Hong Kong
Une
densité urbaine phénoménale, des prix immobiliers en location et
à la vente parmi les plus chers du monde, et une pénurie structurelle de logements sociaux : les classes populaires ont
investi les toitures terrasses des vieux immeubles du quartier ancien
de Kowloon, pour y construire des abris de fortune plus ou moins
tolérés par les autorités. Dans certains cas, la
prolifération de ces abris sur certains grands immeubles a créée
de véritables petites communautés. Ces constructions précaires
sont, le plus généralement, habitées par des salariés, des
artisans, des vendeurs ambulants, de nouveaux immigrants chinois,
etc. qui disposent d'un salaire régulier ; on y trouve également
dans certains cas, des trafiquants de drogue, protégés de la police
par un labyrinthe de couloirs étroits et d'échelles dissimulées.
Certaines, les plus anciennes, disposent de plusieurs pièces, voire d'un jardin ; tandis
que les plus récentes, les plus sordides forment de
véritables shanty towns [bidonvilles]. C'est une pratique déjà
ancienne, et certaines auto-constructions s'empilent sur deux, voire
trois niveaux.
Les
équipes d'architectes imaginant l'avenir de Grand Paris ont été
nombreuses à proposer l’extension verticale des immeubles de la capitale. Parmi
elles, les propositions de MVRDV et le travail de Michel
Cantal-Dupart analyse de manière pragmatique les possibilités
d’ajout d’un nouvel étage ou plus sur certains immeubles
qui représenteraient en théorie 2 millions de mètres carrés à "bâtir" pour
l’ensemble de la capitale. Ils suggèrent bien évidemment
l’élaboration de nouvelles formes architecturales et de nouveaux
espaces de vie, intégrant de nouveaux enjeux de mixités
fonctionnelle, écologique et... sociale : des penthouses de luxe destinés aux plus fortunés, et à mixer socialement la population de Paris.
Les photos sont issus de l'ouvrage :
Hong Kong's Informal Rooftop Communities
By Stefan Canham, Rufina Wu
Ed. Peperoni Books
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire