FAP, Non aux licenciements, 1975 |
Le 13 mai 1968 s’ouvre dans l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, occupée et bouillonnante, l’Atelier populaire où une nouvelle génération d’artistes réalise des affiches sérigraphiées qui seront placardées dans les rues de la capitale, proposant une nouvelle figuration accompagnant les slogans contestataires, libertaires, poétiques et révolutionnaires. La première affiche de l’atelier populaire des Beaux-Arts au service du mouvement de Mai 68, imprimée à 30 exemplaires est: U-sines, U-niversités, U-nion. Le début des années 70 voit le « retour à l’ordre », mais certains artistes, pour la plupart issus des Beaux-arts décident de poursuivre la lutte, forment des ateliers populaires. Ils seront pléthores dans toute la France qui voit le développement de l'engagement d'artistes dans les luttes politiques (contre la guerre du Vietnam notamment) et le maintien d'un état d'esprit d'extrême gauche né en mai 68. La Coopérative des Malassis, qui crée des oeuvres collectives et engagées, en est un exemple ; le Groupe Support/Surface affiche des positions maoïstes, leur revue Peinture - cahiers théoriques se partage entre l'analyse marxiste et psychanalytique de l'histoire de l'art et l'expression de luttes plus circonstancielles. Le FAP, le Front des Artistes Plasticiens est formé qui proteste également contre un art officiel qui serait sous tutelle.