HONG KONG | Self-organising niche architecture


Hong Kong



Une densité urbaine phénoménale, des prix immobiliers en location et à la vente parmi les plus chers du monde, et une pénurie structurelle de logements sociaux : les classes populaires ont investi les toitures terrasses des vieux immeubles du quartier ancien de Kowloon, pour y construire des abris de fortune plus ou moins tolérés par les autorités.  Dans certains cas, la prolifération de ces abris sur certains grands immeubles a créée de véritables petites communautés. Ces constructions précaires sont, le plus généralement, habitées par des salariés, des artisans, des vendeurs ambulants, de nouveaux immigrants chinois, etc. qui disposent d'un salaire régulier ; on y trouve également dans certains cas, des trafiquants de drogue, protégés de la police par un labyrinthe de couloirs étroits et d'échelles dissimulées. Certaines, les plus anciennes, disposent de plusieurs pièces, voire d'un jardin ; tandis que les plus récentes, les plus sordides forment de véritables shanty towns [bidonvilles]. C'est une pratique déjà ancienne, et certaines auto-constructions s'empilent sur deux, voire trois niveaux. 

Manfredo TAFURI | La crisi come progetto



Felice Mometti
La crisi come progetto
Architettura e storia in Manfredo Tafuri

Nella storia non esistono “soluzioni”. Ma si può sempre diagnosticare che l’unica via possibile è l’esasperazione delle antitesi, lo scontro frontale delle posizioni, l’accentuazione delle contraddizioni. E questo non per un particolare sado-masochismo, ma nell’ipotesi di un mutamento radicale che ci faccia ritenere superati, insieme all’angosciosa situazione presente, anche i compiti provvisori che abbiamo tentato di chiarire a noi stessi.

1. Riconoscimento e oblio

Stano destino quello di Manfredo Tafuri. Considerato, quando era in vita, tra i più importanti storici dell’architettura della seconda metà del secolo scorso, mentre ora – a diciotto anni dalla morte – una coltre di silenzio avvolge la sua produzione ed elaborazione intellettuale. La sua figura suscita una sorta di imbarazzo. Un imbarazzo fatto di riconoscimenti formali e ben più sostanziali inviti all’oblio, alla sospensione del ricordo della sua attività didattica all’Istituto Universitario di Architettura di Venezia e delle sue riflessioni teoriche sul rapporto tra architettura e modo di produzione capitalistico. Sicuramente questo è accaduto in Italia, con l’eccezione di un interessante studio su Tafuri e l’architettura contemporanea[2], un po’ meno nei paesi anglosassoni. Il recente lavoro di Leach[3] ma soprattutto il saggio di Day[4], che ricostruisce i rapporti tra Tafuri e l’operaismo italiano rispondendo anche alle critiche affrettate di Jameson [5], testimoniano un interesse maggiore.

Élisée RECLUS | Géographie Politique




Élisée Reclus* (1830-1905), anarchiste [rappelons la violence des actions du mouvement anarchiste juste à cette époque : crimes et attentats de Ravachol condamné à mort en 1892, assassinat du Président Carnot en 1894 par l'anarchiste Casiéro, etc.], communard de 1871, est considéré comme le père de la géographie sociale et politique ; le prix de ces convictions libertaires, après sa mort, sera le silence et l'oubli, malgré l'ampleur de son oeuvre, superbement ignoré. Une des caractéristiques majeures de la géographie-universitaire, est l'exclusion des phénomènes politiques du champ de ses préoccupations : “ La corporation considère, contre toute évidence, qu'ils ne sont pas géogaphiques et estime que les prendre en compte est la négation d'une démarche scientifique”, affirmait le géographe Yves Lacoste en 1981. Tant il est vrai qu'affirmer ses convictions politiques à la fin de l'introduction d'un livre de géographie physique pouvait choquer cette corporation. Il en serait sans doute encore de même aujourd'hui,   en France tout du moins.

La « lutte des classes», la recherche de l'équilibre et la décision souveraine de l'individu, tels sont les trois ordres de faits que nous révèle l'étude de la Géographie sociale ; écrivait Reclus pour terminer sa préface à son ouvrage majeur L'Homme et la Terre, terminé l'année de son décès en 1905, dont plusieurs chapitres sont consacrés aux villes dont « Horreur et splendeur des villes ». Plus de cent années après, les thèmes qu'il abordait alors, peuvent nous paraître aujourd'hui d'une étonnante actualité. 



VILLES | E-BOMB & GUÉRILLA URBAINE

New York | Block-out total 1965 / 1977 / 2003


Comment rendre inutilisable une ligne de TGV,
un réseau électrique ?

