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Début des années 1980. Le graff vient tout juste de débarquer dans l’Hexagone. Mais il reste l’apanage de quelques chanceux qui ont pu découvrir le phénomène Outre-Atlantique. Xavier Prou est de ceux-là. De retour en France, ce peintre passé par les Beaux-Arts ne rêve plus que d’envahir les rues. Armé de ses pochoirs, il se lance à l’assaut de Paris, recouvrant les murs de ses compositions pleines de finesse, oscillant entre poésie et activisme. Il les signe du pseudo de Blek le Rat, référence au personnage de comics "Blek le Roc" et allusion à sa propre fascination pour les rongeurs urbains.
Le pionnier a fait école. Aux côtés de quelques précurseurs pochoiristes, comme Miss Tic, Ernest Pignon Ernest, Jerome Mesnager ou Jeff Aérosol, Blek le Rat a dynamité les conventions d’un art tout juste naissant. Et a contribué grandement à sa reconnaissance, pièce maîtresse d’un succès qui voit aujourd’hui les oeuvres des grandes figures du Street Art s’imposer dans les expositions branchées et les ventes aux enchères. Jusqu’à créer la polémique chez les puristes, lesquels regrettent la commercialisation d’un art éphémère et dénoncent son dévoiement.
A défaut de le suivre sur toutes ses opinions et sur tous ses choix, il faut le reconnaître : Blek le Rat a révolutionné l’histoire du Street Art. Pas moins. C’est bien ce qu’affirme le génial Banksy, mystérieux activiste pochoiriste dont l’Angleterre raffole : « Chaque fois que je crois avoir peint quelque chose d’original, je découvre que Blek le Rat l’a non seulement déjà fait, mais vingt ans auparavant »
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