HANOÏ, sans touristes





HANOÏ, le quartier de la gare


Le quartier de la gare de Hanoï est récent, au départ des colons français en 1954, quelques baraquements s'éparpillaient entre les lacs. Il est le produit des conséquences de la guerre du Vietnam contre les USA qui avait contraint le pays à une économie de guerre, puis de la crise du logement chronique, puis enfin de la libéralisation de l'économie. Les habitants profitèrent de l'assouplissement des lois et des règles d'urbanisme, des lois concernant le lieu de résidence assigné pour chaque citoyen et d'une forme admise de corruption généralisée à l'ensemble des institutions, pour agrandir, surélevé, étendre, reconstruire. Les façades, par endroit, se touchent pratiquement formant ainsi des tunnels, des passages étroits dignes des cités médiévales.

 Carte postale sublimant le chaos urbano-architectural d'un quartier pauvre ? Non. Car, aujourd'hui, les nouvelles classes moyennes de Hanoï préfèrent, malgré toutes les vicissitudes, habiter ce quartier central plutôt que les nouveaux quartiers modernes périphériques et confortables. 

Photos : yul Akors




Le quartier occupe une place centrale dans la ville, proche du centre ville historique dédié maintenant au tourisme de masse. A peine quelques minutes de marche du Lac. Non encore mentionné dans les guides touristiques, le quartier vit à l'écart des hordes touristiques. Ici, les habitants prolongent encore le mode de vie d'hier : les rez-de-chaussées habités ouverts sur les ruelles, les cuisines sur les trottoirs, les bains publics, les femmes qui se lavent les cheveux, les étals des marchands à même le sol.... Tout ce qui n'existe plus dans la ville touristique et les nouveaux quartiers.




















Pénétrer dans ce dédale labyrinthique avec un appareil photo est encore une source d'étonnement pour ses habitants : qu'est-ce qu'un européen peut-il trouver de beau ici ? Une sorte de cité médiévale moderne, une casbah d'Alger coloré et horizontale, un patrimoine urbain exceptionnel par la diversité des habitations et ses enchevêtrements.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire