité dans
différentes parties du pays. Nous pouvons, jusqu’à un
certain point, travailler par leur intermédiaire. Elles ont
toutefois une maigre base de masse et un programme politique limité.
Par conséquent, alors que nous devons travailler pour élargir et
renforcer de telles organisations, elles ne peuvent pas être les
seules tribunes pour la construction d’un front contre la
répression.
Les
fronts contre des lois violentes précises telles que le POTA ont le
potentiel pour unir les sections les plus larges. Nous devons
mettre en place, ou nous pouvons rejoindre de tels fronts avec notre
propre programme. Puisque des fronts pareils sont constitués à
divers niveaux, nous pouvons intervenir dans différents fronts grâce
à des organisations clandestines distinctes adaptées à un tel
travail. Diverses forces et partis de la classe dirigeante
ayant un dossier chargé de répression, des mouvements populaires se
trouvent toutefois dans certains de ces fronts. Donc, nous ne
devons décider de notre participation que si nous sommes capables de
mener la dénonciation énergique de ces forces opportunistes.
Puisqu’une
telle dénonciation n’est généralement possible qu’aux niveaux
inférieurs, nous ne devons pas prendre part aux niveaux supérieurs
dans lesquels nous ne deviendrons que le pion de ces forces.
Une
autre excellente façon de construire une large unité combattante
contre la répression est d’aborder des cas précis de brutale
répression de l’état et de mobiliser directement toutes les
sections des masses dans la lutte militante. Les fusillades de
la police, les morts en prison, le viol par les forces de sécurité
sont quelques-uns des exemples qui peuvent être utilisés pour
soulever les masses dans le combat au grand jour.
Il
y a eu de nombreux exemples comme l’affaire Rameeza Bee et
d’autres, où de tels incidents se sont avérés être les moments
décisifs pour construire non seulement une lutte militante, mais
également des mouvements démocratiques beaucoup plus larges.
Dans certains cas où les méthodes précitées ont abouti à de
larges mouvements, nous pouvons travailler avec d’autres pour la
constitution d’organisations d’une nature à plus long terme
ayant un vaste programme de répression anti-fasciste.
3.4.6. Front uni contre les forces fascistes hindoues
Une exigence importante du 9e Congrès est de bâtir un large front uni de toutes les forces laïques et les minorités religieuses persécutées comme les musulmans, les chrétiens et les sikhs contre les forces fascistes hindoues. Puisqu’une importante proportion des minorités sont urbanisées, et puisque les attaques des fascistes hindous sont encore principalement concentrées dans les villes, ce front uni a fondamentalement été de la responsabilité de l’organisation urbaine. Cette tâche est apparue dans nos documents depuis de nombreuses années, mais pas grand chose n’a encore été fait. Une des explications de cet échec est la faiblesse de nos organisations urbaines, mais l’autre raison plus importante est notre manque d’intérêt pour le travail parmi les minorités.
3.4.6. Front uni contre les forces fascistes hindoues
Une exigence importante du 9e Congrès est de bâtir un large front uni de toutes les forces laïques et les minorités religieuses persécutées comme les musulmans, les chrétiens et les sikhs contre les forces fascistes hindoues. Puisqu’une importante proportion des minorités sont urbanisées, et puisque les attaques des fascistes hindous sont encore principalement concentrées dans les villes, ce front uni a fondamentalement été de la responsabilité de l’organisation urbaine. Cette tâche est apparue dans nos documents depuis de nombreuses années, mais pas grand chose n’a encore été fait. Une des explications de cet échec est la faiblesse de nos organisations urbaines, mais l’autre raison plus importante est notre manque d’intérêt pour le travail parmi les minorités.
Le front uni ci-dessus ne peut pas simplement être bâti en unissant quelques personnes laïques sur base d’un programme politique. Afin d’être efficace, il doit impliquer les masses, particulièrement les masses issues des minorités.
Cela
veut donc dire que nous devons effectuer un considérable travail de
base parmi les minorités, particulièrement parmi les masses
musulmanes qui sont les victimes les plus nombreuses et les pires des
atrocités des fascistes hindous. Cependant, en raison de l’extrême
ghettoïsation dans pratiquement toutes les villes indiennes, cela
n’est possible que si nous prenons délibérément la décision
d’enlever au moins certaines forces des zones dominées par les
Hindous pour les baser dans les bidonvilles et les localités
habitées par les Musulmans pauvres. Ce serait le premier pas
pour construire tout front uni.
Les
réelles organisations en front uni auront généralement la forme
d’organes démocratiques légaux unissant diverses véritables
forces laïques ainsi que des organisations de minorités
exploitées. De telles organisations doivent avoir un programme
prenant fondamentalement pour cible les organisations fascistes
hindoues et visant à unir les masses de toutes les communautés.
Sur
cette base, nous devons diriger la propagande et la campagne parmi
les deux sections de la minorité et de la majorité et tenter d’en
unir un grand nombre pour isoler et vaincre les quelques
réactionnaires fascistes hindous. Des brochures et d’autres
supports de propagande exposant les positions des organisations et
dévoilant celles des organisations fascistes doivent être
utilisés. Dans les zones ayant des antécédents de conflits
communautaires, de véritables comités pour la paix, des comités
‘mohalla’ et des équipes de protection de toute la communauté
doivent être établis.
Des
organisations en front commun axées sur un problème peuvent
également être créées. Elles peuvent l’être pour lutter
pour le châtiment des auteurs des pogroms sur les minorités, pour
s’opposer à la législation communautaire hindoue, pour lutter
contre la safranisation de l’éducation, etc. Ces fronts
doivent également avoir une approche de masse et tenter de mobiliser
largement les sections laïques, ainsi que celles qui sont les plus
affectées.
Etant
donné que les fascistes hindous avancent à grand pas dans leur
programme, la tâche de construire ce front uni devient d’autant
plus urgente. Toutes les organisations urbaines doivent
s’organiser concrètement pour mettre cela en pratique.
3.4.7. Front contre la mondialisation,
3.4.7. Front contre la mondialisation,
la
libéralisation et la privatisation
Libéralisation et privatisation. Ceci est aussi une exigence du 9e Congrès dont la réalisation requiert de considérables efforts de la part de l’organisation du Parti dans les zones urbaines. Etant donné que la politique de mondialisation a des conséquences pour toutes les sections des masses urbaines, le mécontentement augmente et le potentiel est grand pour que les zones urbaines deviennent de puissants centres de luttes anti-impérialistes.
Libéralisation et privatisation. Ceci est aussi une exigence du 9e Congrès dont la réalisation requiert de considérables efforts de la part de l’organisation du Parti dans les zones urbaines. Etant donné que la politique de mondialisation a des conséquences pour toutes les sections des masses urbaines, le mécontentement augmente et le potentiel est grand pour que les zones urbaines deviennent de puissants centres de luttes anti-impérialistes.
Bien
que les luttes n’aient pas encore atteint les sommets des
manifestations anti-capitalisme et anti-mondialisation de nombreuses
villes à travers le monde, le mouvement s’accroit aussi en Inde.
La
classe ouvrière industrielle est la force principale dans ces
luttes, avec de nombreuses manifestations, des rassemblements, des
‘bandhs’, de longues grèves prolongées, contre la
privatisation, les changements dans le droit du travail, le système
de contrat, la politique de sortie, et d’autres aspects de la
politique de mondialisation. Ces luttes, qui ont repris depuis
l’an 2000, n’ont pas uniquement augmenté en taille et en
intensité, mais ont également pris des positions politiques plus
claires contre l’OMC, contre la mondialisation et même contre
l’impérialisme.
La
ligne d’action pour construire les fronts anti-mondialisation doit
ainsi reposer essentiellement sur la classe ouvrière, tout en venant
en aide à toutes les autres sections dans les luttes contre la
politique impérialiste. Par conséquent, nous devons viser à
attirer les différents fronts de la classe ouvrière contre les
diverses politiques anti-ouvriers dans le front contre la
mondialisation. De la même façon, les fronts
anti-mondialisation doivent consciemment donner de l’importance aux
problèmes des ouvriers dans leurs programmes.
Les
autres classes et sections importantes que nous devons tenter
d’attirer dans le front anti-mondialisation sont les organisations
des paysans et les organes des agriculteurs, les organes des
bidonvilles, les organisations des étudiants, des intellectuels, des
écrivains et des militants culturels, les groupes environnementaux
en faveur de la population, les associations de professeurs et
d’autres employés de la classe moyenne.
La
portée du mouvement anti-mondialisation est si grande qu’il
comprend pratiquement toutes les classes qui font partie du front uni
stratégique. Tandis que les organisations distinctes formées
par ces sections contre différents aspects de la mondialisation font
objectivement partie du mouvement, nous devons néanmoins essayer
d’attirer toutes ces organisations dans la lutte unie commune sur
un programme anti-impérialiste commun.
Des réactionnaires tels que le Swadeshi Jagran Manch, des révisionnistes tels que le PCI, le PCI(Marxiste) et les ONG financées par l’étranger, sont quelques-unes des forces impliquées dans le mouvement anti-mondialisation. Ces forces sont liées aux classes dirigeantes ou en font partie. Nous ne devons nous approcher des réactionnaires dans aucun front commun. En ce qui concerne les révisionnistes qui font partie des classes dirigeantes, nous ne devons nous-mêmes les inviter dans aucun front commun, mais s’ils font partie d’un front appelé par d’autres, nous ne devons pas nous tenir à l’écart en raison de leur présence. Les révisionnistes et les ONG financées par l’étranger peuvent participer jusqu’à un certain point, mais il y a toujours le danger qu’ils tentent de saboter le mouvement aux niveaux supérieurs des luttes. Nous devons éveiller l’attention sur ce danger.
Le
front contre la mondialisation a le potentiel pour englober un large
éventail de forces. L’organisation urbaine du Parti doit
ainsi s’organiser concrètement pour participer le plus
efficacement dans ce mouvement.
3.5.
Tâches militaires
Comme exposé précédemment, le mouvement urbain joue un rôle secondaire et complémentaire dans la stratégie militaire de la révolution. Alors que les principales tâches militaires sont accomplies par l’APG et l’APL à la campagne, l’organisation urbaine exécute également des tâches complémentaires à la lutte armée rurale.
Comme exposé précédemment, le mouvement urbain joue un rôle secondaire et complémentaire dans la stratégie militaire de la révolution. Alors que les principales tâches militaires sont accomplies par l’APG et l’APL à la campagne, l’organisation urbaine exécute également des tâches complémentaires à la lutte armée rurale.
En
raison de la progression de l’urbanisation, de l’expansion d’une
quantité de mégapoles, et de la division plus nette des villes en
sections riches et en sections pauvres, la possibilité et
l’importance d’opérations militaires urbaines augmentent.
Celles-ci demeurent toutefois secondaires aux tâches militaires
rurales. Les tâches militaires variées accomplies dans les
zones urbaines touchent à: 1) la défense du mouvement urbain, 2)
l’assistance de l’organisation urbaine à la lutte armée rurale,
et 3) les opérations militaires directes menées sous les ordres de
la direction centrale. Par conséquent, celles-ci constituent
les catégories principales des tâches militaires et les formes
d’organisation dans les zones urbaines.
3.5.1. Défense du mouvement urbain
La nature du travail urbain étant essentiellement légale et défensive, les tâches militaires directement apparentées au mouvement urbain sont essentiellement de nature défensive et resteront comme ça jusqu’à la période finale de la révolution. Cependant, même un mouvement urbain défensif a besoin d’un type d’organisation militaire de défense armée des masses urbaines contre les ennemis du peuple. Ces ennemis sont de différentes sortes: les bandes de goonda agissant au service des classes dirigeantes, les organisations fascistes hindoues et leurs milices, les bandes d’autodéfense expressément organisées par l’état pour attaquer les militants et les sympathisants de notre mouvement, les forces de l’état elles-mêmes, etc. Sans tenir tête à de telles forces, il ne peut pas être possible pour une organisation de survivre et de se développer. Alors que nous ne pouvons et ne devons pas, à ce stade, nous organiser pour un affrontement offensif armé avec l’état, nous devons vraiment créer de telles organisations de défense, étant donné qu’elles sont adaptées à la situation concrète.
