Puerta del Sol | Madrid (España) | 2011 |
Post de 2012, remonté ici, actualité invite,
concernant :
Le Campement illégal
de la Puerta del Sol
récompensé par un Prix
de la Puerta del Sol
récompensé par un Prix
Le
Prix européen de
l'espace public urbain est
une initiative du Centre de Culture Contemporaine de Barcelone (CCCB) et de grandes institutions européennes qui, tous les deux ans, récompense une opération de réhabilitation
d'espace public ; le seul Prix, en Europe, dont l'ambition est de
reconnaître et de promouvoir le caractère public des espaces
urbains (accès libre et universel) et leur capacité de cohésion sociale. Les réalisations primées sont, selon les
organisateurs, des interventions "chirurgicales" en milieu
urbain, ayant fortement "améliorées les conditions de vie des
citoyens" ; et le Prix exalte l'architecture à vocation sociale
plutôt que des interventions spectaculaires ou esthétisantes.
En 2012, le jury a
attribué un Prix spécial au campement des "indignés" de
la Puerta del Sol à Madrid, érigé lors des évènements de mai 2011, qui se composait de constructions
éphémères et légères faites de cordes, câbles, toiles tendues au
hasard, de matériaux de récupération, de tentes : des structures
ingénieuses construites illégalement - mais n'infligeant aucun
dommage au sol et aux bâtiments - devant abriter de la pluie et du
soleil, les besoins logistiques tels que les services de santé, les
espaces d'intérêt collectif, les représentations des organisations, les cantines
populaires, le centre de presse, etc : une véritable ruche. Le mot d'ordre des manifestants fit le tour du monde : Toma la Plaza [Prends la Place]. [1]
Acampada en la Puerta del Sol | Madrid (España) | 2011 |
Le
jury explique ce choix, en soulignant que cette dynamique entre
l'urbs
et la civitas,
montre que l'espace public dans les villes européennes reste, plus
que jamais sur le plan politique, la scène de la dissidence ; et que
la remise en question de l'ordre établi, et des lois, a été
nécessaire pour obtenir les droits civils dont nous jouissons
aujourd'hui. Véritable
éloge de la Révolte urbaine [?] d'autant plus surprenant que ce Prix
est placé sous l'égide de grandes institutions européennes qui brillent pourtant par leur académisme : Centre de Culture Contemporaine de Barcelone, La
Fondation pour l'Architecture (Londres), le Architekturzentrum Wien
(Vienne), la Cité de l'Architecture et du Patrimoine (Paris), le
Nederlands Architectuurinstituut (Rotterdam), le Musée de
l'architecture finlandaise (Helsinki) et le Deutsches
Architekturmuseum (Francfort).
NOTE
[1] Article de presse de mai 2011 :
"Nous
allons rester sur la place. Il ne s’agit pas d’une manifestation,
mais d’un mouvement citoyen", assurait Juan Lopez, chômeur de
30 ans et l’un des porte-parole de ce mouvement alternatif
désormais baptisé Toma la plaza (Prends la place).
A
deux jours d’élections régionales et municipales qui s’annoncent
désastreuses pour les socialistes au pouvoir, le chef du
gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero a promis qu’il serait
"compréhensif" envers les manifestants.
Depuis mardi, cette mosaïque de jeunes mais aussi de citoyens de tous horizons et de tous âges, chômeurs, étudiants, retraités, salariés, a pris possession de cette place en plein coeur de Madrid. Inédit, spontané, coloré et pacifiste, le mouvement, au nom du "droit à s’indigner", dénonce pêle-mêle la mainmise des grands partis sur la vie politique espagnole, l’injustice sociale, la "corruption des politiciens". Mais, surtout, il trahit la frustration de millions d’Espagnols face au chômage qui atteint un taux record de 21,19% et frappe près de la moitié des moins de 25 ans, aux coupes salariales, aux retombées de la crise économique.
Le mouvement, à la veille du week-end électoral durant lequel toute manifestation est interdite, place le gouvernement en position très délicate, l’obligeant à choisir entre la méthode policière ou une souplesse qui ne manquerait pas de lui attirer des critiques. "Je dois souligner qu’ils manifestent de manière pacifique, ce qui est important. Bien sûr, il y aura compréhension et sensibilité" de la part du gouvernement, a déclaré Zapatero vendredi matin.
Dans la nuit, la Commission électorale avait déclaré illégaux les rassemblements prévus samedi et dimanche par les manifestants. "Le ministère de l’Intérieur et le gouvernement agiront correctement, de manière intelligente. Nous voulons que tous les droits soient garantis et que la journée de réflexion", qui commence vendredi à minuit, "soit respectée", a expliqué Zapatero.Autour du campement se regroupent chaque soir depuis mardi des milliers de personnes, encadrées par une présence policière restée jusqu’à présent visible mais très discrète, en dépit de la foule qui grossit de jour en jour. Le mouvement, dans des proportions moindres, a gagné la plupart des villes d’Espagne. Face à ce succès grandissant, ses porte-parole n’excluent plus de le poursuivre au-delà de dimanche comme prévu au départ. "Des assemblées vont se réunir, et décider", expliquait Juan Lopez.
Vendredi, lorsque les occupants de la Puerta del Sol se sont réveillés sous les bâches bleues ou les petites tentes de camping, ils ont comme chaque jour été rejoints par une foule de sympathisants. Entre les jeunes enveloppés dans des couvertures ou allongés sur des cartons, beaucoup de retraités venaient exprimer leur solidarité, apporter de la nourriture, proposer de l’aide. Dans la file d’attente devant le stand dédié à la signature de la pétition de soutien, Maria-Jesus Garcia, une fonctionnaire de 40 ans, racontait être venue "à cause du chômage. Surtout celui des jeunes". "Je vais lire la pétition, et je vais signer", disait-elle. " Mais ils doivent continuer après les élections. S’ils s’arrêtent, cela n’aura servi à rien".
Depuis mardi, cette mosaïque de jeunes mais aussi de citoyens de tous horizons et de tous âges, chômeurs, étudiants, retraités, salariés, a pris possession de cette place en plein coeur de Madrid. Inédit, spontané, coloré et pacifiste, le mouvement, au nom du "droit à s’indigner", dénonce pêle-mêle la mainmise des grands partis sur la vie politique espagnole, l’injustice sociale, la "corruption des politiciens". Mais, surtout, il trahit la frustration de millions d’Espagnols face au chômage qui atteint un taux record de 21,19% et frappe près de la moitié des moins de 25 ans, aux coupes salariales, aux retombées de la crise économique.
Le mouvement, à la veille du week-end électoral durant lequel toute manifestation est interdite, place le gouvernement en position très délicate, l’obligeant à choisir entre la méthode policière ou une souplesse qui ne manquerait pas de lui attirer des critiques. "Je dois souligner qu’ils manifestent de manière pacifique, ce qui est important. Bien sûr, il y aura compréhension et sensibilité" de la part du gouvernement, a déclaré Zapatero vendredi matin.
Dans la nuit, la Commission électorale avait déclaré illégaux les rassemblements prévus samedi et dimanche par les manifestants. "Le ministère de l’Intérieur et le gouvernement agiront correctement, de manière intelligente. Nous voulons que tous les droits soient garantis et que la journée de réflexion", qui commence vendredi à minuit, "soit respectée", a expliqué Zapatero.Autour du campement se regroupent chaque soir depuis mardi des milliers de personnes, encadrées par une présence policière restée jusqu’à présent visible mais très discrète, en dépit de la foule qui grossit de jour en jour. Le mouvement, dans des proportions moindres, a gagné la plupart des villes d’Espagne. Face à ce succès grandissant, ses porte-parole n’excluent plus de le poursuivre au-delà de dimanche comme prévu au départ. "Des assemblées vont se réunir, et décider", expliquait Juan Lopez.
Vendredi, lorsque les occupants de la Puerta del Sol se sont réveillés sous les bâches bleues ou les petites tentes de camping, ils ont comme chaque jour été rejoints par une foule de sympathisants. Entre les jeunes enveloppés dans des couvertures ou allongés sur des cartons, beaucoup de retraités venaient exprimer leur solidarité, apporter de la nourriture, proposer de l’aide. Dans la file d’attente devant le stand dédié à la signature de la pétition de soutien, Maria-Jesus Garcia, une fonctionnaire de 40 ans, racontait être venue "à cause du chômage. Surtout celui des jeunes". "Je vais lire la pétition, et je vais signer", disait-elle. " Mais ils doivent continuer après les élections. S’ils s’arrêtent, cela n’aura servi à rien".
LIEN
Article intéressant "Christianisme et capitalisme: deux valeurs inconciliables? "
RépondreSupprimerIl est donc évident que la très grosse majorité des sauveurs dont l’histoire humaine est parsemée, sont des sauveurs égocentriques possédés par le démon du pouvoir, du prestige, de la cupidité. Que pouvons-attendre de ces Hérode qui se multiplient en même temps que les problèmes humains et qui les multiplient ?
Luther, qui a fondé le protestantisme en 1517 a jeté les saints en dehors de son église. L’humilité des saints, la pauvreté des saints gênait son entreprise de justification de la richesse. Il a donc inventé l’austérité : les pasteurs et les fidèles ont fait prévaloir l’habit noir ou sombre. Les réformateurs ont mis un maquillage biblique sur la face de ce christianisme. L’Ancien Testament justifiait la richesse comme étant une bénédiction de Dieu. En oubliant au passage de dire que s’il y avait un peuple élu il y avait automatiquement des peuples non élus qui devaient servir d’esclave au peuple élu. Là où le Christ avait ouvert la brèche de la pauvreté et de la renonciation à soi, le protestantisme a remis à l’honneur la primauté de la richesse par une incroyable pirouette théologique : comme personne ne sait s’il sera sauvé, autant renoncer aux plaisirs et travailler un maximum pour ne pas avoir de mauvaises pensées. Autrement dit, il faut travailler le plus possible donc s’enrichir, mais d’une manière pas ostensible, pour gagner le paradis. Le protestantisme a poussé de côté le cœur du message chrétien pour ne conserver que ce qui pourrait être utile au pouvoir terrestre…Que les temples protestants soient sobres mais pas leur compte en banque. Ils ont ainsi inventé le capitalisme. www.météo-du-monde.info