Bornes Urbaines Anti-Echec & Urbanautes


« Ceux qui disent ''la crise est conjoncturelle et tout va s'arranger'',
sont non seulement des menteurs,
mais comme vous dites des négationnistes. »
Paul Virilio | 1997

Un lecteur nous adresse ce texte-commentaire, concernant le concours d'architecture "Balises de Survie" organisé par l’urbaniste Paul Virilio et l’architecte Chilpéric de Boiscuillé en 1993-94, reproduit dans le chapitre intitulé Un témoignage. Nous rappelant qu'il y a 20 ans, la gente estudiantine pouvait encore réagir contre un tel degré Zéro de l'architecture : " Nous étions moins… comment dire ? moins feutrés !"


L'architecture de survie 
en milieux urbains hostiles


À l'orée des années 1990 est inventé un nouveau domaine particulier de l'architecture humanitaire, inconnu auparavant : l'architecture de survie en milieux urbains hostiles destinée aux sans-abris, qui se caractérise par une réduction drastique des échelles d'intervention, de temps et de coût. Des démarches isolées ou de concepteurs regroupés au sein d'associations, s'inspirent tout à la fois des pratiques ingénieuses observées dans la rue, et des propositions faites par les architectes italien, anglais et autrichien du mouvement « radical » qui, pour d'autres raisons, détournaient de leur fonction initiale les technologies de la Nasa, combinaisons spatiales, capsules Appolo, véhicules et autres équipements conçus pour la survie et l'autonomie de l'homme dans l'environnement spatial. Ainsi de nouveaux « objets » architecturés apparurent dépassant le stade des traditionnels abris auto-construits : l'habitacle, balise, living capsule et kit de survie, les niches mobile ou nomade, les combinaisons de protection individuelle, body capsules, habit-acles et habits-abris, les ready-made refuges, les maisons-valises, les Houseless pour Homeless, etc.