3.5.1.1. Equipes d’autodéfense publiques
Partout où c’est nécessaire, les organisations légales doivent organiser l’autodéfense contre les ennemis locaux. Des exemples de telles équipes d’autodéfense sont le syndicat d’autodéfense contre les briseurs de grève lumpen, les équipes d’autodéfense ‘basti’ contre les bandes de goonda, les équipes d’autodéfense de l’organisation ‘mahila’ contre les harceleurs et les satyres, l’autodéfense de toute la communauté ‘mohalla’ au cours des situations d’émeute communautaire, l’autodéfense collective contre la démolition des bidonvilles, etc.
3.5.1. Défense du mouvement urbain
La nature du travail urbain étant essentiellement légale et défensive, les tâches militaires directement apparentées au mouvement urbain sont essentiellement de nature défensive et resteront comme ça jusqu’à la période finale de la révolution. Cependant, même un mouvement urbain défensif a besoin d’un type d’organisation militaire de défense armée des masses urbaines contre les ennemis du peuple. Ces ennemis sont de différentes sortes: les bandes de goonda agissant au service des classes dirigeantes, les organisations fascistes hindoues et leurs milices, les bandes d’autodéfense expressément organisées par l’état pour attaquer les militants et les sympathisants de notre mouvement, les forces de l’état elles-mêmes, etc. Sans tenir tête à de telles forces, il ne peut pas être possible pour une organisation de survivre et de se développer. Alors que nous ne pouvons et ne devons pas, à ce stade, nous organiser pour un affrontement offensif armé avec l’état, nous devons vraiment créer de telles organisations de défense, étant donné qu’elles sont adaptées à la situation concrète.
3.5.1.1. Equipes d’autodéfense publiques
Partout où c’est nécessaire, les organisations légales doivent organiser l’autodéfense contre les ennemis locaux. Des exemples de telles équipes d’autodéfense sont le syndicat d’autodéfense contre les briseurs de grève lumpen, les équipes d’autodéfense ‘basti’ contre les bandes de goonda, les équipes d’autodéfense de l’organisation ‘mahila’ contre les harceleurs et les satyres, l’autodéfense de toute la communauté ‘mohalla’ au cours des situations d’émeute communautaire, l’autodéfense collective contre la démolition des bidonvilles, etc.
Les
équipes d’autodéfense publiques doivent être organisées de
manière à mobiliser des sections assez importantes des masses dans
cette tâche, en motivant particulièrement les jeunes à participer
en grand nombre. Quand une telle défense est organisée
systématiquement en impliquant les larges masses, cela renforce
énormément l’organisation légale, donne confiance aux hommes de
troupe et au leadership local, et cela libère les énergies
créatrices des masses. Si une activité pareille est en
expansion dans une zone, cela engendre de nouvelles formes créatives
de combat militant de masse. Inversement, cela démoralise et
paralyse l’ennemi, et l’empêche de faire usage de ces anciennes
formes de répression.
Souvent,
une telle autodéfense publique est organisée temporairement pour
une situation ou une période précise. Cependant, partout où
c’est possible, nous devons planifier et tenter de donner à cette
autodéfense collective une forme et une structure permanente, en lui
attribuant des responsabilités précises et en la reliant aux
comités organisationnels de masse. De tels organes peuvent
gérer des ‘vyayamshalas’21 , des centres d’arts martiaux,
des clubs de sport, etc.
____________________________________
21
Salles de sport
3.5.1.2. Escouades d’autodéfense clandestines
Les escouades clandestines sont nécessaires pour compléter les équipes publiques de défense, ou lorsqu’en raison de la répression, il n’est pas possible de constituer des équipes pareilles. Elles aussi sont créées avec le large objectif de défendre le mouvement de masse urbain. Toutefois, elles prennent en main des tâches différentes, sans se dévoiler elles-mêmes. Une forme significative d’activité est de participer aux côtés des masses et de leur donner la confiance pour entreprendre l’action militante de masse. D’autres tâches consistent à frapper clandestinement des cibles précises qui sont des obstacles au progrès du mouvement de masse.
Les
escouades clandestines ont besoin d’une préparation militaire
appropriée, et d’une éducation militaire et politique. Le
degré et l’intensité de la préparation dépendra des moyens
disponibles, nous devons faire de gros efforts pour garantir que les
escouades soient correctement formées et armées. Les armes
utilisées dépendront de la situation dans la zone. Les armes
qui ne sont pas généralement utilisées dans le zone de doivent,
autant que possible, pas être employées.
La
discipline de telles escouades doit recevoir l’attention qu’elle
mérite. La sélection des membres ne doit pas simplement se
faire sur base des aptitudes militaires, mais doit prendre en
considération le niveau politique et la discipline des camarades.
Tous les membres des escouades conservent leurs emplois ou leurs
autres responsabilités, et ne s’unissent que dans le but de se
préparer ou pour des actions. Après cela, ils se dispersent
de nouveau immédiatement.
Les
escouades doivent fonctionner sous le contrôle direct et strict du
parti, chaque escouade fonctionnant sous les ordres d’un camarade
du Parti responsable. Autant que possible, deux escouades ne
doivent pas être fusionnées pour accomplir une action. La
connaissance de l’existence de telles escouades doit également
être aussi limitée que possible. Chaque escouade est une
entité distincte et il ne doit y avoir aucune ligne de commandement
séparée à l’intérieur des escouades d’autodéfense.
Tous les comités d’état doivent périodiquement faire le point
sur les activités de ces formations et donner les directives aux
comités qui en sont directement responsables.
3.5.1.3. Milice urbaine
A ce stade de la révolution, tous les organes publics et clandestins de défense de la population garderont une identité distincte et le Parti sera le seul organe de coordination de leurs activités. Aujourd’hui, il n’y a aucune possibilité de rassembler toutes ou beaucoup des équipes et des escouades d’autodéfense sous un mécanisme organisationnel pour constituer une milice. Cela peut être possible pendant certaines périodes de recrudescence, quand des parties significatives de la population urbaine sont prêtes à prendre les armes ou bien contre les milices fascistes ou contre l’état. Dans ces moments-là, le Parti doit prendre l’immédiate initiative de lancer la milice urbaine sans dévoiler toutes ses forces. La forme organisationnelle concrète d’une milice urbaine pareille dépendra toutefois de la situation particulière et des forces précises fonctionnant à ce moment-là.
3.5.1.4. Renseignements locaux
Le renseignement est une fonction très négligée dans notre Parti. Très souvent, nous subissons de lourdes pertes, ou nous manquons de bonnes opportunités en raison de l’absence de renseignements adéquats. Dans les zones urbaines, les renseignements sont également très nécessaires pour protéger et préserver le Parti urbain ainsi que le mouvement de masse.
3.5.1.3. Milice urbaine
A ce stade de la révolution, tous les organes publics et clandestins de défense de la population garderont une identité distincte et le Parti sera le seul organe de coordination de leurs activités. Aujourd’hui, il n’y a aucune possibilité de rassembler toutes ou beaucoup des équipes et des escouades d’autodéfense sous un mécanisme organisationnel pour constituer une milice. Cela peut être possible pendant certaines périodes de recrudescence, quand des parties significatives de la population urbaine sont prêtes à prendre les armes ou bien contre les milices fascistes ou contre l’état. Dans ces moments-là, le Parti doit prendre l’immédiate initiative de lancer la milice urbaine sans dévoiler toutes ses forces. La forme organisationnelle concrète d’une milice urbaine pareille dépendra toutefois de la situation particulière et des forces précises fonctionnant à ce moment-là.
3.5.1.4. Renseignements locaux
Le renseignement est une fonction très négligée dans notre Parti. Très souvent, nous subissons de lourdes pertes, ou nous manquons de bonnes opportunités en raison de l’absence de renseignements adéquats. Dans les zones urbaines, les renseignements sont également très nécessaires pour protéger et préserver le Parti urbain ainsi que le mouvement de masse.
Par
conséquent, la tâche de collecte et d’analyse des renseignements
doit être abordée dès le tout début et la responsabilité doit
être attribuée en conséquence. Alors que l’organisation
grandit, cette tâche et cette responsabilité doivent exister à
tous les niveaux et doivent être intégrées dans le fonctionnement
de l’organisation.
Les
objectifs de notre travail de renseignement doivent être d’apprendre
et d’étudier les tactiques et les projets de forces ennemies dans
la zone, d’examiner les activités des délateurs, d’empêcher
l’infiltration dans l’organisation, etc. Les méthodes et
la structure, particulièrement aux niveaux inférieurs, doivent être
aussi simples que possible, et doivent utiliser à fond les forces
issues des masses dont nous disposons.
3.5.2. Assistance à la lutte armée rurale
Il y a de nombreuses manières par lesquelles le mouvement urbain peut aider la lutte armée rurale et tout particulièrement les zones de base et les zones de guérilla. Certaines supposent l’assistance directe et immédiate en termes de matériaux et de personnel; d’autres supposent la préparation à long terme pour les batailles décisives aux stades ultérieurs de la guerre populaire.
3.5.2.1. Travail dans les industries clé
Certaines industries comme le transport, les télécommunications, l’énergie, le pétrole et le gaz naturel, la production de défense, etc. peuvent jouer un rôle capital dans la guerre populaire. La perturbation de la production dans ces industries a un impact immédiat sur la capacité de l’ennemi à faire la guerre. Si les luttes dans de telles industries sont coordonnées avec des développements dans la guerre populaire, elles peuvent fournir une assistance directe à l’APG/APL.
3.5.2. Assistance à la lutte armée rurale
Il y a de nombreuses manières par lesquelles le mouvement urbain peut aider la lutte armée rurale et tout particulièrement les zones de base et les zones de guérilla. Certaines supposent l’assistance directe et immédiate en termes de matériaux et de personnel; d’autres supposent la préparation à long terme pour les batailles décisives aux stades ultérieurs de la guerre populaire.
3.5.2.1. Travail dans les industries clé
Certaines industries comme le transport, les télécommunications, l’énergie, le pétrole et le gaz naturel, la production de défense, etc. peuvent jouer un rôle capital dans la guerre populaire. La perturbation de la production dans ces industries a un impact immédiat sur la capacité de l’ennemi à faire la guerre. Si les luttes dans de telles industries sont coordonnées avec des développements dans la guerre populaire, elles peuvent fournir une assistance directe à l’APG/APL.
Des
unités dirigées par le Parti à l’intérieur d’industries
pareilles peuvent aussi accomplir des actions de sabotage industriel,
qui fourniraient une aide efficace à certains moments de la guerre.
Par conséquent, la responsabilité de l’organisation urbaine est
d’instaurer une présence et une influence dans ces industries
clés.
De
telles opérations seront généralement nécessaires aux stades
ultérieurs de la guerre. Cependant, nous devons faire des
préparatifs à long terme dès aujourd’hui afin que les ouvriers
de telles industries puissent être suffisamment politisés pour
jouer un rôle de ce genre. Cela veut dire que nous devons
attacher de l’importance à l’affectation de cadres dans de
telles industries dès le début.
Les
industries clés étaient généralement dans le secteur public.
Aujourd’hui toutefois, avec la politique de privatisation, un grand
nombre de vieilles unités sont privatisées et les nouvelles unités
sont créées directement dans le secteur privé. Par
conséquent, quelques-unes de ces industries, comme les offices
régionaux de l’électricité et le département des
télécommunications subissent de nombreuses luttes militantes en
opposition avec la politique de privatisation et il y a eu un retour
en force significatif des syndicats. Dans le contexte de
l’amélioration notable du mouvement ouvrier, les ouvriers d’autres
industries clés ont également recours à la lutte. Nous
pouvons donc nous servir de cette situation pour ressayer
d’influencer les ouvriers dans ces industries.
Notre
projet pour les industries clés doit fonctionner à deux niveaux.
