ZANZIBAR
ARCHITECTURE
&
URBANISME
SOCIALISTES
[1964 - 1984]
[1964 - 1984]
Peu après la révolution de 1964, en Zanzibar socialiste, Abeid Karume, le dirigeant du Conseil révolutionnaire Zanzibari, déclarait :
« une personne qui vit dans une hutte branlante plutôt que dans un appartement moderne ne peut véritablement être dite libre ».
Loger le Peuple dignement : pour y parvenir, le premier Conseil révolutionnaire de la République de Zanzibar reprend les mesures - adéquates - déjà instaurées auparavant en d'autres terres socialistes : réquisition, confiscation des biens immobiliers appartenant à de riches propriétaires, aux opposants, puis nationalisation et redistribution des biens et partage équitable des terres, création de coopératives agricoles, et, construction de logements, avec comme objectif, d'édifier la ville nouvelle socialiste, et au-delà, l'Homme nouveau. Ainsi, le vaste bidonville Ng'ambo, « l'Autre côté » - sordide héritage du colonialisme britannique -, qui encerclait les quartiers huppés, Stone Town, de la capitale, Zanzibar City, devait, à terme, être complètement éradiqué afin d'y bâtir la ville moderne. Pour mener à bien cette tâche gigantesque,
titanesque même, Karume invita
architectes, urbanistes Est-allemands, spécialistes
renommés de l'architecture sociale,
héritiers du Bauhaus.