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Front des Artistes Plasticiens

FAP, Non aux licenciements, 1975

Le 13 mai 1968 s’ouvre dans l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, occupée et bouillonnante, l’Atelier populaire où une nouvelle génération d’artistes réalise des affiches sérigraphiées qui seront placardées dans les rues de la capitale, proposant une nouvelle figuration accompagnant les slogans contestataires, libertaires, poétiques et révolutionnaires. La première affiche de l’atelier populaire des Beaux-Arts au service du mouvement de Mai 68, imprimée à 30 exemplaires est: U-sines, U-niversités, U-nion. Le début des années 70 voit le « retour à l’ordre », mais certains artistes, pour la plupart issus des Beaux-arts décident de poursuivre la lutte, forment des ateliers populaires. Ils seront pléthores dans toute la France qui voit le développement de l'engagement d'artistes dans les luttes politiques (contre la guerre du Vietnam notamment) et le maintien d'un état d'esprit d'extrême gauche né en mai 68. La Coopérative des Malassis, qui crée des oeuvres collectives et engagées, en est un exemple ; le Groupe Support/Surface affiche des positions maoïstes, leur revue Peinture - cahiers théoriques se partage entre l'analyse marxiste et psychanalytique de l'histoire de l'art et l'expression de luttes plus circonstancielles. Le FAP, le Front des Artistes Plasticiens est formé qui proteste également contre un art officiel qui serait sous tutelle. 


L'embourgeoisement de Bruxelles




Bruxelles en mouvements

n°246,  mars 2011


La « mixité » est une vertu cardinale à Bruxelles, servant de leitmotiv politique, d’outil de séduction par les promoteurs, d’argument tout prêt pour les journalistes. L’actuel PRD (plan régional de développement) est sans ambiguïté à cet égard : « Contrairement à la ville américaine, l’idéal de ville européen se fonde sur une mixité des fonctions et des populations. Cet idéal doit être cherché dans une ville capable de se renouveler et de créer une plus-value par rapport à l’attractivité de la périphérie ». Cette valeur est tellement cardinale que proposer de la discuter vous vaut ipso facto de subir la suspicion de n’être qu’un partisan du repli sur soi, de l’enfermement, du ghetto. Et le « débat » de s’arrêter là, avant même qu’il n’ait pu s’enclencher.

Bruxelles en Mouvements


Nous vous recommandons particulièrement la revue Bruxelles en Mouvements consacrée à l'urbanisme pour la qualité des articles et l'attitude critique des auteurs contre le politique mais aussi -chose rare- contre les architectes de réputation internationale. Le principal intérêt de cette revue est qu'elle est éditée par l'association indépendante Inter-Environnement Bruxelles, qui fédère 80 comités de quartier et groupes d’habitants qui agissent pour améliorer la qualité de la vie à Bruxelles. Son Conseil d’administration est composé de représentants pluralistes des comités de quartier et associations membres. Le président est Gwenaël BREËS, l'auteur du livre reportage Bruxelles, l'urbanisme du sacrifice, que nous avons présenté ici. Enfin, ce périodique est téléchargeable gratuitement au format pdf [sauf le dernier]. Une excellente initiative pour une véritable mine de contre-informations concernant notre Capitale européenne. Bravo !

Comité Invisible : L’environnement est un défi industriel



 Comité Invisible
Extrait de L'insurrection qui vient
Sixième cercle
L’environnement est un défi industriel
2007

L’écologie, c’est la découverte de l’année. Depuis trente ans, 
qu’on laissait ça aux Verts, qu’on en riait grassement le dimanche, 
pour prendre l’air concerné le lundi. 
Et voilà qu’elle nous rattrape. Qu’elle envahit les ondes comme un tube en été, parce qu’il fait vingt degrés en décembre.

UTOPISME ou RÉALISME ?




CONSTANT, New Babylon, 1957 - 1974


Ironie de l'histoire de l'architecture urbaine, ce sera un artiste néerlandais, Constant Nieuwenhuys, et non un architecte ou un urbaniste, qui proposera ce qui est encore aujourd'hui, une des plus admirables théories/propositions pour le développement urbain des villes : New Babylon. Entre 1957 et 1974, Constant travaillera sur le projet New Babylon qui influencera directement toute une génération de jeunes architectes des années 1968, dont notamment Archigram, Superstudio, Archizoom. Puis, la fin du règne des utopies, des grands discours impliquant le changement des modes de vie et de ville, annonçant une société libérée, marque dans les premières années de 1970, le progressif mais inexorable désintérêt pour l'architecture utopique radicale ; Constant abandonnera l'urbanisme pour retourner vers la peinture. De même, pour les jeunes architectes utopistes et ludiques qui brillèrent quelques années avant de tomber brutalement dans l'oubli entre 1972 et 1973. De même également pour l'architecte visionnaire Yona Friedman et sa ville spatiale. L'heure de la contestation n'était plus à l'imagination d'une société nouvelle mais au réalisme et à la lutte frontale contre l'état capitaliste. 


Masdar, utopie sécurisée et ghetto écologique


Masdar, utopie sécurisée et ghetto écologique 

Oasis urbaine futuriste surgie du désert, Masdar City se veut une ville écologique modèle, sans émissions de carbone, ni déchets. En chantier à Abu Dhabi depuis 2008, le projet estimé à 22 milliards de dollars, devrait s’achever vers 2020 pour accueillir quelque 50.000 habitants. Nous publions ici un article de Akram Belkaïd, paru dans le Monde Diplomatique, présentant les critiques et les réserves de certains observateurs faisant un triste écho au concert de louanges exprimé par les médias et les écologistes.