A un niveau, nous pouvons influencer les ouvriers de ces industries
depuis l’extérieur grâce à diverses formes de propagande,
particulièrement au cours des luttes dans ces industries. Cela
peut être fait par l’intermédiaire d’organisations
démocratiques légales d’ouvriers, de magazines d’ouvriers, de
la distribution clandestine de brochures, et même grâce à des
déclarations du Parti.
Nous
pouvons également mobiliser en solidarité avec eux. Cette
méthode peut produire une large influence parmi les ouvriers et un
degré d’unité venant d’en haut avec les syndicats fonctionnant
déjà à l’intérieur de ces entreprises.
A un
autre niveau, nous devons envoyer des camarades pour développer
clandestinement le travail fractionnaire à partir de l’intérieur
de l’industrie. Ce travail doit être fait avec une approche
à long terme en faisant attention à éviter la dénonciation.
Les camarades effectuant la propagande et élargissant la solidarité
à partir de l’extérieur n’ont pas besoin de connaître
l’existence du travail mené à partir de l’intérieur. Il
n’est pas non plus nécessaire de faire un travail aux deux niveaux
dans la même unité.
En
raison du caractère décisif de ces industries, l’ennemi est
également très conscient du besoin d’empêcher tout
révolutionnaire ou toute autre force de lutte véritable d’entrer
dans de telles industries. Nous devons donc être très
méfiants et prudents en pénétrant et en travaillant au sein de
telles entreprises. Tout travail dans des endroits pareils doit
se faire sous une couverture, de quelque genre que ce soit.
Le
travail fractionnaire est la méthode habituelle. Le travail
dans des industries pareilles doit généralement être séparé de
tout autre travail dans la zone. Même les rapports dans les
comités doivent être réduits, particulièrement dans les phases
initiales, avant que toute base ne soit mise en place. Les
cadres affectés à un tel travail ne doivent pas être du genre à
se retirer rapidement. Une fois affectés, ils ne doivent
généralement pas être mutés avant une longue période. Les
Révolutionnaires Professionnels générés par ces industries
doivent autant que possible être maintenus à l’intérieur de la
même industrie, sans qu’il leur soit demandé de quitter leurs
emplois.
Etant
donné les opportunités actuellement disponibles et notre manque
d’intérêt jusqu’ici, nous devons nous préparer à utiliser
immédiatement nos forces subjectives limitées de la meilleure
manière possible. Selon nos contacts et la qualité de nos
forces, nous devons décider de certaines zones et industries sur
lesquelles nous devons nous concentrer. Puisqu’un tel travail
n’est pas facile à entreprendre, le maintenir requiert l’attention
et la guidance des niveaux supérieurs. Compte tenu de
l’importance de cette tâche pour l’avenir de la guerre
populaire, les comités d’état doivent y prêter
attention.
3.5.2.2. Infiltration dans le camp ennemi
Il est très important de pénétrer dans les forces militaires, paramilitaires, dans la police et aux niveaux supérieurs de l’appareil administratif de l’état. Il est nécessaire de se procurer des renseignements en ce qui concerne l’ennemi, de fonder l’appui pour la révolution au sein de ces organes et même de pousser à la révolte quand le moment est venu. D’autres genres d’aide technique sont également possibles.
3.5.2.2. Infiltration dans le camp ennemi
Il est très important de pénétrer dans les forces militaires, paramilitaires, dans la police et aux niveaux supérieurs de l’appareil administratif de l’état. Il est nécessaire de se procurer des renseignements en ce qui concerne l’ennemi, de fonder l’appui pour la révolution au sein de ces organes et même de pousser à la révolte quand le moment est venu. D’autres genres d’aide technique sont également possibles.
Les
villes sont les bastions de l’ennemi et on y trouve une grosse
concentration de forces ennemies. C’est donc à partir des
villes que l’attention doit être accordée à cette tâche.
Un tel travail peut être fait en tirant parti des contacts obtenus
de la part du domaine civil, ou en affectant directement des
camarades à la pénétration des rangs ennemis. Quelle que
soit la méthode, le travail est de caractère très spécial, et
requiert un degré élevé de fiabilité politique, de savoir-faire
et de patience. Les comités de niveau inférieur ne doivent
pas avoir connaissance d’un tel travail et les détails du travail
ne doivent rester qu’entre les camarades directement responsables.
Il
y a lieu d’associer à cette tâche un projet pour travailler dans
les villes de cantonnement éparpillées partout dans le pays.
Un tel travail, même parmi la population civile de ces villes, peut
nous donner des renseignements précieux et des ouvertures pour
pénétrer dans les rangs ennemis.
3.5.2.3. Envoi de cadres vers les zones rurales et l’APG/APL
Une réserve stable de cadres urbains est nécessaire pour répondre aux besoins du mouvement rural et de la guerre populaire. Cela est nécessaire pour procurer le leadership à la classe ouvrière, ainsi que pour fournir des compétences techniques à la guerre populaire.
3.5.2.3. Envoi de cadres vers les zones rurales et l’APG/APL
Une réserve stable de cadres urbains est nécessaire pour répondre aux besoins du mouvement rural et de la guerre populaire. Cela est nécessaire pour procurer le leadership à la classe ouvrière, ainsi que pour fournir des compétences techniques à la guerre populaire.
Ceci
est donc de la responsabilité de toute l’organisation urbaine du
Parti, à partir de la cellule jusqu’en haut, ce qui doit inspirer
les camarades à se préparer à prendre en main des responsabilités
rurales.
La
tâche de générer de nouveaux cadres pour le mouvement rural doit
toujours se faire devant les divers forums du Parti, qui doivent
envoyer ces propositions de transfert de cadres appropriés.
Ce
sont les organes de niveau supérieur, tout particulièrement les
comités d’état, qui prendront toutefois la décision à cet
égard. Les décisions de transfert de cadres doivent tenir
compte de manière équilibrée des besoins du mouvement et de
l’organisation dans les zones rurales aussi bien que dans les zones
urbaines.
Pour
répondre au besoin de recrutement d’un grand nombre d’ouvriers,
et pour les envoyer dans les zones urbaines, nous devons travailler
dans le secteur non-syndiqué où se trouve une proportion écrasante
de la classe ouvrière. Tandis que nous avons besoin de
travailler dans des industries clés, qui sont dans un secteur
syndiqué nous devons, pour des motifs stratégiques, mobiliser et
organiser les millions d’ouvriers qui sont dans le segment
non-syndiqué. Les conditions de travail sont épouvantables
dans ce secteur et les luttes militantes vont sûrement y entrer.
La majeure partie de la classe ouvrière a des relations directes
avec les poches rurales arriérées, dans certaines desquelles se
déroulent déjà des luttes armées. Si nous travaillons
patiemment, nous pouvons obtenir un bon recrutement que nous pouvons
envoyer dans les zones de luttes armées.
3.5.2.4.
Soutien logistique à la lutte armée
L’ennemi trouve tout son soutien logistique dans les zones urbaines. L’Armée Populaire compte toutefois autant que possible sur les zones rurales et les masses rurales. Cependant, pour certaines choses capitales, il y a besoin d’un soutien des zones urbaines. Selon sa puissance, l’organisation urbaine doit s’évertuer à fournir un tel soutien.
L’ennemi trouve tout son soutien logistique dans les zones urbaines. L’Armée Populaire compte toutefois autant que possible sur les zones rurales et les masses rurales. Cependant, pour certaines choses capitales, il y a besoin d’un soutien des zones urbaines. Selon sa puissance, l’organisation urbaine doit s’évertuer à fournir un tel soutien.
Certaines
sortes de fournitures ou de contacts pour des fournitures sont
uniquement disponibles dans les zones urbaines. Les armes et
les munitions, les pièces détachées, certaines sortes de
fournitures médicales sont des exemples de telles fournitures.
Aider l’Armée Populaire à mettre en place les voies de ravitaillement à cet égard est une tâche que l’organisation urbaine peut accomplir. Cependant, une fois qu’une telle voie de ravitaillement est constituée, il est préférable qu’elle soit entretenue par l’organisation rurale. Alors que les besoins des zones de base et de guérilla s’accroissent, il y aura même besoin de mettre en place une aile d’approvisionnement et de transport distincte à cet égard.
Les
réseaux médicaux de médecins bienveillants et l’utilisation des
structures hospitalières pour soigner les combattants de l’APG/APL
sont également nécessaires dans les zones urbaines. Cela est
nécessaire pour certains cas qui ne peuvent pas être traités avec
les équipements disponibles dans les zones de guérilla. Ici
aussi, le Parti urbain doit toujours être à l’affût de sources
et de contacts pour constituer un tel réseau dans différentes
villes. Une fois qu’un réseau a été constitué, il doit
toutefois être séparé des organes du Parti qui dirigent le travail
de masse urbain.
L’assistance
technique sous forme de réparations et d’entretien de l’équipement
de combat, de communication et autre de l’APG/APL est un autre
domaine dans lequel l’organisation urbaine doit fournir de l’aide.
Le
mieux est de préparer les camarades avec des compétences
techniques, électriques, électroniques et autres pour qu’ils
aillent à la campagne et y prennent en main ces responsabilités.
Cela peut également se faire par l’envoi de camarades de la ville
pour qu’ils dirigent des stages de formation pour l’APG/APL.
Dans certains cas où c’est nécessaire, la réparation de certains
équipements peut être faite dans les zones urbaines. Fournir
les contacts pour aider à la constitution d’un réseau pour la
production de certains articles dans les zones urbaines est également
un autre domaine où l’assistance est nécessaire.
Le
développement de nouvelles technologies pour la guerre populaire est
un autre domaine essentiel. Avec le progrès quotidien de la
technologie, il y a de nombreux nouveaux dispositifs qui pourraient
être adaptés au service de la guerre populaire. Puisque les
grands centres métropolitains sont les points où de telles
technologies, ou les renseignements relatifs à ces technologies sont
obtenus, la responsabilité de tous les camarades de ces zones serait
d’être toujours attentifs à chaque opportunité à cet égard.
Les
propositions et les dispositifs obtenus ou développés doivent être
envoyés aux comités supérieurs pour examen et mise en œuvre.
Puisqu’à l’avenir, il serait nécessaire de créer des ailes
distinctes de recherche et de développement à cet égard, la tâche
de l’organisation urbaine serait de développer les camarades
appropriés pour un tel travail.
Toutes
les tâches logistiques précitées ne peuvent être exécutées avec
succès que lorsque tous les camarades urbains sont sensibles et
vigilants à ces besoins et présentent continuellement des
suggestions, des propositions et des contacts à cet égard. Et
au plus grande et au plus profonde est la base de la masse urbaine,
au meilleure est la possibilité de vraiment fournir une assistance
au travail rural. Cependant, nous devons nous rendre compte que
cette tâche ne peut pas être accomplie soudainement en réponse à
des besoins d’urgence. Les réseaux logistiques doivent être
constitués dans une clandestinité absolue pendant une période de
temps. Des camarades distincts doivent être affectés à un
tel travail, et une fois qu’ils sont affectés de cette façon, ils
doivent être libérés de tout autre travail et totalement séparé
du travail de masse. Ce n’est que de cette manière que nous
pouvons créer des réseaux qui peuvent être aux services des
besoins à long terme de la guerre populaire.
3.5.3. Opérations militaires urbaines
3.5.3. Opérations militaires urbaines
sous
les ordres de la direction centrale
Bien que la campagne soit la zone principale des opérations de l’Armée Populaire, certains objectifs militaires ont besoin d’être remplis grâce à des opérations dans les zones urbaines. Cela exige même la création de structures permanentes de l’APG/APL dans les villes.
Bien que la campagne soit la zone principale des opérations de l’Armée Populaire, certains objectifs militaires ont besoin d’être remplis grâce à des opérations dans les zones urbaines. Cela exige même la création de structures permanentes de l’APG/APL dans les villes.
