Île de MOOREA
Habitat insalubre en bord de lagon
POLYNÉSIE
Habitat Précaire - Habitat Insalubre
En Polynésie, le Paradis côtoie l'Enfer, la richesse exagérée la plus grande misère, inégalités extrêmes matérialisées, entre autres, par les luxueuses demeures, les hôtels pompeux et les masures et taudis érigés en bordure de lagons idylliques, côte à côte ; mais, cette apparente - où plutôt dissimulée par la végétation - pauvreté peut se révéler être source de richesse, car en effet, ces parcelles en bordure de lagon - terres rares à présent - où s'érigent ces humbles demeures atteignent des sommes considérables, susceptibles de métamorphoser leurs propriétaires en personnes nanties.
Certains, d'ailleurs, le sont déjà [1] ; d'autres, moins bien nantis, mais attachés à leur héritage ancestral, presque sacré - et souvent disputé en famille -, n'ont d'autres choix que d'y demeurer humblement voire pauvrement, ou bien, de le louer à bon prix pour une demeure confortable, à bon marché pour une masure délabrée. Peu de squatters dans ces secteurs en bord de lagon, indésirables, ils s'installent le plus discrètement possible dans les lieux délaissés en bord de route, sinon là où la distance entre route et lagon est la plus mince, ou bien parfois, dans ce que l'on nomme les "ruines touristiques", soit les ruines des grands hôtels luxueux ravagés par une tempête, y compris économique.
Ces situations de grande pauvreté (nous n'avons pas abordé ici celles de l'île de Tahiti et de l'agglomération du grand Papeete, bien plus graves encore) sont complètement méconnues en France métropolitaine, la Polynésie demeurant toujours et encore une destination paradisiaque qu'il convient de préserver, et de protéger en tant que telle, tourisme oblige, d'ailleurs son gouvernement à dissimuler, minimiser au mieux cette grande pauvreté qui, selon de fortes probabilités - faute de recensement -, atteint 55 % de la population ; un Paradis terrestre ?
Île de MOOREA
Taudis en bord de lagon