Le comité invisible
L'insurrection qui vient


Le Sunday Times, dans son édition du 9 septembre 2012, annonçait qu'Israël songerait à lancer une frappe IEM – plusieurs bombes à impulsion électromagnétique - contre l'Iran afin de contraindre ses dirigeants à mettre un terme au programme nucléaire. Une telle frappe, interdite par les traités internationaux, pourrait renvoyer l'Iran à l'« age de pierre » selon les experts militaires américains. 

Les métropoles mondiales n’ont jamais été aussi puissantes alors même que leur risque de vulnérabilité n’a jamais été aussi fort et aussi grand ; leur approvisionnement en électricité est l'un de leurs points névralgiques. Les Etat-majors militaires le place au centre de leurs recherches – les bombes à impulsion électromagnétique (IEM ou EMP electromagnetic pulse) –, de leurs stratégies – démoralisation des habitants -, mises en pratique notamment en Irak. En considérant les dernières guerres engageant un ou plusieurs pays de l'Occident, l'on constate cette même stratégie s'appuyant sur le concept de paralysie qui consiste à priver d'électricité les grands centres urbains, en prenant pour cibles, selon le degré de paralysie souhaitée, les centrales électriques, les transformateurs ou le réseau de distribution, ou tous à la fois.

Chine Maoïste | DAZIBAO



Le dazibao - ou tatzupao – est selon Mao Zedong,  l'une des « armes stratégiques » de la Révolution culturelle pour l'initier, et « l'arme tranchante de la Révolution » pour faire participer et élever autant le niveau de conscience des masses populaires que celui des intellectuels. Pendant trois années (1966-1969), les murs des villes, des communes rurales, des universités et des lieux de production se couvrent de dazibao subversifs rédigés en commun par des comités « révolutionnaires » d'ouvriers, d'étudiants et d'universitaires, de paysans, des affiches en grands caractères parfois illustrées compréhensibles et accessibles au plus grand nombre. Les masses s'adressent ainsi - directement - aux masses, l'un des principes politiques fondamental de la pensée de Mao. Puis, après la Révolution, Mao assignera au dazibao un rôle tout aussi important, mais s'inscrivant dans sa ligne politique, un instrument de pure propagande officielle, critique mais n'ayant plus guère de caractère subversif, et pouvant apparaître parfois comme un procédé de délation, voire un exercice obligatoire. La fin du dazibao s'opère en 1989, les étudiants insurgés contre le régime lui préfèrent, sans l'abandonner, la communication visuelle, celle des médias télévisuels. 





CARNAVAL


Pieter Brueghel l'Ancien | Le Combat de Carnaval et Carême | 1559

Cette époque qui se montre à elle-même son temps comme étant essentiellement le retour précipité de multiples festivités, est également une époque sans fête. Quand ses pseudo fêtes vulgarisées, parodies du dialogue et du don, incitent à un surplus de dépense économique, elles ne ramènent que la déception toujours compensée par la promesse d'une déception nouvelle.
Guy Debord

Carnaval | Villes en Folie


Carnaval, culture populaire et urbaine, n'était pas seulement divertissement, liberté impunie de moeurs ou débordement salutaire, concédés aux "mauvais penchants" de la nature humaine. Carnaval comme son ancêtre la fête des Fous, étaient, par le rire et la parodie, capacité perpétuelle de postuler un monde divers et nouveau, et jusqu'à la Renaissance, était l'expérience du "monde renversé" où disparaissent pour un temps les hiérarchies sociales, où étaient parodiés et ridiculisés sur la place publique les puissants et les gens d'Église. 


La Havane | Protesto-Drome





Du rôle Révolutionnaire 
d'un ensemble urbano-architectural. 

Faisant face au seul bâtiment représentant les USA à La Havane, la tribune anti-impérialiste José Marti, le Protestodromo, constitue un excellent exemple d'urbanisme et d'architecture - unique au monde - devant servir comme il se doit, la propagande de la révolution, et s'opposer aux provocations contre-révolutionnaires des USA.  Nul autre lieu à La Havane, n'aurait pu aussi magistralement symboliser la lutte contre le capitalisme et l'impérialisme. 


En 1952, l'ambassade des Etats-Unis est construite sur le célèbre Malecon, la très belle baie de la Havane, face à la "Plaza de la Dignidad", la place de la Dignité. Paradoxal, car Cuba colonisée par la Mafia, n'est plus qu'un satellite  à moins d'une heure en avion de la Floride, offert aux divertissements sexuels, à la prostitution, aux casinos, tandis que les entreprises américaines entretiennent l'esclavagisme des populations rurales.