3.5.3.1. Equipes d’action dans la ville
Ces équipes d’action sont de petites équipes clandestines de soldats disciplinés et qualifiés de l’APG/APL qui sont définitivement basés dans les villes pour atteindre des cibles ennemies importantes et choisies. Ces objectifs peuvent être la suppression d’individus ayant une importance militaire ou des actions de sabotage telles que de faire exploser des dépôts de munitions, de détruire les réseaux de communications, d’endommager des installations pétrolières, etc. Ces équipes d’action qui font partie de la force principale de l’APG/APL, accomplissent ces actions sous les conseils et les ordres de leur commandement respectif. Par conséquent, ces équipes ne doivent avoir aucun rapport que ce soit avec la structure urbaine locale du Parti. La sélection des cibles et le moment des opérations doivent aussi être basés sur les besoins politiques et militaires d’ensemble de la guerre populaire. Cependant, l’équipe clandestine doit avoir une large compréhension des plannings et des projets des programmes des organisations de masse publiques. Cela pourrait, lorsque c’est possible, aider à éviter les problèmes en raison d’une contradiction entre les projets publics et clandestins.
Les
détails quant au rôle, aux tâches, à la formation et à
l’éducation des équipes d’action de la ville doivent être
assumés par la Commission Militaire Centrale (CMC).
3.5.3.2. Renseignements centraux
Puisque l’ennemi est concentré dans les grandes villes, il est très important que notre Parti développe un réseau pour se procurer et analyser les renseignements politiques et militaires aux niveaux supérieurs.
3.5.3.2. Renseignements centraux
Puisque l’ennemi est concentré dans les grandes villes, il est très important que notre Parti développe un réseau pour se procurer et analyser les renseignements politiques et militaires aux niveaux supérieurs.
En
plus des renseignements humains, nous pouvons utiliser internet et
d’autres moyens électroniques modernes pour rassembler des
informations en pénétrant dans les réseaux de l’ennemi. Il
est nécessaire d’attribuer une responsabilité distincte pour
cela.
L’organisation
urbaine du Parti peut fournir des contacts et des individus pour ce
travail. Toutefois, une fois qu’ils se voient confier ce
travail, ils ne conservent aucun rapport avec l’organisation
locale. De tels réseaux sont dirigés et guidés par les
organes supérieurs du Parti.
3.5.3.3. Cyber-guerre
Nous devons, dans la mesure du possible, utiliser les ordinateurs et les réseaux internet pour servir les objectifs militaires de la révolution. Bien que nous soyons aujourd’hui assez éloignés de cette éventualité, nous devons avoir la perspective de créer des unités ayant pour tâche d’endommager les réseaux militaires et les autres réseaux importants de l’ennemi.
3.5.3.3. Cyber-guerre
Nous devons, dans la mesure du possible, utiliser les ordinateurs et les réseaux internet pour servir les objectifs militaires de la révolution. Bien que nous soyons aujourd’hui assez éloignés de cette éventualité, nous devons avoir la perspective de créer des unités ayant pour tâche d’endommager les réseaux militaires et les autres réseaux importants de l’ennemi.
La
possibilité de constituer une structure pareille dépend toutefois
essentiellement du développement du mouvement de masse urbain
et de la capacité de l’organisation urbaine du Parti à attirer et
à réunir des camarades ayant les compétences requises pour un tel
travail.
3.6.
Projets au niveau de toute l’Inde et de l’état
La
politique et les directives données ci-dessus donnent la tendance
politique et organisationnelle de notre travail urbain. Elles
constituent la base sur laquelle notre travail dans les diverses
villes doit être réorganisé. Cependant, il n’est pas
suffisant de ne réorienter notre travail qu’au niveau des villes
particulières. Donner un projet et une direction au travail
urbain global dans un état précis, et dans tout le pays, basés sur
les conditions objectives concrètes et la situation des forces
subjectives est une tâche tout aussi importante.
Il est
également nécessaire de relier et de coordonner les tâches du
mouvement urbain aux besoins globaux de la révolution dans le pays
ou dans un état précis. Dans une certaine mesure, il y a
aussi besoin de coordonner le mouvement urbain avec nos
responsabilités internationales tant au niveau de l’Asie du Sud
qu’un niveau global.
Le boulot d’établir des projets pareils et de les exécuter doit être pris en main par les comités à leurs niveaux respectifs. Nous présentons ici le point de départ pour l’élaboration de tels projets.
3.6.1. Facteurs gouvernant la perspective de projet
pour
toute l’Inde
Formuler une perspective de projet pour toute l’Inde signifie fondamentalement de choisir des villes, des industries ou des régions où nous devons nous concentrer et auxquelles il faut donner la priorité. Cela peut en outre vouloir dire d’évaluer les forces subjectives disponibles et de déterminer la répartition appropriée.
Formuler une perspective de projet pour toute l’Inde signifie fondamentalement de choisir des villes, des industries ou des régions où nous devons nous concentrer et auxquelles il faut donner la priorité. Cela peut en outre vouloir dire d’évaluer les forces subjectives disponibles et de déterminer la répartition appropriée.
Les
éléments principaux pour décider des zones de concentration sont:
1)
La perspective et le projet de zones de guérilla et de zones de
base dans toute l’Inde: Puisqu’au fond, le mouvement urbain joue
un rôle complémentaire à la lutte armée rurale, le projet de
développer la lutte armée dans toute l’Inde est un facteur
capital pour déterminer notre schéma de concentration pour le
travail urbain. Nous devons attacher de l’importance aux
villes qui peuvent jouer un rôle direct dans l’aide et le
renforcement de nos zones de base et de guérilla.
2)
Concentration de la classe ouvrière: La classe ouvrière est le
foyer principal de nos efforts dans les zones urbaines. Nous
devons donc viser les villes et les régions où il y a une
concentration élevée de la classe ouvrière industrielle.
Nous devons juger de l’importance de la classe ouvrière d’une
région, pas seulement d’après sa quantité, mais nous devons
également tenir compte de son rôle sur le plan de la lutte.
Dans certains centres, la classe ouvrière a une tradition de lutte
influençant et fournissant ainsi un leadership aux zones
environnantes. Certaines villes ont de solides organisations de
la classe ouvrière qui jouent un rôle décisif dans les luttes au
niveau de toute l’Inde. De tels éléments doivent également
être pris en compte pour donner de l’importance à un centre
particulier. Une autre préoccupation importante à court terme
est l’aiguisage des contradictions de classe. Un centre ou
une industrie confrontée à des luttes pénétrantes et
grandissantes est mieux adapté pour commencer le travail.
3)
Importance pour les classes dirigeantes: Certaines villes comme
Delhi et Mumbai ont une grande importance politique et économique
pour la classe dirigeante. D’intenses mouvements dans de
telles villes désemparent et paralysent la classe dirigeante et y
ont plus d’impact.
4)
Industries clés: Il faut donner de l’importance aux centres
d’industries clés étant donné qu’ils ont le potentiel pour
jouer un rôle important dans la guerre populaire.
5)
Villes
d’importance militaire: Il faut également donner de l’importance
à ces villes parce qu’elles offrent l’occasion de s’infiltrer
dans les rangs ennemis.
3.6.2. Projets pour l’état
Les comités d’état doivent analyser et identifier les principales sortes de zones urbaines et industrielles dans leurs états. Sur base d’une telle analyse, les zones prioritaires doivent être sélectionnées, en n’oubliant pas les critères suivant: i) la perspective rurale de l’Inde et de l’état, aussi bien que la perspective urbaine de l’Inde. ii) la concentration de la classe ouvrière et l’aiguisage des contradictions de classe. iii) la concentration des étudiants et d’autres sections de la petite bourgeoisie et leurs luttes. iv) l’importance politique à l’intérieur de l’état. v) les industries clés. Une analyse de classe des villes majeures choisies pour le travail doit aussi être faite.
Décider
des zones prioritaires donne la direction générale pour la
répartition des forces subjectives qui sont ou peuvent devenir
disponibles.
4. Critique de notre conception
4. Critique de notre conception
et
de notre pratique
Suite à la vague de Naxalbari et au moment du 8e (1er) Congrès de notre Parti en 1970, nous avions un impact et une influence considérable dans de nombreuses villes. Nous étions une force puissante à Kolkata, la plus grande ville du pays à ce moment là. La vague révolutionnaire a inspiré les ouvriers dans différents centres industriels, en particulier à Kolkata, Durgapur, Coimbatore, Jamshadpur et Dhanbad.
Suite à la vague de Naxalbari et au moment du 8e (1er) Congrès de notre Parti en 1970, nous avions un impact et une influence considérable dans de nombreuses villes. Nous étions une force puissante à Kolkata, la plus grande ville du pays à ce moment là. La vague révolutionnaire a inspiré les ouvriers dans différents centres industriels, en particulier à Kolkata, Durgapur, Coimbatore, Jamshadpur et Dhanbad.
Cependant,
en raison de la mauvaise compréhension en ce qui concerne les
organisations de masse et les luttes de masse répandue dans notre
Parti à ce moment-là, nous n’avons pas pu entretenir et
développer notre influence. Notre politique était que «
notre tâche n’est pas d’organiser les syndicats ni de les
soumettre à notre contrôle, ou de nous inquiéter des élections
syndicales. Notre tâche est de bâtir des organisations
clandestines du Parti parmi les ouvriers » (Our Party’s Tasks
among the Workers, Deshabrati, 12 mars 1970). Nous avons ainsi
en fait boycotté les syndicats, qui ont en conséquence été
détachés de la classe ouvrière.
De la
même façon, le mauvais accord pour mettre l’accent sur la guerre
de guérilla urbaine, lorsqu’aucune condition n’était réunie
pour cela, a conduit à un contretemps dans notre travail dans la
ville.
Bien
qu’à cette époque, il n’y avait aucune circulaire ni aucun
document politique quant au travail urbain ou sur la classe ouvrière,
il y avait certains articles ou certaines notes du Camarade CM, qui
étaient publiées dans les magazines du Parti, et qui ont servi de
lignes directrices pour notre travail.
4.1. Circulaires et politiques précédentes
Par la suite, notre Parti a fait certaines tentatives pour formuler des directives pour notre travail urbain et sur la classe ouvrière. Elles ont été rares, mais d’une grande portée. En plus des sections sur le travail urbain dans nos différents documents stratégiques et tactiques et nos comptes-rendus de conférence, les documents principaux quant à la politique ont été la circulaire sur Towns and Cities; Our Programme and Organisation publiée par le Comité de l’Etat d’Andhra Pradesh en 1973, le Guidelines for Working Class Front publié par le Comité Central d’Organisation du PU d’autrefois en 1987 et le Review of Our Documents «Methods of Working in Towns» publié par l’ASPC du PW d’autrefois en 1995, dans lequel le précédent document de 1973 était révisé.
4.1.1. Circulaire de 1973
Bien que ce document n’était destiné qu’à être une circulaire offrant des méthodes pour dissiper les contradictions entre les besoins du travail public et ceux du travail clandestin, il a également donné une conception explicite quant aux programmes, aux tâches et aux formes d’organisation pour la classe ouvrière, les étudiants et d’autres fronts. C’est pour cette raison qu’il a servi de document principal dominant le travail urbain pendant de nombreuses années dans le Punjab occidental d’autrefois.
4.1. Circulaires et politiques précédentes
Par la suite, notre Parti a fait certaines tentatives pour formuler des directives pour notre travail urbain et sur la classe ouvrière. Elles ont été rares, mais d’une grande portée. En plus des sections sur le travail urbain dans nos différents documents stratégiques et tactiques et nos comptes-rendus de conférence, les documents principaux quant à la politique ont été la circulaire sur Towns and Cities; Our Programme and Organisation publiée par le Comité de l’Etat d’Andhra Pradesh en 1973, le Guidelines for Working Class Front publié par le Comité Central d’Organisation du PU d’autrefois en 1987 et le Review of Our Documents «Methods of Working in Towns» publié par l’ASPC du PW d’autrefois en 1995, dans lequel le précédent document de 1973 était révisé.
4.1.1. Circulaire de 1973
Bien que ce document n’était destiné qu’à être une circulaire offrant des méthodes pour dissiper les contradictions entre les besoins du travail public et ceux du travail clandestin, il a également donné une conception explicite quant aux programmes, aux tâches et aux formes d’organisation pour la classe ouvrière, les étudiants et d’autres fronts. C’est pour cette raison qu’il a servi de document principal dominant le travail urbain pendant de nombreuses années dans le Punjab occidental d’autrefois.
