Maurice Lemoine
Moins de pauvreté et... une insécurité galopante Caracas brûle-t-elle ?
Le Monde Diplomatique | 2010
Christopher Anderson
CAPITOLIO | Caracas
Malgré
une politique active de justice sociale, le Venezuela affiche
toujours un taux d’homicides parmi les plus élevés au monde.
Comment s’explique cette violence persistante, que le gouvernement
du président Hugo Chávez a longtemps négligée et que ses
opposants, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, ne
se privent pas d’instrumentaliser ?
Dans
l’expression de son hostilité au Venezuela « bolivarien »,
le quotidien espagnol El
País fait
rarement dans la nuance. Mais il lui arrive de se
surpasser : « Caracas est
une ville sanglante. De ses immeubles coulent des fleuves de sang, de
ses montagnes coulent des fleuves de sang, de ses maisons coulent des
fleuves de sang (...) (1). »