Le
document de 1973 a joué un rôle important en donnant la bonne
direction au travail urbain. Les points essentiels pour
lesquels il a présenté une conception correcte étaient:
1) Il a corrigé la majeure partie des précédentes idées erronées concernant les organisations de masse et la lutte de masse.
1) Il a corrigé la majeure partie des précédentes idées erronées concernant les organisations de masse et la lutte de masse.
2)
D’une manière générale, il a donné la démarche stratégique
correcte pour le travail urbain, selon laquelle le Parti doit, dans
les villes, utiliser des méthodes clandestines pour se protéger
contre l’ennemi, jusqu’au dernier stade de la libération des
villes à partir de la campagne.
3)
Avec justesse, il a affirmé que dans les villes, nous devons
principalement nous concentrer parmi les ouvriers.
Pour
en venir à ses limites, ce n’était pas un document détaillé du
travail urbain, et il traitait davantage des problèmes immédiats
auxquels nous faisions alors face dans les zones urbaines. Il
contenait des conceptions erronées telles que: nous ne devons pas
prendre les postes de membre du comité directeur dans les syndicats,
nous ne devons pas organiser de syndicats indépendants tous seuls,
et ainsi de suite.
Ceci était dans la continuation de la précédente mauvaise conception quant aux organisations de masse.
Ceci était dans la continuation de la précédente mauvaise conception quant aux organisations de masse.
La
circulaire de 1973 a joué un rôle significatif dans la période
initiale. Mais dans les années suivantes, avec la progression rapide
des organisations de masse dans les zones urbaines, il n’y a eu
aucune tentative pour corriger la conception et pour davantage
développer la circulaire de manière globale. Par conséquent,
un grand nombre des formules importantes du document ne sont pas
mises en œuvre en pratique.
Bien
que le document ait exposé que la concentration principale doit être
sur la classe ouvrière, l’accent dans les zones urbaines était
davantage mis sur les étudiants et la jeunesse. L’interdiction
de prendre les postes des membres du comité directeur dans les
syndicats et l’opposition à constituer des syndicats séparés
n’étaient pas non plus exécutés dans la pratique. Tout ceci a
été effectué sans développer formellement une nouvelle conception
politique.
4.1.2. Directives de 1987
Ces directives ont été formulées conformément à l’appel, en 1987, du Conférence Centrale du Punjab d’autrefois pour ‘s’emparer sérieusement du travail dans le front de la classe ouvrière’. Ce document a présenté de manière concise et claire, la situation objective et subjective du rapport avec la classe ouvrière, nos tâches et nos politiques, et un projet de travail. Le document a été d’une grande portée grâce à sa présentation d’une conception correcte quant au rôle de premier plan de la classe ouvrière dans la révolution.
Il a
insisté sur le rôle de dirigeante des luttes de la classe ouvrière
et de l’envoi de détachements avancés à la campagne, et sur la
responsabilité du Parti dans la préparation de la classe ouvrière
à ce rôle.
Le
défaut majeur du document était son manque d’intérêt pour une
approche stratégique du travail urbain. Ainsi, il n’y avait
aucune conception du rapport et de la coordination entre le travail
public et le travail clandestin, ni concernant le besoin de protéger
et de développer nos forces urbaines pour longtemps, jusqu’aux
stades ultérieurs de la guerre populaire.
Le projet du document n’a pas été sérieusement exécuté et n’a pas non plus été révisé. Par conséquent, il ne pouvait pas avoir un impact majeur.
4.1.3. Révision de 1995
L’ASPC’s Review du Punjab occidental d’autrefois ne s’est pas limité à une simple révision du document précédent. Il a également fixé les objectifs et les tâches du mouvement urbain dans l’Andhra Pradesh. C’était un développement de la circulaire de 1973.
Un
point significatif que le document a correctement révisé était le
manque de concentration nécessaire pour le travail urbain. Il
a conclu que malgré que nous ayons correctement attaché de
l’importance à la révolution agraire et aux zones de guérilla,
nous ne nous sommes pas concentrés sur les villes dans la mesure
requise. Il a analysé les déplacements spontanés depuis les
zones urbaines vers les zones rurales et a fait remarquer le manque
d’une perspective à long terme pour le travail urbain. Il a
également corrigé la mauvaise conception du document de 1973 quant
au fait de ne pas prendre les postes des membres du bureau dans les
syndicats.
Le
document n’a toutefois pas tenté de présenter une politique
globale pour le travail urbain. Il n’a pas non plus provoqué
la nécessaire réorganisation du travail.
4.2. Nos principaux défauts
Les documents et les révisions précités établis au cours de congrès et de réunions plénières à différents niveaux ont attiré l’attention sur différents défauts et faiblesses dans notre travail urbain à divers stades. Il est nécessaire de développer une illustration globale de nos principaux défauts dans leur ensemble.
4.2.1. Manque de concentration sur le travail urbain
Durant les trente dernières années, et dans la majeure partie des zones de travail principales du Parti, il y a eu un mépris à l’égard des tâches du mouvement et du Parti urbain. Comme l’a conclu le POR du 9ème Congrès, ‘nous ne sommes pas parvenus à comprendre le rapport dialectique entre le mouvement rural et le mouvement urbain. Ayant compris de manière mécanique la formule selon laquelle le travail rural est primaire et le travail urbain secondaire, nous n’avons concentré la plupart de nos forces dirigeantes sur le travail rural’.
Par
conséquent, une culture a été créée dans l’organisation selon
laquelle seul le travail rural était considéré comme un travail de
terrain ou comme zone de travail pour la lutte, tandis que les zones
urbaines étaient considérées comme hors du terrain, zone de
non-lutte.
Tous
les meilleurs cadres et les plus engagés ont par conséquent opté
pour, et ont été mutés hors du terrain urbain. Ainsi, comme
l’indiquent de nombreux exemples de la révision de 1995, les
cadres ont soudainement été transférés à l’extérieur des
zones rurales sans tenir compte de l’avenir des zones urbaines, qui
étaient vidées.
La
manifestation la plus grave de cette conception se trouvait toutefois
dans le manque sévère de concentration et de spécialisation des
comités supérieurs. Très peu étaient affectés aux tâches
du mouvement urbain, et même ceux qui en recevaient la
responsabilité étaient généralement accablés par de nombreuses
autres tâches.
Cela a
abouti à de graves problèmes à divers niveaux. Sans des
cadres de niveau supérieur dirigeant le travail dans ce domaine, la
possibilité de corriger la mauvaise conception aux niveaux
inférieurs en ce qui concerne l’approche stratégique à long
terme était peu élevée, bien qu’il ait été fait référence de
cette erreur maintes et maintes fois dans nos révisions et nos
documents. Sans spécialisation, il n’y avait non plus aucun
espoir que les comités supérieurs eux-mêmes approfondissent leur
pauvre compréhension des problèmes de mise en œuvre de l’approche
stratégique. Sans une spécialisation et une affectation des
camarades de niveau supérieur, les vieilles erreurs n’ont fait que
se poursuivre.
Tout
ceci a eu lieu malgré notre conception, renouvelée dans les
documents, selon laquelle l’importance des zones urbaines en Inde
augmente, la proportion de la classe ouvrière et de la population
urbaine en Inde est beaucoup plus élevée qu’elle ne l’était à
l’époque de la révolution chinoise et que pour cette raison, les
zones urbaines et la classe ouvrière en Inde auront un rôle
relativement plus important à jouer dans la révolution.
Aujourd’hui,
les zones urbaines avec 28,7% de la population et plus de 60% du
Produit Intérieur Brut, avec un grand nombre de mégapoles et une
classe ouvrières de dizaines de millions de personnes ont un rôle
croissant à jouer dans le pays et dans l’économie, et aussi dans
la révolution. Il est par conséquent absolument nécessaire
de corriger rapidement le déséquilibre dans notre concentration sur
les tâches du mouvement urbain.
Il
est avant tout nécessaire d’augmenter notre affectation de
camarades de niveau supérieur au travail de terrain urbain. Il
est nécessaire d’augmenter les niveaux de spécialisation et de
connaissance des comités de niveau supérieur quant au travail
urbain. Et il est également nécessaire, lorsque c’est
possible, d’affecter aussi des camarades appropriés à d’autres
niveaux, ou au moins de donner une plus grande considération aux
besoins du mouvement urbain, et ce également en décidant des
transferts hors des villes.
4.2.2. Manque de concentration sur la classe ouvrière
4.2.2. Manque de concentration sur la classe ouvrière
dans
le travail urbain
Le document de 1973 avait correctement spécifié que dans les zones urbaines, nous devions surtout nous rassembler parmi les ouvriers.
Le document de 1973 avait correctement spécifié que dans les zones urbaines, nous devions surtout nous rassembler parmi les ouvriers.
Puisque
notre mouvement avait fait face à un grave revers en 1972 et que les
projets pour mettre le mouvement sur la bonne voie étaient sur pied,
nous avons eu besoin de renforcer nos forces subjectives à un rythme
plus rapide. Pour parvenir à cela, nous nous sommes concentrés
sur les étudiants et les jeunes sous un angle concret, mais cette
pratique n’était fondée sur aucun principe théorique.
Quand
nos forces ont eu augmenté et que nous étions en meilleure
position, nous avons fait des plans pour pénétrer dans la classe
ouvrière. Dans le processus de l’attaque de l’ennemi et
des faiblesses constantes de notre travail dans les zones urbaines,
nous sommes devenus très vulnérables alors que les pertes sont
montées en flèche. Le manque d’une approche globale envers
le travail urbain et le manque de concentration de la part du
leadership sont les raisons principales de nos faibles racines dans
la classe ouvrière.
4.2.3. Négligence du développement de la direction du Parti
4.2.3. Négligence du développement de la direction du Parti
à
partir du prolétariat
Malgré que la Parti soit celui de la classe ouvrière, le recrutement d’ouvriers a été peu élevé, et le leadership du prolétariat lui est encore inférieur. La raison de ceci est en partie due à notre insuffisance de concentration sur les ouvriers, et tout particulièrement sur les ouvriers syndiqués qui ont beaucoup plus de potentiel pour le leadership.
Malgré que la Parti soit celui de la classe ouvrière, le recrutement d’ouvriers a été peu élevé, et le leadership du prolétariat lui est encore inférieur. La raison de ceci est en partie due à notre insuffisance de concentration sur les ouvriers, et tout particulièrement sur les ouvriers syndiqués qui ont beaucoup plus de potentiel pour le leadership.
Bâtir
le leadership à partir des ouvriers exige une attention et un effort
délibérés. A moins que nous ne nous rendions compte de
l’importance de la construction du leadership de la classe
ouvrière, nous n’ajouterons pas les efforts nécessaires pour y
parvenir. Ce n’est qu’au 9ème Congrès que nous nous
sommes expressément résolus à donner de l’importance à cette
tâche. Nous devons maintenant la mettre en pratique.
4.2.4. Manque d’une profonde compréhension de la démarche stratégique dans le travail urbain
Dans nos documents, nous avons régulièrement donné à l’approche stratégique à long terme une importance primordiale et depuis quelques années, avons envisagé que le manque de cette approche ait été la cause de la plupart de nos pertes dans les zones urbaines. Cependant, nous l’avons simplement compris, ou expliqué au niveau d’une exécution plus stricte des précautions techniques et des méthodes clandestines de fonctionnement. Nous n’avons pas compris que l’approche stratégique correcte est essentiellement de réorienter et de réorganiser fondamentalement tout le travail urbain en se basant sur la combinaison efficace de formes d’organisations légales et illégales.
4.2.4. Manque d’une profonde compréhension de la démarche stratégique dans le travail urbain
Dans nos documents, nous avons régulièrement donné à l’approche stratégique à long terme une importance primordiale et depuis quelques années, avons envisagé que le manque de cette approche ait été la cause de la plupart de nos pertes dans les zones urbaines. Cependant, nous l’avons simplement compris, ou expliqué au niveau d’une exécution plus stricte des précautions techniques et des méthodes clandestines de fonctionnement. Nous n’avons pas compris que l’approche stratégique correcte est essentiellement de réorienter et de réorganiser fondamentalement tout le travail urbain en se basant sur la combinaison efficace de formes d’organisations légales et illégales.
Sans
accepter, comprendre profondément et éduquer tous les niveaux en ce
qui concerne l’approche stratégique envers le mouvement urbain,
nous ne pouvons pas provoquer de changement qualitatif dans notre
travail urbain.
Une
mobilisation et une organisation des masses la plus large possible
est indispensable pour défier l’accablante domination de l’ennemi
dans les zones urbaines. Un fonctionnement clandestin et un
maintien de nos forces à long terme n’est possible que dans le
contexte d’un vaste et profond mouvement de masse.
Puisque
nous travaillons avec pour toile de fond des conditions semi-féodales
et semi-coloniales, nous avons besoin de prendre part aux luttes et
aux actions militantes contre l’administration étant donné que la
majorité de la classe ouvrière industrielle est employée dans le
secteur non-syndiqué et est obligée de travailler dans des
conditions insupportables sans aucun accès aux lois minimales de
protection du travail. Nous ne pouvons toutefois pas sans cesse
reproduire dans la ville les tactiques offensives adaptées au
mouvement rural et espérer survivre simplement sur base d’un
fonctionnement technique plus strict.
Comprendre
stratégiquement la puissance de l’ennemi dans la ville signifie
d’accepter que nous ne pouvons pas ouvertement le défier sur une
base militaire. Par conséquent, nous ne pouvons pas espérer
utiliser régulièrement la puissance armée pour menacer les
propriétaires d’usine, pour mener des négociations par
l’intermédiaire d’organisateurs clandestins, ou pour supprimer
des directeurs comme il est possible de le faire dans les zones
rurales de guérilla. Et nous ne pouvons pas espérer être
capable de faire toutes ces choses et de toute de même survivre en
utilisant simplement de meilleures méthodes techniques.
Ceci
ne nie bien sûr pas l’importance indiscutable du maintien strict
de précautions techniques, de couvertures naturelles, du
fonctionnement par couches, et de tous les autres moyens propres au
fonctionnement clandestin dans le travail urbain. Nous devons
réévaluer complètement nos méthodes techniques dans toutes les
villes et la réorganisation totale de notre mécanisme clandestin
doit être une partie essentielle de la réorganisation de notre
travail urbain. Nous devons cependant comprendre que le
fonctionnement clandestin n’est qu’un aspect important de
l’approche stratégique pour conserver nos forces pour longtemps.
Le fonctionnement clandestin est lui-même basé sur la mobilisation
et le soutien des larges masses.
4.2.5. Manque de clarté sur la combinaison des différentes sortes d’organisations de masse
Nous n’avions pas la clarté quant aux diverses formes de mobilisation des masses dans les zones urbaines et de comment les combiner intelligemment selon la situation concrète, le flux et le reflux du mouvement.
4.2.5. Manque de clarté sur la combinaison des différentes sortes d’organisations de masse
Nous n’avions pas la clarté quant aux diverses formes de mobilisation des masses dans les zones urbaines et de comment les combiner intelligemment selon la situation concrète, le flux et le reflux du mouvement.
Nous
avons d’abord mis l’accentuation principale sur les organisations
de masse révolutionnaires publiques qui gardaient des rapports
clairs avec le Parti. Avec l’assaut de la répression, nous
avons essayé de gérer ces organisations clandestinement et essayé
de tout de même mobiliser les masses principalement par leur
intermédiaire. Ce n’est que beaucoup plus tard que nous
avons compris que les organisations de masse clandestines ne
pouvaient pas être la seule forme de mobilisation de masse dans les
zones urbaines dans des conditions de répression. Ce n’est
qu’alors que nous avons introduit le concept d’organisation de
couverture.
Même
à ce moment-là, nous avons mis un accent démesuré sur la création
de nouvelles organisations de couverture, et n’avons pas donné une
importance suffisante au travail fractionnaire au sein
d’organisations de masse existantes travaillant déjà parmi la
population. Nous n’avons pas compris qu’un tel type de
travail fractionnaire est une forme importante pour organiser les
masses dans les zones urbaines qui sont toutes contrôlées et
réprimées par l’ennemi.
Nous
pensions que seules ces organisations, explicitement sous le contrôle
du Parti, étaient des organisations révolutionnaires. Nous
n’avons pas vu que grâce à un travail fractionnaire adéquat,
nous pouvons rester sous le couvert et pourtant guider une
organisation pour qu’elle joue un rôle révolutionnaire.
Notre
culture quant aux organisations de couverture a aussi donné un
accent unilatéral à l’aspect du maintien de la couverture de
l’organisation et de prévention de sa dénonciation. Nous
n’avons pas souligné l’aspect que la mobilisation la plus large
des masses et l’unification d’importantes sections de masses
indépendantes sous les ordres des organisations de masse fournissent
la meilleure couverture possible.
Nous
n’avons pas davantage compris la notion, le rôle, et l’importance
du mouvement et des organisations démocratiques légales. Ici
aussi, nous avons uniquement compris que nous devions limiter le
programme et les tâches afin de maintenir la légalité. Nous
n’avons pas vu l’importance d’unifier les sections les plus
larges prêtes à travailler fermement sur un programme minimum.
Après
des années d’expérience, nous avons corrigé certaines de ces
fausses idées sectaires. Mais nous avons besoin d’encore
davantage développer notre compréhension et notre éducation à
tous les niveaux quant au rôle, à l’importance et à
l’utilisation de l’organisation démocratique légale à
l’intérieur du mouvement urbain.
Nous
avons constitué plusieurs organisations de masse clandestines à
différents moments. Bon nombre de ces organisations de masse
clandestines étaient créées après une sévère répression sur
les organisations de masse révolutionnaires publiques les empêchant
de fonctionner. Notre réponse à la répression était alors
de gérer ces mêmes organisations dans la clandestinité.
Notre
unique changement alors que nous gérions les organisations
clandestines concernaient les méthodes de fonctionnement
clandestin. Nous espérions que les organisations clandestines
exécuteraient les mêmes fonctions et les mêmes tâches qui étaient
précédemment exécutées par les organisations publiques.
Nous n’avons pas vu le besoin de changer considérablement le rôle,
les tâches et la structure de la nouvelle organisation clandestine.
Nous
devons comprendre les limites des organisations clandestines à
effectuer une large mobilisation de masse comme les précédentes
organisations de masse révolutionnaires publiques. Nous devons donc
confier de telles tâches à l’organisation clandestine qui est la
mieux placée pour les accomplir - comme la propagande
révolutionnaire clandestine, organiser les masses clandestinement et
mettre en œuvre des actions militantes lorsque c’est nécessaire.
De plus, nous pouvons réaffecter ces forces non-exposées de
l’ancienne organisation révolutionnaire publique au travail
fractionnaire ou à d’autres sortes de travail de couverture.
Cela garantirait la continuation de la tâche de mobilisation des
masses par l’intermédiaire d’autres moyens.
4.2.6. Négligence dans le fonctionnement clandestin
Notre POR a énuméré en détail la liste des différentes défaillances du fonctionnement clandestin, comme de ne pas créer de couverture, de ne pas bâtir ni fonctionner par l’entremise de couches, et d’autres erreurs techniques. A la racine de ces erreurs se trouve notre compréhension superficielle de l’approche stratégique à long terme, et notre manque d’une compréhension convenable de l’équilibre et du rapport entre le travail public et le travail clandestin. Une approche de raccourci et de résultats rapides, et le libéralisme, sont des raisons supplémentaires de ces erreurs.
4.2.7. Manque d’une perspective pour toute l’Inde
Ceci est également un défaut. Au cours de la période précédente, lorsque le travail urbain n’était limité qu’à quelques parcelles, la gravité de ce manque était relativement moindre. Cependant, avec l’intensification de la guerre populaire et l’expansion du Parti dans la plupart des centres urbains majeurs du pays, la nécessité d’avoir une perspective urbaine et de la classe ouvrière pour toute l’Inde est devenue urgente. Nous devons établir une telle perspective et planifier le déploiement et l’utilisation de nos forces subjectives sur cette base.
4.2.6. Négligence dans le fonctionnement clandestin
Notre POR a énuméré en détail la liste des différentes défaillances du fonctionnement clandestin, comme de ne pas créer de couverture, de ne pas bâtir ni fonctionner par l’entremise de couches, et d’autres erreurs techniques. A la racine de ces erreurs se trouve notre compréhension superficielle de l’approche stratégique à long terme, et notre manque d’une compréhension convenable de l’équilibre et du rapport entre le travail public et le travail clandestin. Une approche de raccourci et de résultats rapides, et le libéralisme, sont des raisons supplémentaires de ces erreurs.
4.2.7. Manque d’une perspective pour toute l’Inde
Ceci est également un défaut. Au cours de la période précédente, lorsque le travail urbain n’était limité qu’à quelques parcelles, la gravité de ce manque était relativement moindre. Cependant, avec l’intensification de la guerre populaire et l’expansion du Parti dans la plupart des centres urbains majeurs du pays, la nécessité d’avoir une perspective urbaine et de la classe ouvrière pour toute l’Inde est devenue urgente. Nous devons établir une telle perspective et planifier le déploiement et l’utilisation de nos forces subjectives sur cette base.
4.3. Défaut principal dans notre conception
Les défauts mentionnés ci-dessus sont fondamentalement enracinés dans notre compréhension défectueuse en ce qui concerne le rôle du travail urbain, et tout particulièrement le rôle de la classe ouvrière dans la révolution indienne.
Comme
mentionné précédemment dans ce document (point 3.1.1.), le 9e
Congrès a donné une compréhension précise et claire quant au rôle
de la classe ouvrière dans la révolution. Bien que nous ayons
l’exacte compréhension du rôle de la classe ouvrière à la tête
de la révolution, nous n’avons pas pu fournir de cadres suffisants
pour nous concentrer sur la classe ouvrière. Il n’y avait
pas beaucoup de concentration sur la part du leadership étant donné
que nous nous concentrions sur la construction de la révolution
agraire.
Bien
que nous ayons affecté des cadres au développement du mouvement de
la classe ouvrière, en raison d’un manque d’approche à long
terme et à cause de la répression, nous avons perdu un grand nombre
de précieux cadres qui travaillaient dans les zones urbaines, et
avons subi de lourdes pertes. Bien que n’existant pas au
niveau théorique, il y avait dans une certaine mesure, une façon de
penser erronée dans les esprits des comités de Parti à différents
niveaux, selon laquelle nous avions besoin de nous reposer sur les
sections de la petite bourgeoise, comme les étudiants, pour
développer les cadres de premier plan. Cela s’est reflété,
dans une large mesure, dans notre pratique dans divers états.
Un
facteur important ayant contribué à cette pratique est la facilité
relative avec laquelle nous pouvons recruter des cadres dans les
étudiants et les jeunes comparés aux ouvriers, et la pression des
besoins immédiats de la révolution qui doivent être exécutés.
Le 9e
Congrès a donné comme tâche de construire la base prolétarienne
et de développer les cadres de premier plan dans la classe
ouvrière. Si nous rectifions nos erreurs, si nous tirons les
leçons du passé, nous pouvons assurément surmonter le défaut
actuel.
5. Tâches immédiates
Après avoir formulé la politique et les directives pour le travail urbain, et après avoir fait le point sur notre passé, le POR du 9e Congrès prie le Parti de déclencher une campagne pour réorganiser le travail selon les nouvelles directives. Mettre en œuvre systématiquement et complètement cet appel à la campagne du POR doit par conséquent être l’objectif principal de nos tâches immédiates. Selon la réalité objective et la situation subjective dans nos zones respectives, et en nous basant sur notre Politique et nos Directives, nous devons établir un programme point par point judicieux, par domaine, pour élever le Parti, évaluer notre travail, identifier les domaines à changer, formuler des projets et des perspectives concrets et suivre leur réalisation de manière approfondie.
5.1. Mettre en place une spécialisation urbaine
et
sur la classe ouvrière dans les comités supérieurs
Les comités les plus hauts doivent être le point de départ. Dans les CC, BP et BR et dans ces CS où il y a la possibilité d’un travail urbain considérable, il doit y avoir une affectation de membres pour qu’ils se spécialisent dans le travail urbain. Lorsque le volume et la nature du travail l’exige, des sous-comités doivent être constitués.
Les comités les plus hauts doivent être le point de départ. Dans les CC, BP et BR et dans ces CS où il y a la possibilité d’un travail urbain considérable, il doit y avoir une affectation de membres pour qu’ils se spécialisent dans le travail urbain. Lorsque le volume et la nature du travail l’exige, des sous-comités doivent être constitués.
Leurs
tâches seront de mettre en œuvre complètement la politique et les
directives urbaines; d’étudier attentivement et de résoudre les
problèmes sur le terrain; d’étudier l’ennemi, de prévoir ses
mouvements et de pré-planifier en conséquence; d’élaborer une
théorie fondée sur les expériences du terrain, et par conséquent,
de centraliser l’abondance de nouvelles idées émergeant
constamment du terrain afin qu’elles puissent rapidement être
appliquées à tous les endroits. A ce stade, les mêmes
camarades devront également se concentrer sur les tâches du domaine
de la classe ouvrière.
Cela
signifie coordonner le travail sur la classe ouvrière dans les
différents centres, guider les organisations et les fronts de la
classe ouvrière, préparer les programmes et les matières pour
l’éducation et la formation politique des cadres dans le travail
sur la classe ouvrière, étudier les tendances en voie de
développement dans le mouvement de la classe ouvrière et planifier
en conséquence, et répondre par des décisions rapides au niveau
politique et tactique aux nombreuses manifestations spontanées se
produisant au milieu de la recrudescence actuelle des luttes de la
classe ouvrière.
5.2. Formuler une perspective et des projets
5.2. Formuler une perspective et des projets
au
niveau de toute l’Inde et de l’état
Les comités supérieurs (et particulièrement les camarades alloués à se spécialiser) doivent formuler et choisir une perspective pour les zones et les industries urbaines à leurs niveaux respectifs. Décider d’une perspective donne la priorité et la voie grâce auxquelles planifier concrètement. Cela garanti que l’affectation des forces subjectives n’avance pas spontanément mais selon un plan.
Les comités supérieurs (et particulièrement les camarades alloués à se spécialiser) doivent formuler et choisir une perspective pour les zones et les industries urbaines à leurs niveaux respectifs. Décider d’une perspective donne la priorité et la voie grâce auxquelles planifier concrètement. Cela garanti que l’affectation des forces subjectives n’avance pas spontanément mais selon un plan.
En
étudiant le processus urbain à la lumière de notre politique et de
notre stratégie, et sur base d’une analyse de la ville et d’une
analyse industrielle, il faut décider des villes et des industries
sur lesquelles se concentrer. Une simple analyse de classe des
zones de travail existantes et des villes potentielles doit également
être menée. Cela servira à déterminer la priorité et à
prendre des décisions concrètes.
La
répartition réelle se fera naturellement sur la base des forces
subjectives disponibles et des projets globaux du comité
responsable. Cependant, nous devons, en affectant les forces
pour le travail urbain, être prudents et n’assigner que des
camarades qui auront une bonne chance de s’adapter au travail
urbain et de le poursuivre pour un certain temps. Contrairement
aux zones rurales dans lesquelles la retraite d’un camarade n’amène
pas forcément beaucoup de dénonciation, la retraite d’un camarade
urbain pour conduire à de considérables problèmes pour une
organisation urbaine.
5.3. Réorienter et réorganiser les organisations urbaines avec une démarche stratégique à long terme
Un grand nombre de nos zones de travail urbain ne travaillent pas conformément à une approche stratégique à long terme. Beaucoup de zones ont du fermer définitivement en raison de la dénonciation et des pertes. De nombreuses zones ont essayé d’introduire une approche stratégique grâce à une méthode par tâtonnements provenant des expériences quotidiennes de terrain de confrontation à l’ennemi. Elles ont fait des progrès considérables mais des insuffisances demeurent. Par conséquent, aujourd’hui, différentes zones suivent des pratiques différentes fondées non seulement sur les différents niveaux de répression auxquels elles sont confrontées mais également sur des facteurs subjectifs tels que l’approche du leadership de la zone et de l’état ou les modèles et les styles de travail différents hérités du passé. Cela a continué en raison du manque d’intérêt pour le travail urbain en général, et en particulier en raison de l’absence d’un assortiment commun de politique et de directives partout dans le Parti. Ayant maintenant adopté une politique et des directives communes, nous devons travailler à réorienter et à réorganiser le travail urbain dans le Parti avec une approche stratégique à long terme.
5.3. Réorienter et réorganiser les organisations urbaines avec une démarche stratégique à long terme
Un grand nombre de nos zones de travail urbain ne travaillent pas conformément à une approche stratégique à long terme. Beaucoup de zones ont du fermer définitivement en raison de la dénonciation et des pertes. De nombreuses zones ont essayé d’introduire une approche stratégique grâce à une méthode par tâtonnements provenant des expériences quotidiennes de terrain de confrontation à l’ennemi. Elles ont fait des progrès considérables mais des insuffisances demeurent. Par conséquent, aujourd’hui, différentes zones suivent des pratiques différentes fondées non seulement sur les différents niveaux de répression auxquels elles sont confrontées mais également sur des facteurs subjectifs tels que l’approche du leadership de la zone et de l’état ou les modèles et les styles de travail différents hérités du passé. Cela a continué en raison du manque d’intérêt pour le travail urbain en général, et en particulier en raison de l’absence d’un assortiment commun de politique et de directives partout dans le Parti. Ayant maintenant adopté une politique et des directives communes, nous devons travailler à réorienter et à réorganiser le travail urbain dans le Parti avec une approche stratégique à long terme.
Cette
tâche doit être prise en main comme une campagne étroitement
guidée et suivie par les comités d’état. Cela doit être
un processus point par point impliquant l’éducation de tous les
cadres urbains conformément à la politique urbaine, en insistant
particulièrement sur les divers aspects de l’approche stratégique
à long terme; en évaluant le fonctionnement et la structure de
l’organisation urbaine à tous les niveaux - tant de l’organisation
du Parti que des masses - et en prenant des décisions pour corriger
ou améliorer les pratiques existantes; en fixant les objectifs pour
exécuter les changements choisis et en faisant le suivi afin qu’ils
soient mis en œuvre selon le plan; et si nécessaire, par la
réaffectation des forces selon l’évaluation précitée et aussi
selon la perspective de projets établie par les comités supérieurs.
L’élément
essentiel pour la mise en œuvre efficace d’une telle campagne est
la participation la plus étroite possible des comités supérieurs.
Des questions, des doutes, et des problèmes pratiques vont sûrement
apparaître au cours de la mise en œuvre. Les résoudre exige
la participation des membres du comité supérieur qui peuvent
fournir des réponses et imaginer des façons de résoudre n’importe
quel problème potentiel. Ce que nous devons viser à faire est
de nous assurer que chaque membre du Parti et que chaque militant
opérant dans la ville comprenne profondément l’approche
stratégique à long terme, ait une pleine croyance et une pleine
confiance dans cette conception, l’exécute dans la pratique
quotidienne et tente de la développer à de nouveaux niveaux.
5.4. Mobiliser largement les masses urbaines, particulièrement la classe ouvrière
En ce qui concerne la mobilisation de masse, nous devons d’abord corriger la méprise selon laquelle l’approche stratégique à long terme de la sauvegarde de nos forces signifie de restreindre notre organisation de masse aux seules étroites organisations de masse clandestines. Tous les camarades doivent comprendre que la préservation et les protections de nos forces n’est possible que dans le giron des larges masses. C’est pour cette raison que nous devons avoir recours à l’ organisation de masse légale la plus large possible en gardant le bon équilibre entre les forces légales et illégales d’organisation et de lutte. Cette voie à l’égard de la mobilisation large des masses doit être une des composantes capitales de la campagne pour réorienter et réorganiser le Parti.
5.4. Mobiliser largement les masses urbaines, particulièrement la classe ouvrière
En ce qui concerne la mobilisation de masse, nous devons d’abord corriger la méprise selon laquelle l’approche stratégique à long terme de la sauvegarde de nos forces signifie de restreindre notre organisation de masse aux seules étroites organisations de masse clandestines. Tous les camarades doivent comprendre que la préservation et les protections de nos forces n’est possible que dans le giron des larges masses. C’est pour cette raison que nous devons avoir recours à l’ organisation de masse légale la plus large possible en gardant le bon équilibre entre les forces légales et illégales d’organisation et de lutte. Cette voie à l’égard de la mobilisation large des masses doit être une des composantes capitales de la campagne pour réorienter et réorganiser le Parti.
Nous
devons mobiliser grâce au travail fractionnaire dans différents
genres d’organisations existantes et par l’intermédiaire de
différentes organisations de couverture et constamment concevoir de
nouveaux moyens inventifs pour aller parmi les masses sans être
dénoncés. Nous ne devons pas nous inquiéter excessivement du
fait que nos luttes et nos slogans ne soient pas assez rouges et
révolutionnaires. A condition que nous soyons parmi les masses
et que nous les attirions dans la lutte, nous serons en mesure de les
politiser et de les attirer dans la ligne révolutionnaire et dans le
Parti.
Lorsque
c’est nécessaire, et où il est possible de mobiliser sur une
grande échelle, nous devons également constituer ou prendre part à
des organisations démocratiques légales. Ainsi, nous pouvons
faire sortir les masses en grand nombre avec un programme
démocratique. Nous ne devons toutefois pas faire une telle
mobilisation où il est probable que les quantités soient peu
nombreuses ou que nos forces aient de fortes chances d’être
démasquées.
L’objectif
principal de la mobilisation et de l’organisation des masses dans
les villes doit être la classe ouvrière. Nous devons prêter
une attention particulière aux syndicats et aux autres organisations
de la classe ouvrière. Nous devons également nous organiser
dans les ‘bastis’, où la classe ouvrière réside avec d’autres
sections de citadins pauvres. Après la classe ouvrière et les
citadins pauvres, nous devons faire attention aux organisations
d’étudiants et d’autres sections de la petite bourgeoisie.
5.5. Recruter et développer la direction du Parti
5.5. Recruter et développer la direction du Parti
à
partir de la classe ouvrière
Nous devons avoir une forte tendance prolétarienne dans notre processus de construction du Parti. A cet égard, nous devons prêter une attention particulière à la résolution du 9ème Congrès. Nous devons dons nous concentrer à construire le Parti dans les usines et d’autres centres où la classe ouvrière travaille. Même à l’intérieur des organisations de femmes, de jeunes et d’étudiants, nous devons prêter une attention particulière au recrutement dans les milieux prolétariens. Nous devons porter une attention particulière à l’éducation des prolétaires pour les faire entrer rapidement dans le Parti en plus grand nombre. Après le recrutement, nous devons avoir des règles et des programmes pour former et développer le leadership parmi eux.
Nous devons avoir une forte tendance prolétarienne dans notre processus de construction du Parti. A cet égard, nous devons prêter une attention particulière à la résolution du 9ème Congrès. Nous devons dons nous concentrer à construire le Parti dans les usines et d’autres centres où la classe ouvrière travaille. Même à l’intérieur des organisations de femmes, de jeunes et d’étudiants, nous devons prêter une attention particulière au recrutement dans les milieux prolétariens. Nous devons porter une attention particulière à l’éducation des prolétaires pour les faire entrer rapidement dans le Parti en plus grand nombre. Après le recrutement, nous devons avoir des règles et des programmes pour former et développer le leadership parmi eux.
5.6. Réorganiser le mécanisme technique
dans
les villes
A l’exception des villes à l’intérieur et limitrophes aux zones de guérilla confrontées à une lourde répression, le mécanisme technique est très flottant et primitif dans la majeure partie des villes. Nous développons principalement nos méthodes techniques comme une procédure pour réagir à la menace immédiate de l’ennemi, plutôt que comme un projet basé sur une approche stratégique à long terme. Cette approche spontanée est très dangereuse et doit être radicalement changée.
A l’exception des villes à l’intérieur et limitrophes aux zones de guérilla confrontées à une lourde répression, le mécanisme technique est très flottant et primitif dans la majeure partie des villes. Nous développons principalement nos méthodes techniques comme une procédure pour réagir à la menace immédiate de l’ennemi, plutôt que comme un projet basé sur une approche stratégique à long terme. Cette approche spontanée est très dangereuse et doit être radicalement changée.
Par
conséquent, nous devons réviser complètement notre mécanisme
technique et nos méthodes de coordination du travail public et
clandestin. Pour cela, un processus progressif au coup par coup
ne fonctionnera pas. Un tel processus demeure tout au plus
partiel et ne provoque pas le changement requis. En outre,
l’ennemi avance rapidement pour établir son réseau dans les
villes partout dans le pays.
Nous
devons donc modifier radicalement nos hypothèses fondamentales en ce
qui concerne les exigences techniques. Nous devons comprendre
que nous ne pouvons pas planifier sur la base des actions immédiates
et des apparences de l’ennemi. L’état planifie sur une
base à long terme et pour toute l’Inde. Notre planification
doit aussi se faire sur une base à long terme et ne peut pas faire
beaucoup de différence entre les villes de répression et de
‘non-répression’.
Les
normes fondamentales pour fonctionner sous des couvertures
naturelles, pour fonctionner rigoureusement par l’intermédiaire de
couches, les méthodes d’organisation de couverture et les
techniques de communication doivent être mises en œuvre dans tout
notre travail urbain. Cela ne doit toutefois qu’être le
premier pas. Nous devons nous rappeler que notre ennemi étudie
et développe continuellement de nouvelles méthodes contre nous.
C’est pour cette raison que notre méthode et notre approche
doivent aussi être dynamiques et novatrices. Ainsi, au cours
de l’exécution de nos directives, chacun d’entre nous doit en
outre apporter des adjonctions, des adaptations et des évolutions à
ces directives. Notre mécanisme technique, reposant sur
certains concepts et principes fondamentaux, doit toujours avancer et
s’améliorer et par conséquent, toujours se révéler être un pas
devant la police politique.
5.7. Préparer les organes d’autodéfense
5.7. Préparer les organes d’autodéfense
du
mouvement urbain
A cet égard, nous sommes relativement peu avancés. Bien que toutes les organisations de la ville constituent des équipes pour accomplir des actions précises, il n’y a eu presque aucun progrès et très peu de pratique dans la construction de formation d’auto-défense plus stables. Cela est vrai pour les équipes publiques aussi bien que pour les escouades d’auto-défense clandestines. Nous devons fixer des objectifs et maintenant, ne plus retarder cette tâche plus longtemps. Là où des préparatifs sont nécessaires, nous devons faire les préparations requises et constituer les équipes. Pour les équipes publiques, une simple base politico-organisationnelle et un code de conduite doivent être établis. Il doit également y avoir une pleine clarté parmi les camarades concernés à propos de la ligne de commandement. Les camarades de grade supérieur doivent prendre la responsabilité de s’assurer de l’achèvement victorieux de cette tâche.
5.8. Prendre en main le travail
A cet égard, nous sommes relativement peu avancés. Bien que toutes les organisations de la ville constituent des équipes pour accomplir des actions précises, il n’y a eu presque aucun progrès et très peu de pratique dans la construction de formation d’auto-défense plus stables. Cela est vrai pour les équipes publiques aussi bien que pour les escouades d’auto-défense clandestines. Nous devons fixer des objectifs et maintenant, ne plus retarder cette tâche plus longtemps. Là où des préparatifs sont nécessaires, nous devons faire les préparations requises et constituer les équipes. Pour les équipes publiques, une simple base politico-organisationnelle et un code de conduite doivent être établis. Il doit également y avoir une pleine clarté parmi les camarades concernés à propos de la ligne de commandement. Les camarades de grade supérieur doivent prendre la responsabilité de s’assurer de l’achèvement victorieux de cette tâche.
5.8. Prendre en main le travail
dans
les industries clé
Notre présence dans les industries clé est aujourd’hui extrêmement faible. Avec la progression de la guerre populaire, le besoin est urgent que nous pénétrions dans les industries clé et que nous y mettions en place une base solide. Tous les comités supérieurs ne doivent donc pas oublier cela pendant qu’ils établissent les plans. Nous devons faire des projets pour les industries clé en nous basant sur l’importance de l’industrie, les ouvertures disponibles pour l’entrée et les forces subjectives dont nous disposons pour un tel type de travail.
Notre présence dans les industries clé est aujourd’hui extrêmement faible. Avec la progression de la guerre populaire, le besoin est urgent que nous pénétrions dans les industries clé et que nous y mettions en place une base solide. Tous les comités supérieurs ne doivent donc pas oublier cela pendant qu’ils établissent les plans. Nous devons faire des projets pour les industries clé en nous basant sur l’importance de l’industrie, les ouvertures disponibles pour l’entrée et les forces subjectives dont nous disposons pour un tel type de travail.
5.9. Infiltrer les organisations ennemies
Ceci est aussi encore une zone dans laquelle nous sommes pratiquement inexistants, et où nous devons débuter. Nous devons par conséquent dresser les plans pour cela à différents niveaux. Nous devons mettre à profit les opportunités pour pénétrer dans la police, les forces paramilitaires et militaires. Très secrètement, nous devons suivre les contacts de ceux qui sont déjà à l’intérieur de ces forces. Lorsque c’est possible, nous devons y entrer depuis l’extérieur. Un tel travail doit être directement guidé par les comités supérieurs sans en informer les organes locaux.
Nous
devons régulièrement diriger la propagande en ce qui concerne les
problèmes des agents de police et des soldats ordinaires. Nous
devons reprendre les questions brûlantes qui les inquiètent et les
pousser à l’agitation.
Nous
devons également faire une étude des villes de cantonnement, des
zones d’usine d’artillerie, etc. dans le but de formuler un plan
de travail pour de telles zones. Nous devons également essayer
de rassembler et de produire le type de forces qui seront capables de
faire un travail de ce genre.
5.10. Construire le front uni
5.10. Construire le front uni
dans
les zones urbaines
Notre travail urbain en front uni exige d’une part, la construction et la consolidation de l’alliance ouvrier-paysan, et d’autre part, la création de l’unité entre la classe ouvrière et les autres sections et classes urbaines.
Notre travail urbain en front uni exige d’une part, la construction et la consolidation de l’alliance ouvrier-paysan, et d’autre part, la création de l’unité entre la classe ouvrière et les autres sections et classes urbaines.
Comme
mentionné précédemment, l’alliance ouvrier-paysan n’est pas
seulement la tâche de ces villes limitrophes aux zones de guérilla
et aux autres zones de lutte rurale. Les villes métropolitaines
et industrielles relativement dissociées de la campagne doivent
particulièrement se concentrer de diverses manières pour faire
progresser l’alliance ouvrier-paysan. La propagande, les
luttes de solidarité, la participation des ouvriers dans les
agitations paysannes, l’aide directe aux luttes rurales sont
quelques uns des programmes qui doivent être entrepris. Dans
le même temps, sur base de la situation concrète, d’autres
manières nouvelles et plus inventives doivent être développées
pour renforcer l’unité des deux classes révolutionnaires
élémentaires.
Le
front uni avec d’autres classes se fera principalement grâce aux
organisations en front commun axées sur un problème ou basées sur
un programme. Bien qu’elles puissent être légales pour un
bout de temps selon la largeur du front, nous devons être prêts à
faire aussi fonctionner les organisations en front uni depuis la
clandestinité, comme le NDF aux Philippines, lorsqu’elles sont
confrontées à l’autorité fasciste et brutale. Pendant que
nous participons largement dans celles-ci, nous devons corriger nos
erreurs sectaires dans la construction de tels fronts communs et de
nos opérations bureaucratiques en leur sein. Les comités
supérieurs doivent constamment guider et planifier pour faire
progresser et élargir notre travail en front uni.
Comme
indiqué tout au long de ce chapitre, les politiques de
libéralisation, de mondialisation et de privatisation ont eu un
grand impact sur les zones urbaines. Presque toutes les
sections laborieuses dans les villes ont été gravement frappées
par ces politiques. Cela a maintes et maintes fois abouti à
des explosions spontanées de différentes sections sur diverses
questions partielles sans direction claire. Maintenant
cependant, les luttes sont devenues plus organisées et dirigées
contre les politiques elles-mêmes, la classe ouvrière se
manifestant dans le rôle de premier plan. Depuis le début des
années 2000, de nombreuses luttes majeures de la classe ouvrière
ont éclaté, et continuent à se propager et à s’accroître sans
relâche. Ces luttes se répandent non seulement dans tous les
coins du pays, mais elles marchent aussi en mesure avec les luttes
anti-capitalistes se déroulant dans différentes parties du globe.
Même le souffle réactionnaire après les avances militaires de
l’impérialisme en Afghanistan, n’a pas été capable de
repousser les luttes en pleine croissance.
Ces
luttes de la classe ouvrière ont été rejointes par les luttes des
employés, des professeurs, etc. Elles inspirent également les
citadins pauvres dans les bidonvilles et des luttes du
semi-prolétariat avec les luttes anti-démolition et anti-expulsion
prenant de nouveau un caractère militant. Même les petits
capitalistes de la bourgeoisie nationale descendent dans les rues de
façon militante contre l’industrie instable, les nouvelles taxes,
les taux élevés de l’électricité, etc. Les racines de la
plus grande partie de ces luttes résultent des politiques
impérialistes de mondialisation, de libéralisation et de
privatisation et se concentrent par conséquent de plus en plus
directement contre ces politiques. Ainsi, une situation
favorable existe dans les zones urbaines pour la construction de
larges fronts contre l’impérialisme et il est probable que cette
situation continue encore un bon bout de temps. C’est une question
hautement théorique. Il n’est pas possible de tout illustrer
maintenant. C’est une des stratégies du MLMisme de la guerre
populaire prolongée: la campagne encerclant la ville, la formation
de zone de base et prise du pouvoir central. Cette procédure et
cette stratégie appliquée et développée par le Président Mao
dans un pays semi-féodal et semi-colonial au siècle dernier ont été
un succès. Ce n’était pas seulement essentiel, mais également
obligatoire d’appliquer ce principe dans un pays comme le nôtre.
Savoir comment appliquer et développer le MLMisme dans le contexte
du Népal, un pays du 21e siècle également semi-féodal et
semi-colonial était la question principale. Pour sa réalisation, la
Convention d’Unité Nationale a lutté contre les différents types
de déviations non-marxistes et les a rejetées, et a identifié et
appliqué le marxisme dans son sens véritable. La question de
l’application de MLMisme ne peut avoir de réponse facile et
simple.
Comprendre la science est
une chose, l’appliquer en est une assez différente. La procédure
continue à changer de temps à autre alors que l’on applique la
science. Les modifications de ces procédures pour les applications
de la science se font en vertu des objectifs: comment appliquer le
MLMisme dans son sens vrai, comment faire face aux défis en tous
genres, comment habiliter le prolétariat pour l’autorité
nationale. Il n’y a pas de chemin coupé au fer pour que la classe
prolétarienne fasse sa voie vers l’autorité du pays. L’ennemi a
placé l’embuscade sur la route pavée ; le mouvement clairement
révolutionnaire et sa direction s’est dissout alors qu’il
négligeait l’embuscade, une insulte dans le succès de la
bourgeoisie. Tirant les leçons d’une telle erreur, c’est la
science qui doit servir le mouvement à gauche ou à droite, le faire
aller vers le haut ou vers le bas, permettre le changement dans la
procédure selon la façon dont elle est vue par la vision à long
terme enthousiaste de la direction.
Document mis en ligne par :
Clarté Rouge
Organe théorique du Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste |Belgique
N°1 | avril 2012
Que nous remercions.
[D'autres textes de cette importance sont publiés...]
Pour les actualités de la Guerre populaire prolongée en Inde :
Secours Rouge / APAPC
Section de Belgique du Programme pour le Secours Rouge International
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